Arsenal Supporter Club France

Dennis Bergkamp

Démarré par Vince, 10-04-2008, 22:35:06

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TheMerse


Vince

Prendre 3 buts dans les toutes derni



DiosBergkamp

30-03-2017, 21:16:10 #304 Dernière édition: 30-03-2017, 22:58:16 par DiosBergkamp

Ben4

"My heart is tied to this football club-Arsenal is my life. This club has deep-seated roots and a tremendous heritage and it is my aim to uphold these important values and help create new history for future generations to recount.\" Arsène Wenger

Tory Lanez

48 ans aujourd'hui, bon anniversaire légende  :love:

vanpverm

15-05-2017, 18:35:34 #307 Dernière édition: 15-05-2017, 18:59:42 par Vince
Dennis Bergkamp 48 ans...


Vince

Si il paie ses 35€ on peut lui faire une place dans l'équipe ;)

TheMerse

Citation de: Vince le 15-05-2017, 19:00:42
Si il paie ses 35€ on peut lui faire une place dans l'équipe ;)

Je veux bien lui avancer :lol:

DiosBergkamp

Compilation des contrôles de balle de Bergkamp. Le mec tu lui balance une pastèque, il la transforme en balle de but  :love:




gunner597


clarck59


Thearsenal

Ce génie  :love:
A 1:14, son enchaînement, j'm'en suis toujours pas remis.  :wtf:
Victoria Concordia Crescit

Robert P.

Quel joueur de génie, quel classe, quelle maitrise, bref pas asser de mots pour lui...  :love: :love: :love: :love: :love:
Le joueur qui m'a fait aimer encore plus le foot et ce club..

Vince

Overmars (directeur sportif de l'Ajax) et van Der Saar (CEO de l'Ajax) viennent de virer l'entraineur Marcel Keizer ainsi que ses adjoint, dont un certain Dennis Bergkamp.

.. Ou en plus rapide et plus sensationnel : Overmars a viré Bergkamp.

Fly Millenium

Citation de: Vince le 21-12-2017, 17:33:49
Overmars (directeur sportif de l'Ajax) et van Der Saar (CEO de l'Ajax) viennent de virer l'entraineur Marcel Keizer ainsi que ses adjoint, dont un certain Dennis Bergkamp.

.. Ou en plus rapide et plus sensationnel : Overmars a viré Bergkamp.


C'est pas du tout ce qui c'est passé. D'après ce que j'ai compris. Marcel Keizer, le coach de l'Ajax aurait été convoqué par la direction après la défaite en Coupe pour faire le point. Keizer n'aura pas accepté que son travail soit remis en question, ce qui est plus que compréhensible, l'Ajax étant actuellement second d'Eredivisie derrière le PSV et ayant battu tous ses adversaires directs jusqu'à maintenant, à la suite de quoi la direction aurait pris la décision de le licencier.

Bergkamp et Spijkerman, ses adjoints, ont exprimé leur mécontentement et auraient négocié un départ à l'amiable. C'est pas Overmars qui a viré Bergkamp comme un malpropre comme le dise ces abrutis de médias.

Vince



"Boss... Arsène, Merci!"

Vince

Contrôles de Bergkamp :respect:


Vince

Je vous conseille cette interview de Ian Wright avec Bergkamp :up:



Petit extrait à propos d'Arsenal actuellement : "C'est différent, bien sûr, à l'époque il y avait beaucoup de joueurs anglais et peu de joueurs étrangers. Maintenant c'est l'inverse. Parfois c'est bien, mais souvent, on a l'impression que ce n'est plus l'Arsenal que l'on a connu, avec la passion et ces joueurs capable de faire la différence. C'est différent, je sais pas si c'est mieux ou moins bien, si c'était mieux il y aurait des trophés, et il y en a pas pour le moment. D'un autre côté beaucoup de Clubs ont rapidement progressé, alors qu'Arsenal a peut-être progressé mais pas à leur niveau. C'est difficile, ça blesse car on sent qu'Arsenal doit faire mieux, mais j'espère encore."

Vince

Superbe interview. Intéressante la fin quand Ian lui pose la question sur la possibilité d'un retour à Arsenal, il adorerait revenir. Pour l'instant sa vie est en Hollande car il a encore une famille avec des enfants jeunes, mais quand ce sera possible il aimerait travailler au Club, pas forcément comme entraîneur principal, mais dans le staff ou travailler pour l'Academy.

Vince

Pour ceux qui ne l'ont pas vu, le documentaire sur Bergkamp :


Vince

30-05-2020, 14:44:12 #322 Dernière édition: 30-05-2020, 14:48:43 par Vince
CiterBergkamp & Keown Interview



Discussion entre Martin Keown et Dennis Bergkamp, dirigée par le journaliste Kieran Gill pour le Daily Mail.

Son premier jour à Arsenal, sa présentation à Highbury ..

DB : Il y avait un petit panneau sur la pelouse, le jardinier ne nous a pas autorisé à aller sur le terrain.

MK : C'était Steve Braddock. "T'as beau t'appeler Dennis Bergkamp, tu n'es pas autorisé à aller sur la pelouse avant samedi !". C'était un perfectionniste, comme toi.

DB : Ca m'a fait rire. Il était vraiment passionné, et voulait bien faire. Il a gagné quelques récompenses, donc on ne peut pas lui en vouloir.

Gill : Vous avez été élevé au Football total. Vous connaissiez la réputation "Boring, boring Arsenal" avant d'arriver ?

DB : Non ! J'ai décidé de quitter l'Inter car ils n'ont pas respecté des promesses. Il y avait beaucoup d'options, mais je voulais venir en Angleterre. On y allait en vacances. J'ai eu une discussion avec David Dein et Bruce [Rioch] au téléphone. Le projet d'Arsenal était bon. Une équipe solide, à Londres, avec des joueurs ni trop vieux, ni trop jeunes. J'ai senti qu'il y avait quelque chose à construire, et tout de suite je me suis senti chez moi. Mais ça fait 25 ans depuis ma signature ? Je ne savais pas.

MK : On avait notre cantine, mais tu préférais rentrer chez toi pour diner.

DB : La nourriture n'était pas bonne pour des joueurs de Football. Tellement gras et huileux.

MK : Tu nous a montré qu'il existait une autre voie, même avant l'arrivée d'Arsène Wenger.

DB : Wenger a changé ça. Parfois il exagérait, car à l'hotel tout le mini bar était vidé. Ok, on peut retirer l'alcool, mais ils auraient pu laisser le Pepsi ou Coca ! Il a tout changé, mais ce n'était pas lui, c'était le Football Européen qui était comme ça. Je viens d'Hollande et d'Italie, et on le faisait déjà, avec des diététiciens. Pour les anglais ça devait être un choc. Je me rappelle ma première pré-saison en Suède. Bien sûr, je ne voulais pas m'envoler avec le reste de l'équipe. J'y suis allé avec ma famille et ma femme, Henrita. On avait un match, et le jour d'après 2 entrainements. Le soir, avec ma femme on se promène, et tout les anglais sont devant un Pub avec un pinte à la main ! Mais le jour d'après, ça ne se voyait pas à l'entrainement. Ils y allaient à fond. Et puis le soir, de nouveau au pub !

Son enfance ..

[Le père de Bergkamp l'a appelé Dennis en référence à Denis Law, le grand attaquant écossais de Man Utd dans les 60s-70s. Une photo du joueur était même encadrée au dessus de son berceau à Amsterdam. Il a appris le Football dans la rue, en tapant le ballon contre un mur en brique il a développé sa maîtrise du ballon]
 
MK : J'étais pareil, Dennis. J'avais même une photo de moi sur le mur.

DB : Comme un petit Diego Maradona !

MK : Ce mur c'était mon meilleur ami, car il me rendait toujours le ballon.

DB : C'est notre génération. J'ai eu cette discussion avec des jeunes à l'Ajax. Je trouvais qu'ils devaient s'entrainer plus, car ils leur manque tout ce travail. Ils ont leur PlayStation, TV, téléphones. Ils ne sortent plus. Ils passent à côté d'environ 10.000 heures de pratique par rapport à nous.

L'arrivée de Wenger ..

MK : Comment tu t'es entendu avec lui au début ? Je me rappelle on a chacun eu une discussion de 15 minutes avec lui. Il avait accroché une liste, en commençant par le plus vieux, Andy Linighan.

DB : Ma seule chose en tête était la promesse d'Arsenal. On a eu une saison avec Steve Bruce, et c'était pas mal. On s'est qualifié pour l'Europe. On a fait ensuite une pré-saison en Ecosse et il est viré. Dès que Arsène est arrivé, on a discuté. Sa philosophie de jeu était la mienne - un Football offensif, basé sur la possession, créative devant.

MK : Je me rappelle des mannequins à l'entrainement, c'était la première fois qu'on en voyait. "Mais putain c'est quoi ça ?". Mais ça nous permettait de pratiquer les mouvements, on attaquait le ballon devant le mannequin et on se replaçait derrière après avoir fait la passe. Lors d'un match à Highbury, j'avais la balle sans savoir quoi en faire, mais je t'ai vu faire le même déplacement. Et je te l'ai donné, et dans la foulée ou a marqué.

Son but face à Newcastle ..

DB : J'ai reçu des messages après ce match. "T'as fais exprès ?". Dans ma tête, il n'y avait aucun doute. C'est une séquence de petits mouvements, qui commence par une passe qui arrive dans mon dos. On ne peut pas appeler ça de la chance. C'est juste une question de s'ajuster en fonction du ballon, du défenseur et du gardien. Et à la fin ça ressemble à ça.

Gill : C'est votre but favoris ?

DB : Non c'est celui contre l'Argentine (Coupe du Monde 1998) qui est plus spécial pour moi. L'expérience de tellement d'heures à contrôler le ballon, finir, le jeu de jambe, l'équilibre.

MK : C'était spécial. Contrôler une passe de 70 mètres sur une touche, éliminer le défenseur avec la seconde, puis marquer de l'extérieur du pied droit. Tu arrivais toujours à contrôler le ballon peu importe d'où il venait. Comme une main au bout de chaque jambe !

DB : J'appelle ça Twinkle toes ! Être à l'aise avec le ballon. Je n'avais pas besoin de regarder le ballon à mes pieds, je savais qu'il était là, je pouvais le faire à l'aveugle.

Sa peur de l'avion ..

DB : Je ne sais pas d'où ça vient. C'était plus psychologique qu'une peur en elle-même. Ca me perturbait vraiment. Dans certains matchs à l'extérieur, j'en souffrais. J'arrivais pas à dormir, j'y pensais tout le temps. Donc j'ai du prendre une décision. Les gens qui me connaissent savent que si je prends une décision, je l'assume à 100%. Bien sûr ça m'a fait manquer quelques matchs que j'aurais préféré jouer. Mais j'ai fais une carrière fantastique et ça m'a beaucoup aidé à soulager mon esprit. Ca m'a rendu un joueur meilleur, un homme meilleur. C'était une bonne décision !

MK : En ne prenant pas l'avion, tu as passé beaucoup d'heures en plus pour les déplacements. Jouer à Newcastle par exemple. Quand on atterrissait tu étais toujours dans la voiture avec Vic Akers (l'intendant).

DB : Vic adorait ça ! Si il dit l'inverse je ne le crois pas ! Et moi ça me dérangeait pas. Si les joueurs prenaient l'avion, moi je partais avec Vic dans le mini van, pas de problème, je me sentais mieux.

MK : Et en 2003 avec la prolongation du contrat ?

DB : Dès que je suis arrivé à Arsenal, on a mentionné ça, et ça n'a jamais été un problème pour le Club. Je me sentais chez moi. Ils ont compris. Ils ne m'ont pas mis la pression pour faire des choses que je ne voulais pas faire.

Arsenal de 2006 ..

MK : Tu sais comment c'était pour un défenseur de jouer contre toi, Dennis ? Le match débute, et je me dit "je prends Bergkamp, mon coéquipier prends Henry". Puis tu te met à descendre au milieu de terrain et je me dit "Merde, si je te suis, je laisse mon coéquipier tout seul avec Henry".

DB : C'était ma petite bataille.

MK : Après avoir fini premier ou second pendant 8 ans, Arsenal se met à terminer troisième ou quatrième. Qu'est-ce qui s'est passé ?

DB : Arsène a tenté des choses.

MK : Avec 5 milieux, plutôt que toi en attaque, c'était Cesc Fabregas au milieu. Toi tu étais un attaquant qui redescendait au milieu, puis Wenger a inversé. Le milieu qui monte en attaque, comme Fabregas.

DB : Après 2006, à Arsenal le jeu était trop concentré au milieu. Il n'y avait pas assez de joueurs pour attaquer, juste un attaquant qui se sentait seul.

Gill : un regret de ne pas avoir remporté la Champion's League ?

MK : Je pense fermement qu'on aurait pu aller loin si on avait joué notre matchs à domicile à Highbury plutôt qu'à Wembley, entre 1998 et 2000. Je me rappelle une année on a fait 1-1 au Nou Camp, et Wenger paniquait par rapport à leur terrain qui faisait 10 mètres de plus qu'Highbury ! Mais on a perdu 4-2 à Wembley.

DB : Pour nos adversaires, c'était un rêve devenu réalité de jouer à Wembley.

MK : Batistuta qui se frotte les mains dans le tunnel "Wembley ! Fantastique !"

DB : Ca leur donnait 5% en plus en motivation. Je ne pense pas que le Club avait l'intention de remporter la compétition lors des premières années. Mais en progressant, on s'est dit qu'on avait notre chance. On a été jusqu'en final, mais on a pas pu la gagner.

L'Arsenal d'Arteta ..
 
DB : J'ai regardé le premier match d'Arteta à domicile (contre Chelsea). Dans ce match, ses intentions étaient claires. Les 4 de devant courraient après le ballon, pour mettre la pression sur les défenseurs, mais le milieu reste prudent. Ca créé un espace. Je ne sais pas si tu te rappelles du Milan AC d'Arrigo Sacchi, avec van Basten, Ruud Gullit et Frank Rijkaard. A l'entrainement ils étaient lié par une corde, pour qu'ils gardent toujours une certaine distance entre eux. C'était fantastique dans notre équipe aussi, il y avait toujours une connexion, pas de trou.

MK : Un problème à régler pour Arteta ?

DB : Il travaille dessus, mais il a besoin de temps et peut-être de joueurs différents. On peut doucement voir à nouveau un jeu de possession. Le porteur du ballon à 3 options, des triangles sont possibles sur le terrain. C'est beaucoup mieux qu'avant. Mais c'est une culture différente et ça prend du temps. Il faut y mettre les heures, comme on l'a fait avec Arsène.

Son avenir ..

DB : Je voulais être un lien entre les jeunes et l'équipe première [à l'Ajax avant son départ en 2017]. On était sur la bonne voie, mais malheureusement ça s'est finit brusquement, très mal. Mais c'est le Football. On doit passer à autre chose. La prochaine étape c'est de retrouver le terrain.

MK : Ca te manque ?

DB : Oui. Le chapitre Ajax est terminé. J'aimerai changer, voir ce qui peut arriver. Peut-être travailler avec les jeunes, les amener en équipe première, ce serait probablement à l'étranger, peut-être en Angleterre.

MK : J'aimerai te revoir, le Football est un meilleur endroit avec toi dedans.

Vince

CiterBergkamp à propos d'un retour à Arsenal

Interview pour FourFourTwo

"Quand le moment sera le bon, j'aimerai bien revenir et avoir un rôle quelque part. Pour le moment, on est bien en Hollande. J'ai ma famille, je ne suis plus coach depuis un moment. Mais je dois admettre que ça me manque le terrain, aider, que ce soit dans le staff technique ou coaching. C'est peut-être un peu tôt, mais on ne sait jamais. On verra les opportunités qui arrivent.

[Un retour à Arsenal] Pour le moment, je n'ai reçu aucun contact à ce propos, mais dès que je déciderai de revenir, on verra ce qui se passera. Bien sûr Arsenal ce serait idéal - j'ai passé 11 ans là-bas, j'ai un bon feeling avec ce Club.

[Ses anciens coéquipiers devenus coach] Je les suis de loin. C'est dommage que la MLS ce soit arrêté depuis l'arrivée de Thierry, sinon Patrick fait du bon boulot à Nice. Je suis très intéressé par ce que fait Mikel Arteta à Arsenal, il y a des signes qui montre qu'il veut changer la philosophie. C'était pas mal dans les quelques matchs que j'ai regardé cette année. Mais mon avenir, qui sait, chaque jour est différent."

Vince

01-10-2020, 16:15:25 #324 Dernière édition: 01-10-2020, 16:18:31 par Vince
CiterBergkamp et sa vision du Football



En tant que joueur, ma philosophie c'était : l'entrainement permet la perfection. Je suis pareil en tant que coach, même si je ne cherche pas le prochain Dennis Bergkamp. Je veux faire progresser les joueurs, et ça ne serait pas intéressant si je devais entrainer un jeune Dennis Bergkamp. Ce que je veux dire, c'est que j'étais un joueur capable de résoudre tout seul les problèmes - je n'avais pas vraiment besoin de manager ou de coach pour ça. Je faisais les choses de mon côté, mais je restais toujours professionnel, respectueux du manager pour jouer selon sa philosophie, son système. Aucun d'entre eux ne pouvais me dire comment jouer ou m'entrainer.

Bien sûr j'en ai connu certains - Johan Cruyff et Arsène Wenger, par exemple - leur philosophie était la même que la mienne, et ça aidait. Mais quand je travaille avec des joueurs aujourd'hui, je préfère le challenge - par exemple un joueur qui n'est pas content de travailler avec moi, ou qui techniquement ou tactiquement ne sait pas quoi faire. Je sens que je peux aider. Depuis mon départ de l'Ajax en 2017 je n'ai plus eu de travail à plein temps, et je ne suis pas en recherche active de travail dans le Football actuellement. De plus en plus je pense à retrouver le terrain, car c'est ce que j'adore le plus. Pour faire quoi, je ne veux pas être l'entraineur principal, j'aime trop ma liberté, passer du temps avec ma famille et avoir une vie en dehors du Football.

Je sais que dans certains Club, il y a un coach pour les attaquants, c'était comme pour les gardiens avant - il vient 2-3 fois par semaines et rentre chez lui dès que la session est terminée. Pour moi ce serait trop restrictif. Si quelqu'un n'est pas bon, j'aimerai discuter avec lui de tout - que ce soit tactique ou personnel. Donc ce qui me plairait c'est un rôle similaire à celui que j'avais à l'Ajax, un peu comme quand j'étais joueur - un peu en dehors du moule. Je n'étais ni un milieu ni un attaquant, un peu entre les deux. En tant que coach j'aimerai participer au travail de l'équipe première, mais je pense que ma force c'est pour accompagner les jeunes vers l'équipe première.

Parfois l'équipe de jeune et l'équipe première sont comme deux îles. J'aimerai être le pont entre les deux, mais je réalise qu'il y a les résultats aussi. Je ne veux pas  travailler pour travailler, je veux un challenge, et être responsable du développement des jeunes pour l'équipe première. J'ai réussi à le faire avec l'Ajax, et je suis convaincu que ça peut marcher dans un grand Club européen. Je suis surpris que peu de Club le fasse. Il y a beaucoup de Clubs avec de très bonnes academies, mais ensuite plus rien. Alors que c'est un tel avantage pour un Club, former un joueur c'est ne pas avoir à en recruter un, c'est aucune adaptation au Club ou au pays. Ils sont déjà à l'aise, et disponible dès que possible. Peut-être qu'à l'avenir il y aura des règles, comme celle discuté par la FIFA, "6 et 5", obliger au moins 5 joueurs homegrown dans une équipe. Bien sûr quand vous avez beaucoup d'argent, la tentation c'est toujours d'acheter plutôt que d'investir dans sa formation, et c'est dommage.


C'est la différence entre être joueur et entraineur. Ma philosophie en tant qu'entraineur est basée sur toute ma carrière et ma vie, alors que les décisions que je prenais à Arsenal était basé uniquement sur ma volonté personnelle. Quand quelque chose n'allait pas dans l'équipe, j'espérai que ça change rapidement. Même si on avait pas beaucoup d'argent. C'est d'ailleurs pareil aujourd'hui, ils ne peuvent pas faire de gros transferts à chaque postes, mais ils ont des jeunes qui poussent, ils doivent être inventifs, et je trouve que le Club est sur une tendance positive à nouveau, et les fans le sentent, c'est pourquoi ils sont plus patient. Et il faut de la patience, à Arsenal comme ailleurs, car si vous n'êtes pas un Club qui dépende gros, ça prends du temps pour construire quelque chose. Après avoir terminé 8ème, c'est un gros challenge de retrouver des joueurs comme Thierry Henry et Robert Pires. Il faut faire différemment, dépendre un peu plus du manager, sa vision, son jeu.

Il faut notamment développer les joueurs déjà présent. Certains managers pensent être capable de changer un joueur à 40-50%, mais je n'y crois pas. Même un jeune joueur, on ne peut impacter que sur un faible pourcentage - mais c'est suffisant, surtout au haut niveau. J'ai appris avec Johan Cruyff à l'Ajax qu'un joueur est construit de 4 parties - l'aspect tactique, l'aspect technique, l'aspect physique et l'aspect mental. Pour être un joueur professionnel il faut les 4. Pour développer ces joueurs il faut ces 4 choses en tête, il faut les inclure dans les sessions d'entrainement. Par exemple si un joueur a du mal avec l'arbitrage en match, alors à l'entrainement on fait en sorte que les joueurs fassent faute sur lui et ne pas donner de coup franc. Ca lui apprend à gérer sa frustration. C'est ce qu'a fait Cruyff avec moi, il voulait m'endurcir. Il m'a relégué dans une équipe bis de l'Ajax une fois, pour provoquer une réaction. Ou alors on me demandait de jouer sur l'aile. Toutes ces choses. C'est pas seulement pour améliorer le joueur, mais ça peut être pour le tester. Parfois on veut que le joueur se prenne en main, et si il en est capable.


De nos jours, tout est plus structuré pour les plus jeunes, en tout cas là où j'ai grandit. Il y a des terrains synthétique partout, des coachs et des entrainements programmés. On leur enseigne tout de nos jours, et donc la créativité c'est un peu perdu. Quand je regarde les équipes de jeunes, il y a ce que j'appelle les entraineurs Playstation - ils veulent contrôler les faits et gestes des joueurs sur le terrain, ils doivent faire ce qu'il leur dit, et ne pas réfléchir par eux-même. Les bons joueurs sont inventifs, mais ils n'ont pas assez l'occasion de l'être. Parfois ils ne jouent que pendant les entrainements. Quand on compare les jeunes aujourd'hui et à mon époque, je pense qu'il leur manque 15-20h de Football par semaine. C'est beaucoup, et donc il faut leur enseigner la créativité autrement, pour qu'ils en comprennent l'importance. Dans mes moments les plus importants en tant que joueur, j'avais besoin de bons appuis, d'équilibre et de technique. Ce sont des choses qui s'apprennent, des outils nécessaires. Mais il faut être inventif pour savoir quand utiliser ces outils, et j'ai du trouver ça tout seul.

J'ai appris mon toucher de balle et ma technique en tapant le ballon dans un mur 100 fois de suite, contrôler encore et encore, et en jouant des matchs pendant des heures chaque soir - dans les rues, sur du gravier, peu importe. Même avec l'Ajax, on pouvait faire des exercices pour nos passes, notre finition, et ensuite on jouait un match. C'était ma génération et celles d'avant. De nos jours il y a trop de choses - les smartphones, les jeux vidéos, etc ... - les jeunes ne sortent plus beaucoup. Ce n'est pas juste ça. En 14 ans le Football a beaucoup changé. Tout est plus important, l'argent, la couverture médiatique, les réseaux sociaux. Et sur le terrain ça va plus vite qu'à mon époque. Certaines choses restent les mêmes - Liverpool et Man City ont une certaine philosophie et s'y fient. Et les autres essayent de réduire leur retard.

Une des choses qui a le plus changé c'est l'utilisation des statistiques, et leur interprétation pour juger un joueur. A mon époque, les stats étaient basiques, je n'y faisais pas trop attention. J'ai eu une discussion avec Arsène à ce propos, j'étais trentenaire, et il me dit : "Je vois à travers les stats que ton niveau baisse après 60-70 min de jeu, voilà pourquoi tu sors la plus part du temps". Et je lui ai répondu "OK Boss, mais les statistiques ne montrent pas que même à 80% je peux faire la passe importante pour un but". J'appelais ça pre-assist - cette passe qui met la défense hors de position et qui amène un but, même si ce n'est pas la dernière passe. Déjà à l'époque on avait des données physiques surtout, la distance parcourue, ce genre de chose - mais idéalement il faut combiner ça avec l'intelligence, la technique, c'est difficile même si ça a beaucoup progressé.

Il y a certains joueurs qui ne sont pas mis en valeur par leurs stats. Par exemple Roberto Firmino à Liverpool, il faut voir pas soi-même pour apprécier ce qu'il apporte à l'équipe. David Silva aussi à Man City, avec son jeu de passe, comment il dicte le tempo. Les stats sont une chose, mais les yeux doivent prendre la décision définitives sur certaines choses, aidé par les stats - pour confirmer l'impression. Un jour peut-être toutes les stats nécessaires seront là, mais actuellement je sais quels joueurs j'aime regarder.


Chez moi, il y a eu beaucoup de soulagement quand Kevin de Bruyne a été élu joueur de l'année par la PFA. Il a été excellent pendant si longtemps sans la reconnaissance qu'il mérite. Ca fait longtemps que j'aime le regarder. Je me rappelle la première fois que je l'ai vu, quand l'Ajax a joué Wolfsburg en amical. Il est rentré à la pause et il était si confiant, et à l'aise avec le ballon, une vision sur tout le terrain. C'est quelque chose que j'estime beaucoup. Il mène son équipe vers l'avant et a une excellente technique aussi. Quand vous faites ce que j'ai dit - pratiquer le geste, encore et encore dès le plus jeune âge - ça devient naturel. Parfois en Premier League je vois des joueurs qui sont obligé de regarder le ballon pour chaque touche. Les meilleurs savent où est le ballon, pas besoin de le regarder - ils voient plutôt les espaces, ce qui est le plus important dans le Football. Je pense qu'ils sont comme ça car dès l'enfance ils ont beaucoup joué au ballon. Ca a marché pour moi, et c'est mon conseil pour les jeunes joueurs : jouez, jouez, jouez. J'ai toujours pensé pouvoir progresser, et vous pouvez aussi. En tant que coach, je continue d'apprendre - je trouve de nouvelles idées, j'observe, je vois des choses qui peuvent faire la différence pour moi ou pour un autre.

(BBC)

gunner4life

Dennis tu me manques
C est ce joueur qui m a fait découvrir et aimer Arsenal !!! Quelle classe, quelle technique et quelle hargne
Je me souviens de lui en train de taper le drapeau de l arbitre de touche parce qu'il était hors jeu 😂😂 il était bon et il détestait la défaite et j adore ça

cafetino

"focused and confident"

jones79


TheMerse

Il y a eu pleins de débat sur ce but...faute / pas faute...il l'a vraiment fait exprès / pas exprès

Perso je pense qu'il l'a fait exprès mais pour la faute, c'est très limite  :guinness:

jones79



Belle photo avec deux légendes  de club.