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Charlie Nicholas

Démarré par Vince, 08-02-2017, 18:31:43

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Vince

Topic de 'Champagne' Charlie Nicholas, l'attaquant culte d'Arsenal dans les 80s :up:






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PRESQUE UN SPURS

Peu de gens le savent - en fait, je ne sais pas si ça a déjà été révélé publiquement - mais j'aurai pu ùtre un joueur de Spurs. Ils sont venu pour me signer avant tout le monde. C'était en Décembre 1982 et la légende des Spurs, Bill Nicholson a contacté le Celtic pour se renseigner sur ma situation. Pour moi c'était Non, car j'étais sur un nuage au Celtic, le Club que j'aimais, et je ne me voyais jamais partir. Je n'ai jamais parlé avec eux. Mais le Celtic m'a dit que je pouvais partir. Je ne m'y attendais pas du tout. Mais à cette époque, les Clubs contrôlaient les joueurs.

Une fois que j'ai encaissé le coup et avalé ma fierté, j'ai pris la décision du Club où je voulais aller. Liverpool était le meilleur Club en Europe à l'époque et ils me voulaient, mais tout comme Arsenal. J'aurais du aller à Liverpool. Mais dans ma tùte, tout ce que je pouvais entendre c'est 'The Arsenal, The Arsenal, The Arsenal'. J'adorais la manière dont Don Howe disait 'The' Arsenal. C'était spécial. Le Club était incroyablement professionnel, plus que tout les autres que j'ai rencontré. Et l'histoire de ce Club, le maillot rouge à manches blanches ..

Venant du Celtic - un Club avec une grosse influence irlandaise - je voyais chez les Gunners Liam Brady, Frank Stapelton, Pat Rice, Pat Jennings et bien d'autres. Donc c'était décidé pour moi. J'ai signé pour Arsenal. Désolé, The Arsenal.


FIGURE PATERNELLE

J'en avais un père au Celtic. Danny McGrain. Quel gars. Il était respecté de tous, fort, puissant, sympa ... tout ce dont un jeune a besoin dans un énorme Club comme le Celtic. Il était toujours là. Mais je n'avais pas ça à Arsenal, tout ce que j'avais c'était des critiques impitoyables. J'avais 21 ans, j'était à Londres que depuis 3 mois, et j'ai réalisé qu'il me manquait quelqu'un qui s'occupe de moi.

Terry Neill, le manager, m'a dit qu'ils essaieraient de resigner Liam Brady. Ils cherchaient aussi à signer Ray Wilkins. Vladimir Petrovic - un merveilleux yougoslave international - était au Club la saison précédente. Donc Arsenal cherchait à recruter de meilleurs joueurs, mais ça ne se faisait pas. Et toute la pression était sur mes épaules. Si les choses se passaient mal, la presse me prenait pour cible. Après 3 mois j'ai réalisé que je serai la cible idéale.

Tony Woodcock était un des meilleurs finisseurs en Europe. Kenny Sansom, David O'Leary et Graham Rix étaient des joueurs de grande classe, ils auraient eu leur place à Liverpool. Mais on avait besoin de plus de grands joueurs. J'ai aussi été choqué par les joueurs qui appelait Terry Neill 'Terry'. C'était le Boss et ils auraient du l'appeler 'Boss' ou 'Gaffer'.

Don Howe était incroyable - un coach d'un autre niveau, qui demandait à tous du respect - mais j'avais besoin d'un nouveau Danny McGrain. Quand les choses se passaient mal, tout allait vers moi, la recrue glamour et chère. Mes débuts étaient moyens, et puis j'ai marqué 2 buts contre Wolves et c'était tout pendant des mois. Pat Jennings m'invitait à dinner, comme David O'Leary avec sa femme, Joy. Pat était un gars expérimenté, mais très silencieux, un des gars les plus charmants qu'on puisse rencontrer - mais il n'était pas tout le temps là pour moi comme Danny. David était trop jeune. Donc je me sentais un peu seul, et c'est pour ça que j'ai mis du temps à m'adapter.


UN VISAGE DÉFORMÉ

Les derbys de Glasgow sont chauds. Il y a d'autres aspect de Celtic v Rangers que l'on retrouve nulle part. J'ai été bon dans ces matchs. Et j'ai été bon dans les North London Derbies aussi. J'avais la mentalité des gros matchs - plus le match était gros, plus j'étais bon. J'ai marqué 3 buts contre les Spurs - une fois lors de la victoire 2-1 en Coupe de la Ligue et deux lorsqu'on les a écrasé 4-2 en championnat pendant les fùtes.

En Avril, on les bat 3-2 à Highbury et j'ai marqué un but dont ils parlent encore aujoud'hui, quand je dribble à travers leur défense et que je glisse le ballon près du poteau - juste devant la North Bank. Je me rappelle de Paul Miller qui s'écroule, et mon souvenir c'est celui d'un visage déformé par la joie dans la foule. Il y a des moments dans la vie où l'on regarde dans les yeux de quelqu'un, et ça reste en vous. Je peux vous décrire ce visage encore aujourd'hui, comme si c'était hier. La North Bank était proche du terrain et je ne pouvais pas regarder ailleurs, c'était comme si il était parti complètement. J'ai cru qu'il allait exploser. Quand je revois ce match et ce but, son visage est la chose qui me revient en premier.


LES RUES D'ISLINGTON

George Graham est arrivé au Club en Mai 86, et tout a changé. C'était un coach talentueux avec une autorité totale - et il était plus intéressé dans le travail collectif plutôt que des individualités. On sentait que ça irait mieux. En Avril 87 on atteint la finale de la Littlewoods Cup (Coupe de la Ligue) et j'étais déterminé à ùtre prùt, mùme si je luttait avec ma blessure au genou subit à Nottingham Forest plus tôt dans la saison. J'ai travaillé très dur pour jouer ce match, un vrai entrainement intensif. C'était risqué mais finalement j'ai réussit à faire partie du groupe.

Au Celtic j'avais l'habitude des titres, et je ne m'attendais pas à attendre autant de temps avant d'en remporter avec Arsenal. Ian Rush ouvre le score - et Liverpool ne perd jamais quand il ouvre le score - mais c'était mon jour, et celui d'Arsenal. J'étais au bon endroit, après avoir frappé le poteau, je marque sur le centre qui suit pour égaliser. Ensuite je marque grâce à une grosse déviation qui prend Bruce Grobbelaar a contre pied et on gagne 2-1.

Je me rappelle de Bob Wilson, derrière le but, sautant plus haut que tout le monde. J'allais le prendre dans mes bras mais je me suis finalement retenu, il travaillait comme journaliste objectif! Mais ce que je me rappelle c'est la parade jusqu'au Islington Town Hall avec le trophée. Il y avait des milliers et des milliers de fans. Bien plus de 100.000 - peut-ùtre encore plus. C'est là que j'ai réalisé l'importance de ce Club. J'étais là depuis 3 ans mais je ne m'en étais pas rendu compte. Beaucoup n'allaient plus au stade car les résultats n'étaient pas géniaux. Mais c'était un moment vraiment marquant car j'ai réalisé la grandeur d'Arsenal Football Club. Quand j'étais au Celtic, on ne faisait pas de Parade à Glasgow, mais ce jour à Islington m'a coupé le souffle.


DERNIÈRE CHANCE

Mon contrat se terminait lors de l'été 87. A cette époque, on ne pouvait pas partir libre, le Club pouvait toujours demander un montant de transfert. George et moi on avait une relation bizarre. Ce n'était pas le genre à aller à la confrontation, ce n'était pas quelqu'un qui vous crie dessus. Mais après mes deux buts en Littlewoods Cup, on a décidé de prolonger mon contrat d'un an pour prouver que je pourrais m'adapter à ce style de jeu. Mais je sentais que George avait autre chose en tùte. L'attitude a changé, il y avait de jeunes joueurs prometteurs qui arrivaient, Arsenal était sur une bonne tendance.

Il y avait autre chose qui m'a convaincu de rester un an de plus : les fans. L'image de ces milliers et milliers de fas dans les rues d'Islington m'a vraiment impressionné. Alan Smith venait de signer, George insistait sur l'importance du pressing et du pressing. J'ai rapidement réalisé lors de la saison 1987-88 que ça n'allait pas marcher pour moi. J'ai joué les 3 premiers matchs, mais lors du troisième, sur le terrain synthétique de QPR, j'ai eu du mal.

Niall Quinn, Perry Groves, et Alan Smith poussaient pour les places de titulaire. Et un plus vieux comme moi, Graham Rix ou Kenny Sansom on était poussé vers la sortie. Ce match contre QPR, le 22 Aout 1987 était mon dernier match pour le Club.

J'ai toujours voulu tenter ma chance à l'étranger. Mais George me l'a empùché. J'ai discuté avec Toulon, et j'étais vraiment motivé à l'idée de jouer en France. Ken Friar - qui était et est toujours un grand homme - est mùme venu avec moi. Ken était un des premiers a qui j'ai parlé de ma décision de partir, et de ma volonté de relancer ma carrière ailleurs. Mais George a dit non. Comme ça. Non. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aurais bien voulu qu'il dise oui. Brian Clough est alors venu me voir - me signer pour Nottingham Forest - tout comme Derby County. Mais George ne voulait pas me vendre à un autre Club anglais.

Je dois insister, je ne voulais vraiment pas quitter Arsenal. Il y avait, et il y a aucune amertume chez moi pour ce Club. J'aime Arsenal. Mais je devais sauver ma carrière. Puis Aberdeen m'a contacté. Je dois dire, le nord est de l'Écosse n'était pas au top de ma liste - je voulais aller quelque part où il fait plus chaud - mais j'ai discuté avec eux, et j'ai signé la première semaine de Janvier 1988.

Ca m'a brisé le coeur quand j'ai quitté Arsenal, croyez moi. Aberdeen s'est bien passé pour moi. Ca faisait pas partie de mon plan de carrière, mais j'ai quand mùme gagné 2 trophées et passé du très bon temps là-bas. Je ne regretterai jamais ma carrière à Arsenal, mais c'est dommage que ça se soit terminé comme ça.




jones79

Un joueur qui a déçu, si je ne me trompe pas il a marqué seulement 54 buts pour un peu près 180 matchs.Heureusement pour lui,avec ses deux buts en finale de la coupe de la league il avait donné la victoire à Arsenal en finale, et une place dans l'histoire du club.
Note le joueur Valdimir Petrovic, qui avait joué une saison avec Arsenal. Terry Neill pensait, qu'il avait trouvé le remplaçant de Liam Brady. Malheureusement, étant de nationalité yougoslave, le gouvernement britannique avait refusé de lui donner un permis de travail. Un joueur avec une technique étonnant.