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Sir Henry Norris

Démarré par Vince, 28-04-2016, 03:51:01

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Vince



Mort il y a plus de 80 ans, son nom est toujours sujet à controverse aujourd'hui. Beaucoup de sites ou blogs de fans de Tottenham continuent de le citer comme une raison de détester Arsenal. Après avoir acheté Woolwich Arsenal en 1910, il a contrôlé son Club comme un fief médiéval. Dans un milieu où les dirigeants s'assoient autour d'une table pour décider collectivement, Norris avait une autre façon de faire. Financièrement il utilisait une variété de techniques douteuses, et il avait un comportement assez brutal, et s'est donc fait pas mal d'ennemis puissants dans le milieu.

Né en 1865, il est un self-made man. Il fait fortune dans le milieu de l'immobilier à Londres, avec son entreprise Allen & Norris. Elle est responsable de la transformation du quartier de Fulham, a moitié rural, en jungle urbaine. Il se crée un grand réseau de connaissance dans la construction et dans les banques, et beaucoup lui doivent des faveurs. Un de ses rivaux dans l'immobilier suggérai dans le Fulham Chronicle que Norris gérait une organisation de racket pour préserver le statut de son entreprise. Il a retiré son accusation quand Norris l'a menacé de l'attaquer en justice.

Il était aussi le dirigeant du Club de Football de Fulham, négociant leur rapide ascension de Ligue du sud à seconde division nationale. Ce succès en l'espace de 4 ans a crée une colère des autres dirigeants, suggérant que la Football League avait reçu des dessous de table, mais aucune preuve n'a jamais été trouvée.



CHAIRMAN D'ARSENAL

Lorsqu'il achète des parts à Woolwich Arsenal, il proposa une fusion entre le Club de Fulham et celui d'Arsenal, et un déménagement permanent à Craven Cottage pour créer un Super Club Londonien. Pour la première fois, la Football League s'oppose à Norris. Mais ils ne pourront l'empêcher de siéger à la fois comme dirigeant de Fulham, et Chairman d'Arsenal pendant des années.

Son ambition de fusion ayant échoué, Norris décide de relancer Woolwich Arsenal. Au début de l'année 1913, les lecteurs du Kentish Independant était surpris de lire en Une : "ARSENAL DÉMÉNAGE A L'AUTRE BOUT DE LONDRES". Dans une communiqué officiel, Norris énumère les bénéfices de ce changement, avec une population de 500.000 londoniens du nord, et la possibilité de puiser dans un réservoir de supporters à Finsbury, Hackney, Islington, Holborn.

LE DÉMÉNAGEMENT A HIGHBURY

Par ses contacts, il apprend que 6 ares de terrains, où est le St John's College of Divinity à Highbury, sont disponibles. Tout ça à seulement 10 minutes en métro de la banlieue ouest de Londres. Pour négocier l'achat de ces terrains, il a fait preuve de son arrogance et de ses techniques politiques pour répondre aux groupes de pression et aux résidents qui s'opposent à l'arrivée d'Arsenal. Mais il ne se doutais pas à l'époque de la colère des fans de Woolwich Arsenal. Pour se défendre, Norris a répondu qu'ils ne venaient pas en nombre suffisant aux matchs à Plumstead - mais beaucoup critiquaient ses manoeuvres.

Selon eux, Henry Norris a volontairement attendu la saison où l'équipe est relégué (la seule et unique fois dans toute l'histoire du Club), et donc sportivement quand l'équipe était la moins attractive (grâce à très peu d'investissement) pour laisser filer cette rumeur de déménagement pour la première, et convaincre les fans que ce changement est nécessaire. Des lettres de fans d'Arsenal dans la presse locale l'accusent de vendre l'âme du Club. Voilà un extrait : "Mr Norris a décidé que le gain financier est plus important que de préserver notre Club local. Il fait une erreur. On ne peut pas faire d'un Club de Football une 'franchise' - Woolwich Arsenal doit rester à Woolwich. Est-ce que Norris déménagerait le Club de Liverpool à Manchester? Des gens comme lui n'ont rien à faire dans le Football."

Il aurait même reçu des menaces de mort. Mais si la réaction des fans d'Arsenal à Woolwich était hostile, c'était rien comparé au lynchage qui l'attendait dans le nord de Londres. Des représentant des Clubs de Leyton Orient, Spurs, et Chelsea protestaient de manière agressive contre ce déménagement. Ils avaient en fait très peur qu'Arsenal puise dans leur 'Fanbase'. Le Tottenham Herald décrivais Norris comme un "intrus", et des dessins le caricaturait comme le Chien des Baskervilles, rôdant autour des fermes, avec un énorme collier clouté, prêt à dévorer le coq de Tottenham et manger sa nourriture.

La FA mènera une enquête pour juger la légalité de cette affaire, mais Norris fera en sorte que ce comité d'enquête soit composé de ses amis, en leur fournissant quelques explications. Birmingham, 400.000 habitants et Sheffield, 250.000 habitants, chacune de ces villes ont bien 2 grands Clubs. Pourquoi Londres, qui s'étend toujours, n'aurait pas de place pour 2 Clubs? Sans surprise la FA ne s'opposera donc pas à ce déménagement. Dans le Tottenham Herald, on pouvait lire ensuite "n'allez pas, et ne soutenez pas les intrus de Woolwich. Ils n'ont pas le droit d'être là".

L'autre opposition à convaincre, ce sont les résident d'Highbury, indigné par la présence d'un Club de Football indésirable. Ils ne voulaient pas de ce "projet vulgaire" devant leur palier. Une de ces personnes exige une réunion à la Mairie d'Islington pour "protéger ce quartier de, ce qui sera selon moi, sa ruine". Bien impliqué dans la politique locale, Norris connaissait  le pouvoir de ces riverains. Il lance une offensive pour charmer ce groupe, leur assurant qu'ils ne remarqueraient même pas qu'ils ont un Club de Football comme voisin, sinon il leur assure que plus de 30.000 personnes qui viennent le samedi c'est très bon pour le business local.

Enfin le dernier groupe à convaincre c'est l'Église d'Angleterre. Beaucoup dans le comité ecclésiastique considérait le Football comme un 'impie' [contraire à la religion], et les riverains n'imaginaient pas comment l'Église d'Angleterre pourrait accepter de vendre ses terres à un Club de Football. Mais les contact de Norris allaient au plus haut niveau, et il lui a suffit de brandir un chèque de £20.000 pour leur faire changer d'avis. C'est l'Archevêque de Cantorbéry [le gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre] - un vieil ami - qui signera personnellement le contrat. Et Highbury Stadium est construit à l'endroit où des prêtres apprentits jouaient à la balle et au tennis.



LA PROMOTION CONTESTÉE

Cinq ans se sont passé, et les rêves de Norris de faire d'Arsenal un grand Club tombent en lambeaux. La première Guerre Mondiale est là, on ne joue plus, et plusieurs joueurs sont parti dans les champs de batailles France et dans les Flandres. Après avoir investit £125.000, le Club se retrouve en milieu de tableau de seconde division. Mais il va tenter un des coups les plus audacieux - et controversé - de l'histoire du Football.

A la fin de la Guerre, la FA est réorganisée, et Norris a toutes les raison de se sentir confiant. Il a été anobli, Sir Henry, pour son travail d'Officier de recrutement pendant la Guerre - il avait managé une assemblée de 3 brigade d'artillerie de Fulham, qui a joué un rôle important lors de la Bataille de la Somme. Il a aussi obtenu le titre honoraire de Colonel et en 1918, il est élu Membre du Parlement de Fulham East, pour le partie conservateur. Il a profité de la Guerre pour renforcer son pouvoir politique.

Le comité de la FA, pour remettre le Football sur ses pieds après la Guerre, propose une première division étendue de 20 à 22 Clubs. Une décision qui n'est pas sensé bénéficier à Arsenal, qui a finit 5ème de seconde division en 1914-15, Birmingham et Wolves finissant respectivement 3ème et 4ème. Tout le monde pensait que les Clubs relégués de première division, Tottenham et Chelsea, seraient finalement maintenu. Mais Henry Norris a fait marcher ses contacts au comité, et notamment son ami proche - le Chairman du comité, 'Honest' John McKenna. Le propriétaire de Liverpool avait obtenu ce surnom ironique après que 4 de ses joueurs - avec son soutiens - avaient accepter de faire perdre leur équipe contre Man Utd, et les sauver de la relagation (en échange d'une domme d'argent bien sûr). Ces 4 joueurs avaient été par la suite bannit à vie.

En secret, Norris sonde chaque membre de ce comité de la FA - sauf le dirigeant des Spurs, qui ne s'est rendu compte de rien, et n'a rien suspecté jusqu'au bout. Norris les informe donc de l'énorme potentiel d'Arsenal en terme de supporters - utile à une époque où l'argent de la billetterie était partagé entre les Clubs. Et le fait qu'Highbury soit proche des endroits sympa de la capital pouvait représenter une opportunité amusante pour les Clubs provinciaux et les dirigeants lorsqu'ils viennent jouer à Arsenal. Un autre argument de Norris était qu'Arsenal devait être récompensé pour ses "services de longue date pour le championnat", en négligeant de mentionner que Wolverhampton était membre de ce championnat depuis plus longtemps. Pour ce qui est de Chelsea, Norris a rassuré le Chairman des Blues, ils seraient maintenu en première division si Arsenal était promu.

Finalement, Chelsea a bien été maintenu et Arsenal promu - 18 votes pour les Gunners, 8 pour les Spurs. Tottenham est sous le choc. Le perroquet de Tottenham, la mascotte du Club - arrivé lors d'un voayage en 1908 lors d'une tournée en amérique du sud - n'a pas pu avaler la nouvelle et tombe mort. D'où l'expression "malade comme un perroquet". La rumeur raconte qu'une maison à Wimbledon a été offerte à McKenna à un prix réduit, où qu'il y a eu des dessous de table qui ont circulé - mais jamais rien n'a pu être prouvé. Comme souvent, Norris prend soin de laisser aucune trace. 'Lucky Arsenal', et 'Cheating Arsenal' disaient les autres Clubs, mais ce n'était rien comparés aux sentiments qu'éprouvaient les voisins à l'autre bout de la Seven Sisters Road. Henry Norris a triomphé, mais ils prendront leur revanche.

Vince

LE DÉBUT D'UNE LONGUE RIVALITÉ

En 1922, une nouvelle dispute éclate entre Arsenal et les Spurs. Depuis le coup de Norris en 1919, les dirigeants des deux Clubs se sont quotidiennement insulté dans la presse locale, avec Sir Henry qui participait parfois. Les Spurs remonteront depuis en première division. Bob Wall, dirigeant à Arsenal à partir de 1928, racontera dans son livre : "à l'époque, les routes et les pubs entre Highbury et White Hart Lane pouvaient être des endroits dangereux. Souvent les couteaux étaient de sorti - littéralement - entre les fans avant et après les matchs." Et donc en 1922 lors d'un match à White Hart Lane, Tottenham remporte la victoire 2-1. Mais le comportement des joueurs sur le terrains, et des fans en tribune choque l'Angleterre, à travers les tabloïds.

Les charges des deux défenseurs d'Arsenal, Frank Bradshaw et Arthur Hutchins provoquent les blessures de 2 joueurs des Spurs (pas de remplacements à l'époque). Mais les deux défenseurs reçoivent toutes sortent de missiles venu des tribunes. C'était à se demander comme le match a pu continuer. Selon The Herald, les artistes des Spurs étaient brutalisés par un "sinistre Arsenal". Le journaliste du Sunday Evening Telegraph écrit que ce match contenait "les scènes les plus dégoutantes dont j'ai été témoin depuis des années dans tout les stades. Des joueurs poussaient l'arbitre .. des coups de poing étaient échangés."

La commission d'enquête sanctionne Bert Smith (côté Spurs) pour "langage grossier", et Alec Graham (côté Arsenal) pour représailles, mais Arsenal s'en sort bien (voir visuel ci-dessous). Norris laissa seul son manager, Leslie Knighton, faire face à la polémique. Il était sur la côte d'Azur en France, son refuge à chaque fois que les problèmes sont là. Mais sa chute était proche.



LA FIN DE SA CARRIÈRE POLITIQUE

En 1924, Norris devient un homme aux abois. Il ne se représente pas comme candidat conservateur à Fulham East, après son implication dans une affaire de diffamation. Charles Walmer, un rival dans son partie conservateur, décris Henry Norris - entre autre - comme un individu avec "un minuscule intellect". Et Sir Henry, furieux, répond que son rival a "salit son nom et sa personnalité de la plus offensante manière qui soit". Norris gagne son procès, mais ce n'était pas un simple désaccord politique. Walmer et Norris sont Franc-maçons, et quand Sir Henry est devenu Grand Trésorier de la Grande Loge d'Angleterre à sa place, Walmer est devenu furieux.

L'arrogance d'Henry Norris fait qu'il n'a pu s'empêcher de moquer son rival à chaque opportunité. Les deux hommes s'insultant à chaque réunions, et ils ont même du être séparés devant la Chambre des communes, à la surprise des passants. Finalement Walmer décida d'arrêter de répondre à ses provocations, Norris se sent victorieux mais sa réputation est atteinte. Et alors qu'il avait la soixantaine, son comportement était de plus en plus excentrique, mettant de plus en plus de pression sur le manager d'Arsenal, Leslie Knighton.



DE KNIGHTON A CHAPMAN

Après 15 années comme propriétaire d'Arsenal, aucun réel succès sportif ne se dessinait. Il était convaincu que le problème était lié à la faiblesse physique de ses joueurs. Lors d'une réunion du Board, il demande à son manager de ne plus "signer de petits joueurs. On doit avoir de grands joueurs". Mais Knighton  ne suit pas les ordres de son Chairman. Il va même jusque signer Harold Moffatt, surnommé 'Midget' (Le nain), un ailier d'1m62 en provenance de Workington. Même si Moffatt semblait un bon talent, Norris furieux s'en prend à son manager "Que fais ce nain ici?". Moffatt a disparu à Everton, et Knighton est viré.

Knighton a dit par la suite que le comportement excentrique de Sir Henry a couté cher au Club. Il s'est plaint notamment de l'interdiction de dépenser plus de £1000 sur un joueur. Et en effet, lorsque Norris poste une annonce pour trouver un nouveau manager, il précisera dessus  : "Les managers qui paient des sommes exorbitantes pour le transferts de joueurs ne sont pas désirés".

Finalement, en 1925, c'est le triple champion d'Angleterre avec Huddersfield qui devient le manager d'Arsenal : Herbert Chapman. Le petit rondouillet Chapman, surnommé 'le Napoleon du Yorkshire' par The Examiner, allait forcément se confronter au Czar d'Arsenal. Ca n'a pas tardé, Chapman veut signer le superbe attaquant de Sunderland, Charlie Buchan, pour plus de £5000. Norris est horrifié, mais impossible de virer Chapman seulement quelques mois après l'avoir engagé. Chapman se défend en lui disant que si il voulait voir Arsenal gagner un trophée avant sa mort, il devrait dépenser son argent sur Charlie Buchan, sa cible prioritaire. Norris a quand même réussit à négocier avec Sunderland un transfert à £2000 + £100 pour chaque but marqué durant la saison. Buchan arrive enfin à Highbury, avec un mois de retard à cause des négociations. Mais personne n'a remarqué ce retard ... à part un journaliste du Daily Mail.

SA CHUTE

En 1927, le Daily Mail publie une série d'article avec comme titre 'SOCCER SENSATION'. Ils révèlent dans ces articles des paiements illégaux fait par Henry Norris à Charlie Buchan. Sir Henry se défend en disant que ces sommes correspond à des dédommagements pour son déménagement vers Londres (le joueurs a du quitter ses intérêts dans un business à Sunderland et acheter un maison chère à Londres). Mais la FA était stricte par rapport aux paiements fait aux joueurs - même si c'était une pratique courante que de graisser la pâte des joueurs pour les convaincre de signer dans votre Club. La différence c'est que les autres étaient plus subtiles, offrant un logement, une machine à laver, payant l'école privée pour les enfants ... alors que Norris s'est juste contenté de donner une enveloppe rempli de billet à Buchan.

Mais il y avait d'autres révélation sur le comportement excentrique du Chairman d'Arsenal. Sir Henry Norris aimait être transporté par un chauffeur dans Londres, fumant son cigare, buvant son Brandy, à l'arrière de la voiture. Et plus tard, il a décidé que les frais de déplacement devaient être payé par Arsenal. Et puis en 1927, Norris s'est occupé personnellement de la vente du bus de l'équipe, pour £125. Mais l'argent est allé bizarrement directement dans le compte en banque de sa femme. Ces révélations étaient sensationnelles. Détournements de fonds? Enveloppes d'argent? Comment un fameux Membre du Partie Conservateur peut se livrer à de telles malversations financières? Norris attaquera en justice le Daily Mail 2 ans plus tard, mais sans succès.

Sir Henry se justifie : parmi les £125.000 qu'il a investit dans le Club, surement que ces £125 lui étaient mérité. Et puis où est le mal à boire à l'occasion un verre de Courvoisier? Pour ce qui est des paiements illégaux de Buchan, "sans ça, on aurait jamais eu le joueur". D'autres rumeurs courent. En 1928, il aurait demandé aux joueurs d'Arsenal de lever le pied contre Portsmouth et Man Utd, afin d'enfoncer Tottenham dans sa course pour le maintient. Mais rien n'a pu être prouvé par un comité de la FA, et Norris a sa réputation suffisamment atteinte. Il a donc été bannit a vie du Football et doit quitter Arsenal.



L'APRÈS-NORRIS

Sir Samuel Hill-Wood devient alors le Chairman, et Chapman a enfin la liberté de mettre en pratique ses ambitions. Casser le moule traditionnel du travail de manager. Les jours où les managers sont de simples employés glorifiés sont fini. Le modus operandi de la famille Hill-Wood, qui perdurera jusque Peter, c'était "pourquoi interférer [sur le sportif] si on a un expert à ce poste?" Et aucun manager n'a bénéficié d'autant de puissance dans un Club que Chapman. Les transferts, les tâches administratives, les entrainements. Un dictateur en remplaçait un autre. Mais celui-là ne faisait pas ça pour l'argent.

Quand Arsenal gagne enfin ses premiers titres dans les années 30s, Norris ne peut que regarder des tribunes avec frustration. Il était fier de leur réussite, mais le quotidien comme Chairman d'Arsenal lui manquait. Il était très amer par rapport à sa réputation d'homme égoïste, agressif. Lors de procès en 1928, son avocat rappelle qu'il a aidé des réfugié belges pendant la Guerre, en baissant volontairement le loyer de ses maisons à Fulham. Il a rappelé aussi ses services rendu pendant la Guerre et qu'il a été anoblit.

A sa mort en 1934 d'une crise cardiaque, il en apportera la preuve ultime. Sa fortune estimée à £71.000 (l'équivalent de £4.000.000 aujourd'hui) ira non seulement à sa famille (sa veuve, ses trois filles, et 2 soeurs), mais aussi à beaucoup d'employés d'Arsenal qu'il avait pourtant l'habitude de terrifier. Une partie de son argent récompensera les ouvrier qui travaillaient pour lui. L'ancien manager Leslie Knighton était surpris quand il reçu un chèque de £100 de Norris, lui permettant de prendre sa retraite. Le Jardinier, Alex Rae, a reçu lui £50, soit l'équivalent d'une année de salaire, alors que pourtant il raconte  : "il était toujours sur mon dos parce que la pelouse ne ressemblait pas vraiment à la pelouse de crocket qu'il voulait". La rumeur raconte qu'il aurait même légué £500 à Charles Walmer - soit la somme qu'il avait du payer dans le procès pour diffamation!

Comme un de ses proches raconte "beaucoup de ses batailles pouvaient paraitre sérieuses à l'époque, mais souvent, pour lui, c'était plus du divertissement". Ses funérailles ont eu lieu dans la Chapelle de Fulham, et le prêtre conclu : "Des morts : ne dit rien sinon du bien". Sauf quand vous êtes un supporter de Tottenham, encore aujourd'hui.

CiterC'est le portrait que lui a fait l'écrivain, spécialiste de l'histoire d'Arsenal, Jon Spurling (Rebel for the Cause). Mais le mystère est toujours présent sur plusieurs moment importants de son histoire, et il y a d'autres versions qui peuvent en discréditer d'autres.

A10GunnerFan

Putain merci pour ce texte Vince!
Victoria Concordia Crescit
13 Leagues - 13 FA Cups - 2 Leagues Cup - 15 Community Shields

London is RED!!!

clarck59

Merci pour cette traduction Vince :respect:
Sacré personnage ce Sir Henry Norris.

gunners_dz

Quel histoire, merci pour cette traduction.

TheArmoury

Super intéressant ! Oui Arsenal a pas toujours eu le cul tout propre durant son histoire, je conaissais l'histoire de la montée en première division grâce à ce vote controversé mais alors tout le reste, je ne pensais pas que ce Sir Henry Norris a baigné dans tant d'affaires louches, heureusement toujours pour le bien du club :P

Vince

Un personne hyper important dans l'histoire du Club parce qu'on lui doit notamment le déménagement d'Arsenal de Woolwich à Highbury, la rivalité avec Tottenham, et l'arrivée d'Herbert Chapman. Un personnage aussi très controversé avec des zones d'ombres qui restent un mystère, certains prétendent qu'il n'était pas aussi malhonnête que l'histoire le dit. Bref, une histoire passionnante bien décrite par Jon Spurling.

Vince


Vince

L'iconique chaise de Sir Henry Norris, à 5 pieds (comme ça il pouvait basculer en arrière sans risquer de tomber)


C'est resté la chaise du Chairman pendant des années, pas sûr que Josh ou Stan Kroenke se soient assis dessus par contre :lol: mais elle a plus de 100 ans.