Arsenal Supporter Club France

Tony Adams

Démarré par Vince, 26-04-2008, 02:22:38

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Bouligoal

Lui il l'a quand mùme grave mauvaise  :lmao:
229 !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Vince

06-09-2018, 00:41:55 #421 Dernière édition: 06-09-2018, 00:45:45 par Vince
CiterIl était l'invité de l'émission The Debate sur Sky Sports



"Ils ont besoin de temps, l'entraineur a besoin de temps, c'est un énorme changement, je crois que 19 personnes du staff ont perdu leur poste. J'étais plutôt excité à l'idée du changement après le départ d'Arsène. Depuis 5-10 ans je répète "résilience, résilience, un back4 solide et costaud protégé par deux joueurs, que l'on a pas depuis le départ de Gilberto. En défense pareil, depuis les départ d'Ashley Cole et Sol Campbell qui savaient comment défendre. Donc je me disais qu'il travaillerait sur son Back4 avec un nouveau coach, qu'il les rendrait dur au mal, notamment à l'extérieur. Je sais qu'on a commencé par 2 gros matchs, mais j'ai été déçu par le manque de résilience.

Don Howe m'avait dit, au début des années 80s - à l'époque les Clubs venaient à Highbury et nous malmenaient - et il disait "OK, on va retourner sur le terrain et on va tous les sortir du terrain"


On ne peut plus faire ce que vous faisiez à l'époque ...

"Vous pouvez toujours être agressif, être les premier sur le ballon, ce n'est pas une question de taper des joueurs, mais leur mettre la pression, réduire les espaces, avoir du nombre derrière, on peut toujours être agressif dans son jeu. Voilà ce que je veux dire, on dirait qu'ils ne jouent que quand ils ont le ballon, on dirait qu'ils ne savent pas quoi faire à la perte du ballon. C'est super d'avoir le ballon, mais quand ils la perdent ils ne savent plus quoi faire, il faut qu'ils se replacent aussi rapidement que possible, qu'ils travaillent plus dur, pour ensuite aller à nouveau de l'avant. C'est pour ça que je parlais de travailler sur le Back4 et sur les milieux devant la défense. Dès la pré-saison je leur aurait expliqué leur métier, voilà ce que c'est qu'un Back4, voilà comment il faut protéger sa défense, un nouveau gardien est arrivé et je ne l'ai pas encore vu, mettons le dans les buts et travaillons pour l'avenir, car ça prendra du temps, je le sais, mais je suis encore toujours un peu déçu."

[...]

"Pendant 10 ans on a vraiment exposé nos buts, tout était concentré sur le jeu, fantastique, mais si j'avais été le nouvel entraineur j'aurais fait ce que les supporters demandent depuis des années, soyons plus dur, plus dur à battre, allons à Man City sans en prendre 6, et soyons une équipe un peu différente. Je pense que les fans auraient vraiment apprécié. On a signé des joueurs on les a toujours pas vu, il faut les faire jouer. Je n'ai vu que des performances à la Arsène Wenger, et c'est ce qui m'a déçu. Pendant des années les fans d'Arsenal on vu ça, et c'était absolument merveilleux à voir, on gagne 3-2 ou 4-2 - George Graham se dirait "Oh mon Dieu!" en voyant ça - un Football d'attaque très spectaculaire si vous aimez ce genre de chose. Mais croire que l'on peut gagner comme ça contre n'importe qui est irréaliste. On ne peut pas jouer comme ça contre Liverpool, Spurs, Man City, ... On a essayé comme ça ces 10 dernières années, quart de final, quart de final, demi finale, 4ème, 5ème, ...

Je voulais plus de résilience. J'adore Holding, je trouve qu'il a beaucoup de talent, du potentiel, faites lui confiance et travaillez avec lui. C'est ce que j'aurais fais. On fait venir Lichsteiner, on dirait un leader pour moi, il a l'air d'être un très bon arrière droit. Il a 34 ans, c'est pas un joueur pour l'avenir, on a Bellerin, c'est celui qui peut attendre, qui peut apprendre, observer Lichsteiner."


A Arsenal il y a maintenant 5 capitaines et vous n'en voyez qu'un ..

"C'est vrai, et il est sur le banc. Et je ne suis pas en train de critiquer, il faut du temps, il faut lui donner du temps, j'essaie de rester réaliste. Mais je veux juste voir quelques signes. Pour ce qui est du leadership, moi j'ai toujours eu des sergents autour de moi, mais une équipe change tout les 6 ans, et maintenant c'est encore plus court. A l'époque on a eu la même défense pendant plus de 10 ans, donc c'est rare d'avoir un groupe de leaders. C'est Dave Sexton qui parlait de soldats et d'artistes, et combien de soldats il faut et combien d'artistes il faut dans une équipe. Moi je voulais 10 soldats et 1 artiste alors qu'Arsène voulait 10 artistes et 1 soldat. Il me répondait [Il imite Wenger] "Tony, il te faut 11 artistes-soldats". C'était un sage."

[...]

Avec Emery on dirait qu'ils invitent encore plus l'adversaire à les presser ..

Je me rappelle à Arsenal, à une époque il y avait le Leeds de David O'Leary - qui a fait du super boulot - qui s'est qualifié en Champion's League, et qui passait son temps à aller au pressing. A la mi temps on a discuté et on s'est dit : quand ils pressent jouez long. Si vous faites autrement vous jouez sur les forces de l'adversaire, en accumulant les passes en défense ils finissent par récupérer le ballon et partir seul au but. C'est un Football suicidaire. Quand Allardyce a fait un commentaire à ce propos, vous arrivez à Arsenal vous voulez vous imposez, mais quand vous jouez Man City qui a plus de qualité et qui presse beaucoup, faut aller vite vers l'avant, jouer sur ses forces. Et je pense que les fans auraient apprécié.

Le contre argument c'est qu'il ne faut pas faire de compromission, jouer le jeu que vous voulez jouer, c'est sa philosophie ..

"Je pense que c'est irréaliste avec ce groupe de joueurs de jouer comme Barcelone et faire mieux que les Clubs que l'on a cité. On est devenu un Club loin du haut du panier en terme de transferts, on prends ceux que les autres ne veulent pas. Les plus gros, Bayern, Man City, Chelsea, Real Madrid se servent ... on prend ce qu'il reste. C'est pas possible avec ce groupe de joueurs. Quand on a remporté la Coupe des Vainqueurs de Coupe avec George Graham, on avait Steve Morrow dans l'équipe, sans lui manquer de respect, David Hillier, Ian Stelley au milieu, demandez leur de jouer au ballon, on aurait été battu. Mais on est bon pour défendre, on reste derrière, et laissez Ian Wright marquer un but pour nous."

[...]

"Année de transition ou décennie de transition, voilà ce qui m'inquiète. Quand on été champion en 1971 on a plus gagné le titre jusqu'à 1989, donc 2004, 2022, espérons que l'on soit à nouveau dans la course au titre."

DiosBergkamp

Toujours la même rengaine ... c'est le genre de mec qui vit dans le passé et qui ne se rend pas compte que le foot a évolué... si il coach avec cet état d'esprit je comprends qu'il se soit planté.

Il pense à Li
chsteiner comme capitaine j'imagine?

jones79

C'est vrai que le monde de football a changé, mais sur la question de la défense, il n' a pas tort.

Vince

C'est l'anniversaire de Tony Adams (et Charlie George aussi) :up:

CiterAdams à propos de son rôle de leader et de ses débuts



[Un moment clé de sa carrière] "Mes débuts le 5 Novembre 1983. J'étais une boule de stress, les premières minutes quelqu'un me lance un ballon et je tombe par terre. Ils mettent le ballon au fond des filets et on se retrouve mené 1-0. Il y a ces moments dans ma carrière, qui avec le recul ont été cruciaux pour devenir un joueur. Il y a des choix à faire à travers la route, et ce que j'ai fais [après ce but] c'est donner des coups aux adversaires et les fans adoraient ça, donc j'en ai fait plus. Ils ont commencé à me soutenir, et je me suis dit "Oh, je peux faire ça, courir un peu, faire quelques tacles, c'est pas si compliqué". Malheureusement on a pas remporté le match, mais dans ma tête ce jour là il s'est passé quelque chose, et ma réaction suite à ce but prouve que tant qu'on essaie de faire de son mieux, tant qu'on y met son coeur pour Arsenal, alors les fans seront à 100% derrière vous. J'ai appris une leçon importante dès mon premier match. Je ne savais pas qu'environ 20 ans plus tard je serais encore là, c'était impossible à imaginer, mais c'était certainement un moment crucial de ma carrière.

J'étais un capitaine différent dans mes premières années, comparé à lorsque j'étais sobre à partir de 96. J'étais un homme différent. Au début, je menais surtout par l'exemple, j'allais au duel, je poussais les joueurs. Puis j'ai appris à me connaitre un peu mieux, et mes 6 années sous Arsène Wenger m'ont aidé à ça plus que tout. J'ai appris que certains joueurs ont besoin d'être traité différemment, tout le monde ne réagit pas positivement avec des coups de bâtons, certains ont besoin de la carotte. J'étais un leader, mais je m'entourais de capitaines. Je me rappelle d'une histoire qui illustre bien ça. Il y avait eu une genre de dispute avec Lauren lors de son arrivée au Club. Pour certaines raisons, il ne m'aimait pas et David Seaman est venu et m'a demandé de lui faire preuve de plus de respect. C'était une discussion calme et polie. A cette époque j'avais beaucoup de respect de la part de tout le monde, et mes propres colonels, et ma police pour prendre soin du groupe et et de l'environnement au quotidien. C'était une question de transmettre les valeurs du Club à la nouvelle génération."

Vince

L'art du tacle, Adams face à Shevshenko en Champion's League en 1998


TheMerse

Captain Marvel !

Vince

CiterTony Adams Interview



Encore une interview de Tony Adams, comme toujours sans langue de bois ! (Times)

La sobriété et sa clinique ..

J'ai gagné 10 trophées dans le Football mais mon plus important c'est la sobriété, et j'en suis plus fier que les 10 que j'ai gagné. C'est la vie ou la mort. On est maintenant leader [sa clinique] pour procurer de l'aide mentale ou émotionnelle dans l'industrie du sport, ça inclus les addictions. Quand j'en ai parlé il y a 20 ans, j'étais le mec "chelou" non ? On ne parlais pas de ça, on mettait ça dans une boite que l'on enterrait. Mais Alex Ferguson nous a laissé entrer à Man Utd pour parler aux joueurs et avec sa réputation dans le Football, la Premier League a dit "faites la même chose à tout les Clubs". Le résultat aujourd'hui [plus de débat sur ce sujet dans le Football Anglais] c'est le résultat de nous avoir laissé entrer dans les Clubs il y a 18 ans. On a pris 7000 appels au sujet d'harcèlement sexuel, on a permit à 553 personnes des thérapies individuelles, et quelques uns sont allé à la clinique.

Sa nouvelle vie ..

Je fais le même poids qu'à l'époque où je jouais. J'utilise le prof de sport personnel de ma femme. Je me suis vraiment mis au golf. Je sais, je suis vieux. Je vais à Cotswold Hills, avec deux addicts et je fais un peu de thérapie. Si vous me connaissiez à l'époque, j'étais du genre "Salut, ouais, super, à bientôt" et j'étais parti. J'étais à l'aise et confiant uniquement sur le terrain. J'avais un énorme égo mais une petite estime de moi. On me félicitais parce que j'étais un bon joueur. "T'es super!" j'avais construit un masque, un mur d'invincibilité, et si on le perçait on réalisait que j'étais introverti, effrayé la plus part du temps, solitaire, anxieux. Je me sens toujours seul et anxieux parfois aujourd'hui, comme tout le monde. Mais j'ai une meilleur gestion de mes pensées et mes sentiments.

Son ancienne vie ..

Avant je ne pouvais pas ouvrir ma bouche. Je me rappelle quand j'ai gagné le trophée du jeune joueur de l'année en 1987, je devais faire un discours et j'ai oublié tout les noms de mes coéquipiers, Lukic et Viv. J'avais bu quelques bières et tout le monde a rigolé, c'était drôle et j'étais drôle. 10 ans plus tard, j'avais des trous noir, je me pissais dessus, me chiais dessus, je dormais avec des inconnus, je suis allé en prison, j'ai été en soin intensif, et l'accumulation a fait que je ne voulais plus boire, pourtant j'ai continué, mais ce n'était plus drôle. Cette drogue m'a complètement vaincu, et je ne peux pas m'en passer car c'est ma solution pour gérer toutes mes pensées et mes sentiments. Il y avait beaucoup d'auto-destruction. J'explosais des bouteilles sur mon crane, et c'était comme un truc que je faisais en soirée pour amuser la galerie, mais c'était un signe du fait que je ne m'aimais pas. De l'auto-destruction. C'était pareil pour tout l'alcool que je buvais, je me tuais. J'étais dans une boite en Irlande au bar, et j'avais la flemme d'aller au chiottes, donc je me suis pissé dessus. J'avais une grosse trace humide sur mon pantalon. J'ai du dire quelque chose à ce chinois, il me fait face, j'ai pris une bouteille, je l'ai explosé sur ma tête, et il a fuit, il a du se dire  "si il se fait ça à lui-même, qu'est-ce qu'il va me faire ?"

Son enfance ..

Bien sûr que mes parents m'aimaient à leur manière. Le père de mon père a bu jusqu'à une mort prématurée. Mon père fumait, cancer du poumon, mort. Ma mère était ce qu'on peut appeler obèse. Elle mangeait pour se sentir mieux. Ils cachaient leurs sentiments, ils n'en étaient pas conscient. Ils essayaient juste de vivre. Mon père n'a jamais exprimé sa fierté par rapport à ma carrière, mais il l'a fait une fois à travers une lettre. Je leur ai causé beaucoup de problème. Je suis allé à une fête en Essex, pris beaucoup de choses, j'ai fumé de l'herbe, j'étais bourré, j'ai probablement pris des drogues dures. Et j'ai baisé une fille sur la voiture. Le lendemain mon père me dit "sale ivrogne, tout le monde parle de toi, t'as baisé cette fille sur le capot, tu te prends pour qui ?". Il travaillait avec des ouvriers, et tous disaient "ton fils est un ivrogne". C'était une honte pour la famille. Comme j'avais des trous noirs, je lui répondais que c'était faux, j'ai juste bu quelques bières avec mes potes. J'aurais pu continuer comme ça jusqu'à ma mort. Plus tard j'étais à une réunion d'Alcooliques Anonymes à Hong Kong, et ce gars vient me voir et me dit "la dernière fois que je vous ai vu c'était il y a 20 ans, vous baisiez cette fille à cette fête". Oh mon Dieu. J'ai complètement abandonné Bruce Rioch [en 1996], je passais plus de temps dans les pubs et les boites qu'au Club, j'étais devenu fou et ingérable. J'ai passé 12 ans pour toucher le fond, dans le désespoir, parano, puis la fin du Monde est arrivée : d'abord ma femme qui était une addict au crack me quitte, je perds la garde de mes enfants. Il n'y a jamais eu de suicide dans ma famille, ce n'était jamais conscient. Mais si c'était le cas, ça aurait pu être une option. Je ne savais plus comment vivre, ni comment mourir, j'étais piégé.

La rédemption ..

[Le 16 Aout 1996, le barman lui demande si il veut un autre verre et Adams refuse] Je pense que j'en ai eu assez. J'ai commencé à pleurer. Une fois que j'ai abandonné l'alcool, ma vie s'est éclaircie. J'ai causé à mes parents beaucoup de problème, que j'espère qu'ils m'ont pardonné avant leur mort. Je les ai emmené à diner au restaurant à Putney Bridge, on a bien mangé, et j'ai dit "j'espère vraiment que vous me pardonnerez. Je suis désolé pour toute la douleur que je vous ai causé avec mon addiction, j'étais très malade mais maintenant je vais bien, je me fais soigner". Mon père ne voulait pas croire que j'étais alcoolique, ils ne comprenaient pas ce que ça voulait dire, c'était une insulte pour eux. Son père était peut-être un alcoolique, et donc mon père ne voulait peut-être pas y penser, il préférait me voir comme le capitaine d'Arsenal, qui soulève les trophées. Ils ne voulaient pas connaitre le faible, vulnérable, solitaire petit garçon en dépression qui est malade. Mais c'est paradoxale car avec la thérapie et les réunions d'AA, ça ne m'a pas touché. On s'est juste serré la main, on ne s'enlaçait pas, et c'était finit.

Avant mes 29 ans je ne pouvais pas parler ou communiquer avec les autres, j'avais peur de répondre aux mails, au téléphone, rappeler des gens. La peur m'immobilisait. Petit à petit, sur les 22 ans qui ont suivit, je me suis adapté, aujourd'hui ça ne me dérange plus. Ca m'a pris 6 mois de discussion en réunion AA pour laisser les gens me découvrir intimement. Je fais aujourd'hui des discours dans des soirées, devant une clientèle différente. J'ai été au diner de The Oldie Magazine, j'ai passé toute la nuit à suer, sans pouvoir dormir, et c'est devenu mon discours. Le pire c'est que quand j'ai quitté la maison, ma femme m'a dit "S'il te plait, ne raconte pas encore que tu te chiais dessus, les gens seront en train de manger, parle du titre de 2002 plutôt". Du coup j'en ai parlé aussi dans mon discours et les gens étaient mort de rire.

Sa seconde femme Poppy Teacher ..

Je me rappelle de la première fois que je l'ai vu, elle entrait dans le restaurant, très beau sourire. Elle me plaisait. On a parlé pendant des heures. Elle était émotionnellement et mentalement stable. Elle était éduquée. Je n'étais pas comme ses amis, j'étais plus brute de décoffrage. J'étais juste un peu différent, et bien sûr elle adorait the Arsenal. Elle était en séparation avec son copain, mais elle aurait du être au match d'Arsenal à Leeds avec lui. Moi j'étais blessé, et au lieu de ça elle était avec moi à Burlington Street dans une boite, et ça a commencé comme ça. On s'est marié 6 mois avant la fin de ma carrière de Footballeur. "Je me marie avec une superstar, et dans 6 mois ce sera un inconnu" Super ! Ca faisait déjà 6 ans que je récupérais, j'ai grandit depuis, même si Poppy dit que je suis le 7ème enfant de la famille. Je peux m'assumer. J'ai maintenant l'opportunité de ne pas transmettre à mes enfants ma maladie en leur parlant de ce problème. Je veux arrêter toute la douleur et les merdes que j'ai connu.

Qui l'a sauvé ? Poppy ou Arsène ?

Personne ne m'a sauvé. Arsène n'a rien fait de particulier. C'est un peu sévère, mais c'était un collègue de travail, très spirituel, avec qui j'ai travaillé pendant 6 ans. Mais j'étais déjà dans mon programme, j'avais toutes les ressources à cette époque pour vivre une meilleure vie.

Sa relation avec Arsenal ..

[Sa statue] J'ai fais du bon boulot là-bas. [Il est allé voir Ivan Gazidis avant son départ pour Milan pour proposer encore ses services au Club]. Je suis venu 2 fois, si ils ne pensent pas que je puisse contribuer ... moi je pense pouvoir. On dirait que ce n'est pas mon destin. Je ne vais pas rester assis ici toute ma vie en criant "Oh je veux revenir à Arsenal, s'il vous plait, s'il vous plait". Je serais tourmenté si je pensais comme ça. C'est comme une ex petite amie, 16 ans à essayer de reconquérir une fille, faut se rendre à l'évidence mon pote, passe à autre chose. Ca ne me blesse pas. Je souhaite juste à mon ex petite amie toute la chance du monde ! Si à un moment elle revient vers moi et veut de moi, alors Hallelujah ! On va aller au match du Nouvel An [contre Fulham], les enfants adorent Arsenal. Moi je n'ai jamais été un fan, donc c'était différent, j'ai travaillé dans ce Club. Je n'ai jamais été fan d'aucun Club. J'adorais jouer, c'était mon échappatoire. C'était comme l'alcool. Je n'aimais pas le gout mais je le buvais à l'excès. J'ai adoré ce que m'a apporté le Football. Le Football a changé depuis. Beaucoup de fans maintenant viennent pour voir leur équipe gagner, à l'époque où je jouais, les supporters venaient nous soutenir que l'on gagne ou perde, c'était leur Club local, tu vas la voir pour la supporter. Aujourd'hui c'est très différent. On a pleins de propriétaires étrangers, de directeurs sportifs, certains sont bons, d'autres non, et parfois les britanniques sont ignorés. Dennis Bergkamp était un joueur fantastique, mais Teddy Sheringham aussi. Mais les gens ont mis Dennis sur un piédestal car il était hollandais, "ohh un continental". Parfois on ne traite pas de la même manière les joueurs, Paul Scholes était aussi bon que n'importe quel joueur étranger.

Et l'Angleterre ..

[Toujours pas invité à Wembley ?] Non, mais j'ai des toilettes ou une salle à mon nom à St George's Park [le Clairefontaine anglais]. J'ai regardé l'Angleterre pendant l'été, je suis un grand fan, Gareth a fait quelques erreurs en demi par contre. Moi je serais passé à une défense à 4. Il a changé sa défense après le tournoi. Moi dès le premier match je répétais que Kyle Walker n'est pas un défenseur central, et qu'on aurait du passer à 4, je lui même envoyé ça par SMS. Sinon bravo à Gareth, il m'a répondu "Merci pour ton soutient, ça veut dire beaucoup venant de toi Tone". Gareth aurait eu besoin d'expérience autour de lui, Glenn Hoddle ou Terry Venables, quelqu'un qui a déjà vécu ça, même si il n'écoute pas leurs conseils. Quelle opportunité c'était. Ca pouvait pas se dérouler mieux. Espérons que l'on apprenne de ça. Le prochain tournoi on sera plus fort, mais il a besoin de soutient. J'ai envoyé un message à Glenn [Hoddle], pour lui souhaiter le meilleur après son opération. C'était privé et je ne supporte pas tout ces gens qui twittent tous ce genre de connerie. J'ai connu ça, j'avais des tubes dans mon corps il y a 2 ans, ça m'effrayait beaucoup.

Retour sur sa thérapie ..

C'est un endroit où je laisse toutes les pensées négatives. Ca me permet de vivre normalement, libre comme un oiseau dans ma tête. Plutôt que de m'engueuler avec ma femme, j'y déverse mes pensées négatives, et j'en ressors en me rappelant que je l'aime. Quand je rentre à la maison, elle se rend compte que je suis heureux, et je lui dit que je l'aime et on s'enlace. Le monde est merveilleux.

DiosBergkamp

Tony Adams le mec qui pense avoir son mot à dire sur tous les coachs mais qui est au chômage et s'est planté dans le peu de clubs assez fous pour l'engager :lol:

Vince

Et toi c'est quoi ton palmarès de coach ? :lol:

C'était un immense joueur, et il a autant son mot à dire que vous et moi.

jones79

Le plus grand capitaine, dans l'histoire d'Arsenal. Bien sûr il a son mot à dire.

Atys

il a quand même des chiottes à son nom ...c'est pas mal !

Vince

Il devrait devenir le prochain président de la fédération anglaise de ... Rugby ! :lol:

C'est pas une blague apparemment.

https://www.theguardian.com/sport/2018/dec/12/former-arsenal-captain-tony-adams-appointed-rugby-league-president

TheMerse


Vince

Le King et Mr Arsenal à l'Emirates :


Vince



Tony Adams réagit avec émotion après le coup de sifflet final :

"Je suis dégoutté pour être honnête avec vous, après avoir vu cette performance. Le nombre de ballons donné à l'adversaire, à un moment donné Özil jouait libéro, demandant le ballon à son gardien, essayant de faire jouer tout le monde ...

[Coupe de sifflet final et huées] ... Les huées sont mérités, c'était une horrible, horrible performance. Très désorganisée, aucune vision défensive, il a changé 3 fois de systèmes, il [Emery] fait rien pour sa cause.

[L'égalisation ne change rien ?] C'était une très mauvaise performance. Je n'aime pas voir un entraîneur perdre son emploi, mais le Club ne progresse pas. Le recrutement n'a pas été bon, on a perdu deux grands joueurs, Koscielny était un de nos meilleurs joueurs l'année dernière, Ramsey est parti, et l'équipe en est évidemment affaiblie. Mais il y a vraiment rien, c'est tellement désorganisé. Même moi je pourrais mieux organiser cette équipe. Quand ils rentrent sur le terrain j'ai absolument aucun espoir qu'ils obtiennent un clean sheet. Quand on donne, à l'Emirates, plus de 20 frappes aux adversaires, vous n'obtiendrez jamais de clean sheet. A une époque on a obtenu 24 clean sheet en une seule saison, c'est épouvantable. Quand on a pas le ballon, on ne défend pas, c'est comme si ils attendaient le moment où le ballon est en leur possession pour se remettre à jouer.

[Doit-il quitter son poste ?] Il y a eu énormément de changements, 13 personnes sont partis et ont été remplacés et il faut leur donner du temps. Là on ne parle que du Head Coach, il doit être capable de faire progresser ce groupe de joueur. Ce Head Coach n'arrive pas à faire progresser ce groupe de joueur, on doit trouver quelqu'un qui en serait capable.

[Qui pour le remplacer ? Brendan Rodgers ?] Je ne pense pas qu'il quitterait Leicester pour aller à Arsenal.
[Freddie Ljungberg ?] Je ne pense pas que Freddie soit prêt. Mais il y a Sean Dyche, Eddie Howe, ce genre d'entraîneur, ils savent organiser une équipe, ils connaissent la Premier League, ils ont travaillé depuis assez longtemps dans le championnat, pourquoi pas eux ?"

darren

il n'y va pas avec le dos de la cuillère  :wtf:
« on réussit dans la vie en faisant bien ce qu'on sait faire. On a pas toutes les qualités, mais il faut exprimer celles qu'on a  »
« Personne n'a assez de talent pour se contenter de vivre avec ce seul talent. Sans travail, vous n'allez nulle part. »
ARSENE WENGER

we are the Arsenal !

Ce qui est sûr c'est qu'il faudra prendre un entraineur qui a déjà de l'expérience en PL et qui a eu du succès.

TheMerse

Citation de: we are the Arsenal ! le 24-11-2019, 14:37:42Ce qui est sûr c'est qu'il faudra prendre un entraineur qui a déjà de l'expérience en PL et qui a eu du succès.
Déjà qu'Emery se fasse virer le plus rapidement possible afin de stopper cette dynamique de m....

Vince


darren

Il a pris un coup de vieux lui.
« on réussit dans la vie en faisant bien ce qu'on sait faire. On a pas toutes les qualités, mais il faut exprimer celles qu'on a  »
« Personne n'a assez de talent pour se contenter de vivre avec ce seul talent. Sans travail, vous n'allez nulle part. »
ARSENE WENGER

Vince

CiterAdams à propos du possible départ d'Aubameyang

"J'adorais les principes d'Arsène Wenger, qu'aucun joueur n'est plus important que le Club, et de laisser partir des joueurs si financièrement le Club s'y retrouvait. Il est resté fort là-dessus, et à la fin le Club se qualifiait en Champion's League chaque année, mais ça limitait la progression du Club en terme de recrutement - on était devenu un Club qui vendait ses meilleurs joueurs.

Si j'étais coach, je dirais "ne vendons pas Aubameyang peu importe le prix, on doit recruter de grands joueurs, et promouvoir des jeunes de l'Academy tout en gardant nos meilleurs joueurs". On nous parle tout le temps de la classe de 92 [à Man Utd]. Mais notre classe à nous, 83, il y avait 6 internationaux - Niall Quinn, Paul Merson, Michael Thomas, Rocky [David Rocastle], moi et Martin [Keown].

Mais à l'époque il y avait Danny Fiszman qui a mit beaucoup d'argent dans le Club en 95', 96', on a signé des joueurs de classe mondiale. Alex Ferguson était venu me voir à l'époque, mais je ne voulait pas partir, j'ai été voir le Chairman "Est-ce qu'on a de l'ambition au Club ?". Il m'a répondu, "t'inquiète pas, on va injecter de l'argent et se montrer ambitieux". Je suis resté et la suite m'a donné raison - Dennis est arrivé, Nicolas Anelka, Vieira, Manu Petit, Robert Pires - on avait 5 champions du monde dans l'équipe.

Aujourd'hui c'est un Club complètement différent, le recrutement à Arsenal n'a pas été bon depuis pas mal d'années. On vend nos meilleurs joueurs, et on ne construira jamais d'équipe capable de gagner le titre en vendant nos meilleurs joueurs."

TheMerse

Citation de: Vince le 02-05-2020, 13:57:52
CiterAdams à propos du possible départ d'Aubameyang

"J'adorais les principes d'Arsène Wenger, qu'aucun joueur n'est plus important que le Club, et de laisser partir des joueurs si financièrement le Club s'y retrouvait. Il est resté fort là-dessus, et à la fin le Club se qualifiait en Champion's League chaque année, mais ça limitait la progression du Club en terme de recrutement - on était devenu un Club qui vendait ses meilleurs joueurs.

Si j'étais coach, je dirais "ne vendons pas Aubameyang peu importe le prix, on doit recruter de grands joueurs, et promouvoir des jeunes de l'Academy tout en gardant nos meilleurs joueurs". On nous parle tout le temps de la classe de 92 [à Man Utd]. Mais notre classe à nous, 83, il y avait 6 internationaux - Niall Quinn, Paul Merson, Michael Thomas, Rocky [David Rocastle], moi et Martin [Keown].

Mais à l'époque il y avait Danny Fiszman qui a mit beaucoup d'argent dans le Club en 95', 96', on a signé des joueurs de classe mondiale. Alex Ferguson était venu me voir à l'époque, mais je ne voulait pas partir, j'ai été voir le Chairman "Est-ce qu'on a de l'ambition au Club ?". Il m'a répondu, "t'inquiète pas, on va injecter de l'argent et se montrer ambitieux". Je suis resté et la suite m'a donné raison - Dennis est arrivé, Nicolas Anelka, Vieira, Manu Petit, Robert Pires - on avait 5 champions du monde dans l'équipe.

Aujourd'hui c'est un Club complètement différent, le recrutement à Arsenal n'a pas été bon depuis pas mal d'années. On vend nos meilleurs joueurs, et on ne construira jamais d'équipe capable de gagner le titre en vendant nos meilleurs joueurs."
Tu choisis bien tes articles pour appuyer tes arguments Vince  :tits:

Vince

C'est un des seuls articles intéressant que j'ai lu ce matin, c'est juste pour ça que je l'ai posté.

Lba

Il parle de l'academy mais de ce côté il faudra être patient. Sur le thread de Mertesacker j'ai expliqué qu'il y a un travail de fond effectué pour formater les jeunes à la philosophie du club, selon les postes et dans l'idée de faire le lien entre les plus jeunes et l'équipe première. Mais ça va prendre du temps afin d'en tirer les bénéfices. Si jamais le board ne sappe pas ce travail.

DiosBergkamp

Adams on commence à connaître ses interviews, je peux presque te les rédiger à l'avance :P Si il parle de l'académie, c'est surtout pour trouver un moyen de parler de lui et des titres qu'il a gagné.

La génération qui commence à s'imposer en équipe première est en tous cas très prometteuse (Saka, Nketiah), c'est une bonne nouvelle surtout vu la baisse de moyens qu'on subit en ce moment.

Vince

Et pourtant ça a longtemps fait sourire quand je disais qu'on devait donner plus de chance à cette génération qui arrive en équipe première :P

Vince

17-07-2020, 13:40:32 #447 Dernière édition: 17-07-2020, 14:08:52 par Vince
Citation de: undefinedAdams à propos d'Arsenal

"Mon problème fondamentale c'est le recrutement. Je pense que le Club traverse un gros problème lié au recrutement actuellement. On ne recrutement pas en fonction des agents, ce n'est pas la bonne manière de faire. Ce n'est pas dans l'ADN du Club. Je n'aime pas ça, je dois le dire publiquement.

On a maintenant Edu et Raul Sanllehi qui dirigent tout, et tu le sais aussi bien que moi Ray [Parlour], ça a pris 40 ans à Steve Rowley [recruteur puis responsable de la cellule de recrutement de 1982 à 2017] de construire ce réseau de scouting, et 13 recruteurs ont été virés. Il avait fait un travail brillant, on a signé certains des meilleurs joueurs dans le monde en équipe première ou dans l'Academy. Et tout a été démantelé.

Ca a pris 40 ans pour Steve Rowley [recruteur puis responsable de la cellule de recrutement de 1982 à 2017] de construire ce réseau de scout, et il a fait un travail brillant, on a signé certains des meilleurs joueurs dans le monde. Et tout a été démantelé.

Edu, je l'adore, il est très beau, ce n'est personnel, mais il n'a aucun expérience dans la construction d'une équipe européenne. Même Raul Sanllehi, il vient de Barcelone, qui avait tout l'argent du monde, ce n'est pas à Arsenal qu'il aura les mêmes moyens. Je suis désolé, mais ces gens m'ont l'air dépassé. Ils doivent construire une équipe fantastique qui peut jouer le titre."


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Vince

04-09-2020, 15:00:10 #448 Dernière édition: 04-09-2020, 15:03:52 par Vince
CiterInterview Tony Adams


The Athletic fait un top60 des meilleurs joueurs de l'histoire de la Premier League, ils ont placé Tony Adams en 23ème position et dans leur article le concernant ils l'ont interviewé.

"J'ai toujours des rêves où je joue au Football" et dans ses rêves il est toujours capitaine d'Arsenal et de l'Angleterre. "J'ai un nouveau genou. Maintenant je ne peux même plus étirer mon quadriceps. Donc pour le Football ce sera compliqué. Dès l'échauffement, j'étire mon quadriceps, c'est un muscle important vous savez, pour frapper dans le ballon, c'est un muscle qui ... J'ai dit à ma femme l'autre jour, juste avant d'aller au lit, "Tu sais quoi ? Je ne peux plus jouer au Football" et elle m'a répondu "Merde, T'as pas joué au Foot depuis 18 ans! Arrête de te plaindre". Mais on peut jamais passer à autre chose. Le Football m'a tout donné. Mon premier souvenir c'est assis sur la touche, regarder mon père jouer. Ca fait partie de ma vie pour toujours. Vous savez, je vieillis, je ne peux plus jouer au Football ... et c'est un deuil."

Ce mois ci, il a célébré le 24ème anniversaire de sobriété. Sa Clinique, Sporting Chance, qui vient en aide aux addictions des sportifs a 20 ans. Pendant longtemps, ses rêves étaient aussi hanté par sa période d'alcoolisme, mais plus maintenant. Il a maintenant 53 ans et ce choix de ne plus boire une goutte d'alcool c'est la ligne qui divise deux vies.

"Le Football a été plus dur à abandonner que l'alcool" raconte Tony Adams qui a grandit aussi dans un environnement où l'addiction était présente. "Mon père a fumé jusqu'à ce que ça le tue, ma mère mangeait jusqu'à ce que ça la tue. Pour moi ça a été un processus de 12 ans d'alcoolisme, dont 11 ans et demi où je ne voulais pas arrêter, puis la prison, les soins intensifs, me pisser dessus, me chier dessus ... ça ne me donnait pas l'envie d'arrêter. Je ne voulais plus vivre car je souffrais tant, mais je ne savais pas comment me tuer. J'avais perdu tout contrôle, j'avais perdu l'envie de vivre, vraiment. Le Football, le sport que j'adorais, était secondaire. Puis la clarté et l'abandon est arrivé. C'est venu de la destruction.

J'étais tellement cassé, tellement dévasté. J'ai traversé cette période, je rampais jusqu'au travail, pour voir si j'en avait toujours un. Je me suis confié à un collègue à propos de mon problème de boisson, et il m'a dit "rejoins le Club". Ce collègue [Paul Merson] en était à 18 mois sans boire, ou parier ou prendre de la coke. Il m'a fait venir à ma première réunion des Alcooliques Anonymes, et c'est le début d'un incroyable parcours. Je suis né à nouveau à ce moment."


Sa relation avec la presse était toxique, c'était un cercle vicieux. "Je me rappelle quand j'étais en sélection, j'ouvre News of The World. Je me rappelle la peur, la transpiration - j'étais en Une ! [à cause de problèmes lié à l'alcool] Et ma seule façon de gérer ça à cette époque c'était en me bourrant la gueule, encore, engourdir toutes ces peurs."

Finalement, après 6 mois sobre, Tony Adams arrive à London Colney, réunit ses coéquipiers et explique qu'il est un alcoolique en convalescence. "Je pensais que c'était important. Ils l'auraient su à un moment donné, et autant l'apprendre directement de ma bouche. J'étais tellement confiant en ma sobriété, que j'étais prêt à sortir mon anonymat. Puis un des joueurs a téléphoné à un média, et c'est sortit dans la presse. Mais c'était pas grave : j'étais prêt.

J'étais un peu la blague du Club. Je jouais un personnage qui mettait un masque, ils ne savaient pas qui j'étais vraiment. Le grand capitaine, le grand leader - "Allez, allons au charbon et après on se bourre la gueule !", j'étais ce genre de personnage, et je mourrais à l'intérieur. Complètement. Mais passer de ce personnage à un personnage sobre, ça a été difficile pour eux à comprendre."


Tony Adams traverse une période où il doit se réinventer. L'arrivée d'Arsène Wenger lui permet de connaitre les meilleures années de sa carrière, avec 2 titres de champion, et doublés avec la FA Cup, il a pu profiter de chaque minute de ces succès. Le nouveau Tony Adams était en contact avec ses émotions cette fois, il retrouvait la joie. Mais le publique avait du mal à le suivre, ce n'était plus le personnage qui avait été mis dans une certaine case, ils perdent leur repère, leur compagnon de boisson. C'était pareil pour ses coéquipiers.

"Je pense que j'ai fait un diner "jubilé" avec Paul Merson, une soirée entre gentlemen. J'étais debout sur la table à chanter, je m'en rappelle plus trop. J'ai acheté un Teddy Bear à £500, je voulais le ramener pour ma fille. J'étais un peu le clown de la fête, le mec qui finit bourré à tomber de la table et tête la première. J'étais un divertissement pour les gens. Un an plus tard, on a fait un diner entre gentlemen avec Nigel Winterburn. Et certains m'ont fait la remarque que je ne suis plus aussi drôle qu'avant. "Qu'est-ce qui t'es arrivé ?". J'ai répondu "en fait les gars je me tuais, franchement, désolé mais je ne serais plus la source de votre divertissement".

J'ai fais vivre un enfer à mon père. En devenant sobre, j'ai eu beaucoup de travail à faire pour me faire pardonner. Ca libère la conscience, mec, le pardon - se pardonner à soi-même, demander le pardon aux autres. Ca a commencé avec ma famille, et donc je me suis assis avec mon père, je lui ai dit "Je suis vraiment désolé tu sais ... quand je suis allé en prison, tout les journalistes à la porte, la honte que j'ai apporté à la famille. J'étais complètement piégé dans mon addiction à l'alcool. Ce n'était pas moi, j'étais malade. Toutes ces merdes que j'ai fais avant de guérir ce n'était pas moi. Je ne fais pas tout ça quand je suis sobre." Mais mon père n'a pas accepté "tu n'es pas alcoolique". J'ai réalisé qu'il n'aimait pas ce mot, c'était un gros mot dans sa tête. Il préférait voir en moi le capitaine de l'Angleterre."


Actuellement un ancien capitaine d'Arsenal en est devenu l'entraineur, où en est son ambition et sa carrière d'entraineur ? "J'ai connu des expériences en Chine, Azerbaijan, Espagne et à Portsmouth, et en Hollande, mais je pense que les gens m'attendent plus sur le sujet de l'addiction et de la santé mentale, plus que le Football. J'ai l'impression que quelqu'un là-haut préférerait que je suive cette voie, aider les gens.

En Premier League il y a cette philosophie basée sur la possession. Et les équipes qui sont organisées pour bien défendre sont perçues comme négatives. Pendant le confinement, ça a aidé beaucoup de coachs, notamment Dean Smith (Aston Villa), Mourinho (Tottenham) - comme les fans n'étaient pas là pour s'en plaindre. C'est marrant quand on compare les équipes de George Graham et Arsène Wenger. Avec George on jouait un Football très offensif, on était d'attaque. On défendait en attaquant, beaucoup dans le style du Liverpool champion. Alors qu'avec Arsène on reculait pour les prendre en contre, donc plus défensif. Avec George, je montais jusqu'à la ligne médiane, j'allais chercher des ballons dans leur camps. On le récupérait très haut. Mais avec Arsène, on avait Nicolas Anelka, Marc Overmars, Thierry Henry. On voulait leur donner de l'espace. Ce qui était une bonne idée. Donc cette perception "négative" c'est un peu une illusion."


Son dernier job de coach en Angleterre date de Février 2009; plus de 10 ans. Il a accepté son sort, mais garde de l'ambition. "Une chose que j'ai accepté dans mon parcours, c'est de lui faire confiance. Aujourd'hui, si quelqu'un haut placé me veut pour entrainer Burnley, alors je serais plus ouvert à accepter. Et je dis ça sans manquer de respect à Burnley ou Sean Dyche. Une fois par semaine je mange avec l'acteur Tom Watt (grand fan d'Arsenal) - il vie à côté. Une fois j'ai eu quelques disponibilités en Championship, Bristol City notamment, je lui ai dit que je considérais envoyer mon CV. Il m'a regardé et m'a dit "Pourquoi ? Pourquoi tu ferais ça ?" Et j'ai répondu "Parce que c'est mon métier, non ?" Il me dit "D'un côté tu me parles de sauver des gens, de ton travail avec la Clinique Sporting Chance, peut-être même de nouveau projet pour aider - et ensuite tu me parle de trouver un poste d'entraineur. Tone, n'importe qui peut être le manager de Bristol. Sans manquer de respect, n'importe qui. Mais tu sauves des gens. Quelqu'un t'as amené sur cette voie et tu continue de l'ignorer ...""

Donc pour l'instant c'est sa carrière, aider des milliers de gens - directement ou indirectement - à tacler leurs addictions. Est-ce qu'il ressent la gratitude des gens qu'il a pu aider ? "C'est compliqué. Avant je ressentais rien. Je ne sentais pas d'amour. J'avais perdu toute dignité, tout estime de moi. Je trouvais l'amour un peu grossier. Dans ma jeunesse, à Dagenham, si on s'aimait, on avait le melon. Je n'ai jamais trop réfléchis, je prenais les choses comme elles venaient, "Quoi d'autre ?", pareil en Football - "Je gagne le doublé, OK, peu importe - c'est quoi ensuite ?" Aujourd'hui je suis toujours aussi mal à l'aise [avec la gratitude], et mon mécanisme c'est toujours de dire que ce n'était pas grâce à moi. Mais je dois dire que 24 ans sans alcool ou drogue, c'est assez spécial. Peut-être que demain ce sera fini. Mais aujourd'hui je trouve ça spécial, je suis fier de ce que j'ai commencé.

Dans mon quotidien j'ai ma vie à m'occuper ... avant je ne voulais pas vivre et maintenant je ne veux pas mourir."

Tifo

Timing parfait, je viens de finir Sober. J'ai beaucoup aimé qu'il puisse revenir sur certaines de ses interviews qui avaient fait parlé notamment sur Wenger avant qu'il parte en Chine ou encore sur ces expériences. Je serai très curieux de le voir à la tête d'une équipe correct car je le trouve très cohérent dans ces idées de coaching. A voir si ça prendrait forme. Mais ça risque de ne jamais arrivé au vu de son CV folklorique