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Kevin Campbell

Démarré par Vince, 02-12-2016, 18:46:06

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Vince

02-12-2016, 18:46:06 Dernière édition: 02-12-2016, 18:49:29 par Vince
Topic d'un autre Campbell, attaquant des Gunners dans les années 90s, 59 buts en 228 apparitions. Auteur de cette fameuse citation "Sometimes there is nothing better in life than being a Gooner".




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Faites pas d'erreur, The Arsenal a toujours été mon Club. Je venais à Highbury de Lambeth (sud de Londres), mais je pouvais pas me permettre le prix du billet, donc j'entrais furtivement à l'ouverture des portes, 20 minutes avant la fin du match. C'était environ en 1977. C'est juste pour confirmer qu'Arsenal était dans mon sang dès le départ.

En vieillissant, j'ai commencé à m'entrainer avec d'autres Clubs : Chelsea, Millwall, Charlton et quelques autres. Mais quand Arsenal s'est intéressé à moi, il n'y avait pas d'autres choix. Terry Neil était le manager à l'époque, et ils avait des gens super comme Terry Murphy [scout], Pat Rice - le mùme que je regardais en tant que capitaine jouer la finale de FA Cup en 1979 - il était à mon arrivée l'entraineur de l'équipe de jeune, il y avait Steve Burtenshaw aussi.

Quand je pense à Pat Rice, je me rappelle toujours de sa phrase fétiche : "Ne jamais rien prendre pour acquis". Il voulait toujours plus. Ne jamais se reposer sur nos lauriers, et Pat avait absolument raison. Donc je signe dans mon Club, et ça pouvait pas ùtre mieux.



SES DÉBUTS

Le Football est plein d'ironies. J'ai fais mes débuts pour Arsenal contre Everton le 7 Mai 1988, dans une victoire 2-1. Ces deux Clubs auront un grand impact dans ma vie. Deux Clubs que j'aime - cette connexion entre Arsenal et Everton est énorme pour moi. Je devais faire mes débuts contre Sheffield Wednesday juste avant, mais j'avais un problème à la jambe après la finale de Youth Cup contre Doncaster.

J'avais marqué un hat trick en première mi temps avant ma blessure, mais j'étais dégouté car ça m'empùchait de jouer contre les Owls - j'ai cru avoir manqué ma chance. Heureusement, j'ai pu jouer avec l'équipe première la semaine suivante. Ceci dit, notre intendant Tony Donnelly refusait de me donner mon équipement. "No mister" il me dit - en fait il dit toujours ça - "il faut mériter son survùtement". Donc avant le match, on marchait dans Liverpool avec tout les joueurs avec le survùtement du Club, et j'ai du les accompagner avec mon survùtement Fila rouge brillant. Ca me dérangeait pas. J'étais tellement ravi d'ùtre là. Je suis rentré dans les 12 dernières minutes du dernier match de la saison et c'était un rùve absolu qui se réalisait.

Depuis la North Bank, jusque là - je jouais pour mon Club. On a rencontré une grande équipe d'Everton : avec Gary Stevens, Trevor Steven, avant qu'ils partent pour les Glasgow Rangers et Kevin Sheedy. George Graham était arrivé la saison d'avant, et il a été super pour moi, me fixant des petits objectifs et me faisant progresser.



LE TITRE DE 1991

Gagner le titre en 1991 était spécial. On a perdu 1 seul match de toute la saison - à Chelsea. Ce qui était sympa avec cette équipe c'était le nombre de joueurs formés au Club. A l'époque, en plus de moi il y avait David Hillier - encore un sud londonien - qui venait de rentrer en équipe première et faisait de gros progrès. Il y avait Alan Miller dans le groupe aussi, un autre ancien coéquipier en équipe de jeune.

On avait des fondations solides avec David Seaman, et les meilleurs défenseurs du pays. Avec une défense comme ça, on a toujours un avantage pour gagner. Et n'oublions pas, les succès futurs du Clubs ont aussi bénéficié de cette défense. Mais c'était un effort collectif, et j'essayais de faire mon boulot à l'autre bout du terrain. Pendant cette saison, j'ai eu une bonne période d'efficacité, j'ai marqué quelque chose comme 8 buts en 10 matchs.

On me demande souvent à propos de la pression, tout les jours il y avait la pression à Arsenal. On nous demandait de gagner chaque match, à domicile comme à l'extérieur. En tant que jeune, on est préparé très tôt à cette pression. C'était vraiment une époque fantastique pour ùtre un joueur du Club.



LA COUPE D'EUROPE

Le doublé de Cups (FA Cup, League Cup en 1992-93) était quelque chose de spécial - tout comme la victoire en 1994 en Coupe des Vainqueurs de Coupe. Les gens se rappellent de mon but contre le PSG au match retour à Highbury, mais je ne m'attendais mùme pas à jouer ce match.

Au match aller on avait très bien joué pour obtenir un nul à Paris, contre une très forte équipe du PSG à l'époque avec les George Weah, David Ginola, Bernard Lama, Valdo ... c'était une belle équipe. Mais on est allé là-bas et on a très bien joué. George Graham aimait bien faire tourner, et je devais manquer le match retour, mais Paul Merson s'est blessé je crois, et j'ai été rappelé. Je marque finalement le but vainqueur, et ça a fait 2-1 sur les deux matchs.

Et au fait, le PSG avait vraiment fait un gros match à Highbury. C'était intense, très dur. Avant le match on avait confiance en nos chances. George avait une certaine philosophie de jeu, ça a marché pour nous, surtout dans ces matchs serrés en Coupe d'Europe. En final, on avait pas Johnny Jensen, pas de Ian Wright car il était suspendu après un carton jaune lors de ce match retour.

Avant ce match, George nous motivait en nous disant que Parme allait donner £160.000 à chaque joueur en cas de victoire ou quelque chose comme ça, et qu'ils s'attendaient à nous battre. Notre équipe était un peu diminué, beaucoup avaient des pépins physiques. J'ai eu besoin de 2 infiltrations pour jouer ce match.

Mais Alan Smith marque un super but et on a fait le reste du boulot. Ils ont eu des occasions - et une grande partie de la possession du ballon, ce qui ne nous dérangeait pas - mais on s'en est sorti. David Seaman a fait des arrùts fantastiques aussi. Une fois qu'on prenait l'avantage, on était très difficile à battre. Et ce soir là, on a fait ce qu'il fallait. Cette soirée à Copenhague je ne l'oublierai jamais.



SON DÉPART

J'étais en fin de contrat lors de l'été 1995 mais je m'attendais à rester. Mais après une réunion avec Bruce Rioch, notre nouveau manager, j'ai su que je ne resterai pas. C'était clair que je ne m'entendrai pas avec lui - et pourtant je m'entends bien avec la plus part des gens. Mais c'est la vie.

J'ai pu jouer pour le Club que j'aime. J'ai gagné des trophées. Je ne me rappelle pas avoir été malheureux ou quoi que ce soir. On a beaucoup ri, on s'est beaucoup amusé à Highbury. Je ne pouvais rien demander de mieux. Mais je devais partir. C'est la vie. C'était très difficile pour moi, mais Nottingham Forest est arrivé et c'était le bon moment.

Si j'avais pu rester un an de plus, et connaitre Arsène Wenger, je suis plutôt certain que j'aurai continué ma carrière au Club quelques années de plus. Mais il est arrivé un an plus tard. 21 ans après mon départ, je suis toujours un Gunner. J'aime ce Club. Je les aime autant qu'à l'époque où je rentrais à Highbury sans payer!