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Lauren Bisan-Etame

Démarré par Vince, 30-01-2017, 00:43:58

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Vince

Topic de l'arrière droit des Invincibles




Vince

CiterInterview Lauren



pour le Guardian : https://www.theguardian.com/football/2017/jan/29/lauren-arsenal-invincible-cameroon-spain-maradona

Sa jeunesse ..
Mon père était un politicien à l'époque de l'ère Macias [Francisco Macías Nguema, chef d'état de la Guinée Equatoriale dans les années 70s], directeur général de la poste. Mon oncle était militaire, il l'avait alerté qu'il devait s'échapper. Plus tard il a découvert un mandat pour son arrestation: ils devaient l'exécuter. Le fait qu'il ait réussit à s'échapper était un miracle, mùme si on en parlait rarement. Il est arrivé au Cameroun, où je suis né en Janvier 1977. J'y suis resté 3 ans, mais je n'ai aucun souvenir. Mes premiers souvenirs sont à la Plaza de España à Séville [où il a passé toute sa jeunesse]. On est une famille de 22, je suis l'avant dernier. Ce n'était ni polygame, ni religieux - on était catholique - mais mon père avait différentes femmes. Avoir beaucoup d'enfants était synonyme de réussite sociale, il pouvait s'occuper de nous, il avait les moyens. A Séville on vivait dans deux appartements, B et C. A l'époque on n'était pas 22, plutôt 15 environs, ça fait beaucoup de lits superposés.

Ses débuts au FC Séville ..
Je devais avoir 13 ans. Ce n'était pas la meilleure période du Club, mais le fait d'arriver en mùme temps que Maradona était incroyable. On restait pour le regarder marquer un, deux, trois, quatre coups franc, les uns après les autres. Je me rappelle d'un match où Seville jouait mal, il y avait un corner et quelqu'un a jeté une boulette d'aluminium sur lui. Il l'a contrôlé, a jonglé avec et a fait une reprise de volley pour la renvoyer. L'humeur des supporters a complètement changé, de 'hijo de puta' à 'Olé!' en une fraction de seconde.

Ses débuts en sélection camerounaise ..
Je suis noir, avec du sang africain, mais je ne connaissais rien de l'Afrique : c'était un choc pour moi au début. Je suis passé de rien savoir du Cameroun à en connaitre le langage. [Il partageait sa chambre avec un jeune Samuel Eto'o] C'est un garçon très généreux, très direct, il dit ce qu'il pense. Quand on va de l'Europe à l'Afrique, beaucoup de choses semblent anormales, mais ça a fonctionné. On avait une grande équipe. [Ils remporteront la CAN 2000 et les JO 2002 en finale contre l'Espagne]. Ca faisait bizarre de gagner contre mon pays.

Son arrivée à Arsenal ..
[Après Séville, Llevente et Mallorque ... et un transfert pour 10Mâ,¬ à Arsenal, et lui qui jouait 10 a été repositionné arrière droit par Arsène Wenger] J'aurai pu dire 'Non Monsieur, je veux jouer à mon poste'. Alors il aurait répondu 'OK, tu joueras à ton poste - où jouent déjà 4 ou 5 autres joueurs'. Quand on se plaint, on va sur le banc ou on reste à la maison. Il faut ùtre intelligent, et je voulait jouer.

Pat Rice m'a enseigné : c'était celui qui criait les ordres. Ce n'était pas simple. Il y avait une transition depuis le départ de Georgre Graham, qui avait un style très défensif. Arsène Wenger a gardé cette solidité défensive, mais a ajouté de la vitesse, plus de possession, et une super qualité de contre. On jouait plus haut, la défense positionnée quasiment sur la ligne médiane, où nos faiblesses pouvaient ùtre facilement exposées. On ne pouvait pas jouer pour Wenger sans vitesse. Mais il avait besoin de milieux en défense pour bien ressortir le ballon.

Wenger vous soutenait, vous encourageait à jouer. Pour lui, le plus important c'est de choisir la bonne passe. L'arrière latéral a toujours besoin de 1-2-3 possibilités de passe, et à lui de sélectionner la bonne. Si vous voulez un Football attractif, rapide, il faut les joueurs qu'il faut.

Les Invincibles ..
On jouait avec une passion incroyable. Thierry Henry était notre meilleur joueur : si talentueux, il voulait tout le temps gagner, mùme quand on jouait aux cartes dans le bus. Mais je ressortirai Patrick Vieira. On le voyait à l'entrainement, on se disait qu'il n'était pas bon, mais en match, semaine après semaine, il était incroyable, exactement comme un capitaine. Il réagissait à tout, mais avec les bonnes manières; agressif mais avec classe. Si je devais choisir un joueur de cette époque pour jouer à Arsenal aujourd'hui, ce serait lui.

Mais il n'y avait pas que lui. Martin [Keown] détestait perdre. Je n'étais pas un grand bavard, mais quand j'avais quelque chose à dire, les autres écoutaient. Campbell, pareil. Et Lehmann .. ne me faites pas parler de lui. Lehmann pourrait se regarder dans une glace et s'engueuler. Incroyable, de gros caractères. Ashley Cole n'était pas quelqu'un qui parlait beaucoup, mais il avait du caractère. Comme Freddie. Dennis était calme. Il avait l'air froid car il ne montrait pas ses émotions mais c'était bien là au fond de lui. Comme Kanu. Ils voulaient gagner, ils devaient se concentrer.

Ce 50ème match ..
Quand on a finalement perdu à Old Trafford, ils ont fait tellement de fautes. L'arbitre était horrible. Tout allait en faveur d'United, ce penalty inclus pour une "faute" sur Rooney qui n'a jamais existé. Ca fait mal, mais ce record était incroyable. Beaucoup était lié au fait qu'on y pensait jamais; c'était jamais dans nos tùtes. Le seul à y penser c'était Wenger. On avait de bons Footballeurs avec tous beaucoup de caractère.

Quel joueur actuel pourrait jouer dans cette équipe?
Alexis serait parfait. Avec son talent et son caractère. Le Club est a un moment où il faut garder ses meilleurs joueurs pour continuer de progresser. Pendant des années le Club a vendu ses meilleurs joueurs pour raisons économiques, mais plus maintenant.

Arsène Wenger ..
Les fans ont le droit d'ùtre entendu. Mais il faut considérer l'héritage de Wenger sur 20 ans. Il a emmené Arsenal a l'ère moderne : le centre d'entrainement, le stade. Ses succès le rendent intouchable. Si on changeait tout, dépenser £200m chaque été sur des noms, et gagner la Champion's League, ça ne serait pas Arsenal.

L'équipe actuelle ..
L'équipe est meilleure chaque année; je ne me rappelle pas avoir vu une telle équipe depuis très longtemps. En défense, on a signé Mustafi; devant Lucas, au milieu Xhaka. Quand je regarde les joueurs maintenant, ce n'est pas seulement le XI; beaucoup de joueurs peuvent rentrer et avoir un impact. Iwobi, Lucas Pérez, que j'aime beaucoup, Oxlade. Walcott montre plus. Bellerin est très, très bon.

Je vois de belles choses cette saison. Swansea away : deux ans avant on aurait perdu. Et on doit gagner ces matchs. Ou ce retour contre Bournemouth - un nul n'est pas le meilleur résultat, mais on ne serait jamais revenu de 3-0 avant. Alexis est le leader. Il est vital. Son attitude est contagieuse. Et si on en avait 3-4 comme ça, tu gagnes tout. Arsenal peut gagner le titre.

Hector Bellerin ..
Il est bon balle au pied, il lit bien le jeu, prend la profondeur, centre bien, joue entre les lignes. Et il est si jeune - si il reste épargné par les blessures, il me surpassera moi, Lee Dixon, Pat Rice ... tout ceux qui ont joué là.

Quitter Arsenal pour Portsmouth ..
Je n'était pas au top moralement quand je suis arrivé là-bas : on ne descend pas consciemment son niveau mais ... J'ai toujours été quelqu'un de déterminé, qui veut jouer chaque match, au point où mes coéquipiers me disaient 'Lauren, tu dois te reposer', mais jamais je le faisais. Et puis quand on passe de la Champion's League avec Arsenal à Portsmouth, c'est dur mentalement. Quand on est vieux, on perd cette motivation, on est plus le mùme joueur. J'en souffre encore des effets : je joue 30 minutes et mes genoux gonflent. Mais ça valait le coup. Je dis toujours aux enfants que je rencontre en Afrique : si vous réussissez, vous serez un des rares privilégiés. Donc faites le maximum, sans arrùt. Ce n'est que 10-15 années de votre vie. Une fois que vous avez réussit, rappelez vous que vous n'avez rien réussit. Les jeunes réussissent et pensent 'c'est fait'. Mais non, les médias sont responsables en partie.

Le Football Africain ..
L'Afrique a donné de grands joueurs : Weah, N'Kono, Kanu, Drogba, Eto'o ... moi. Mais les fédérations doivent ùtre correctement gérée. Les joueurs n'y vont plus car ils ne sont plus payé, ou les installations sont mauvaises. Les fonds sont mal dépensés. Si on n'améliore pas ça, l'Afrique aura toujours du retard.

[La coupe du Monde étendue] Ca bénéficiera à l'Afrique car il y aura plus de Clubs impliqués, mais pour que ça ait un effet sur les revenus des fédérations, faudrait que l'argent soit distribué de manière juste. Et je ne pense pas que ce sera le cas. C'est une bonne idée, mais derrière le slogan, malheureusement il y a pas grand chose. Si ils distribuent l'argent justement, super, j'applaudirai. Vous les médias avez un rôle; surveillez tout ça, rapporter la vérité sur où vont ces fonds. Les fédérations africaines doivent investir de manière efficace. Mais l'argent est là où il est.

Le monde ..
En occident la globalisation est sympa quand ça les arrange. Quand ce n'est plus seulement 2 pays qui se partagent le gateau mais qu'il y a plus de monde sur la table à pouvoir profiter du gateau, plus seulement 2-3 mais 10, soudainement ils ont peur. Ils veulent des frontières, des murs; les populistes comme Donald Trump ou Farage. Personne n'a autant profité de la globalisation que les USA, mais tout d'un coup 'y'en a marre, construisons des murs'. Donc ils sanctionnent doublement les pays en voie de développement : le protectionnisme c'est pour eux, pas pour les autres.

La globalisation en réalité, ça n'a jamais été une question de partage. Ca créée des flux migratoires, car si tu étouffe un pays, forcément les gens doivent partir. C'est terrible de voir des femmes et des enfants mourir dans les océans. Avec leur ressources naturelles, les populations africaines ne devraient pas avoir à partir pour survivre. Mais ils sont entre les despots de certains régimes africains, et l'occident qui laisse faire. Après il y a la politique de la peur - 'ils vont vous piquer votre boulot'. Mais la raison de ces flux migratoire on en parle jamais. Les pays africains ont aussi leur responsabilité : des gens arrivent au pouvoir et ne l'utilise pas pour le peuple. Les choses que je vois quand je voyage ..

gunner4life

j aime bien le dernier paragraphe...je partage sa vision des choses.
sacré joueur celui ci. discret mais solide, on pouvait compter sur lui

DiosBergkamp

Je connaissais pas du tout son histoire merci :up:

Il n'avait vraiment jamais joué 10 avant de venir chez nous ? On l'a pris pour jouer arrière droit ou ça s'est fait avec le temps ?

Vince

28-05-2020, 14:21:39 #4 Dernière édition: 28-05-2020, 14:29:11 par Vince
Citation de: undefinedLauren Interview



Lors de l'été 1999, Lauren doit annuler sa lune de miel à la plage, pour négocier son départ ver l'Italie.
"J'ai fais ce que Mallorca m'a demandé de faire. Ca m'a forcé à changer mes plans, voyager là-bas [à Rome]. On allait pas passer notre lune de miel à Rome; on voulait aller à la plage, Barbades, Cancun, ce genre d'endroit. Mais j'ai respecté leur volonté, et si c'est bon pour moi tant mieux. Donc on est allé à Rome, j'ai rencontré Luigi Di Biagi, et un représentant du Club. On s'est assis, on a mangé, on a discuté ... enfin autant qu'on pouvait, en Italien et Espagnol. Je suis ensuite rentré et Mateu [ancien CEO de Mallorca] me dit que ce n'est pas la bonne année pour partir. Il y avait quelques problèmes : les problèmes habituels entre les Clubs, et le transfert ne s'est pas fait. Mateu m'a dit qu'il était désolé, mais qu'il me vendra l'été prochain, après avoir amélioré mon contrat, augmenté la clause libératoire, ce qu'il a fait. Il a toujours fait ce qu'il disait. Je ne sais pas si ce serait la Roma, mais je savais que je serai vendu lors de l'été 2000, peu importe où."

Et c'est finalement Arsenal. "Monica a compris. On pouvait faire 200.000 lunes de miel plus tard. On a sacrifié ces moments de bonheur mais on continue de profiter des récompenses après avoir fait les choses comme il faut." Aucun regret, malgré avoir refusé le grand Real Madrid pour signer à Arsenal. "On a rencontré Onieva [vice-président du Real à l'époque], mais on a pas trouvé d'accord, donc on a pris l'avion pour Londres, atterrit, puis on est allé directement chez David Dein. Et une fois parti de chez lui, j'avais pris ma décision. Je n'avais aucune tristesse par rapport à Madrid. La façon dont ils ont négocié n'était pas la bonne. En gros ils disaient ce qu'on devait faire, c'était comme ça et pas autrement, car c'est le Real Madrid. Puis quand un autre Club arrive avec une autre attitude, peu importe si on apprécie le Real, on va dans l'autre Club. On va où les gens vous traitent le mieux.  L'attitude de Madrid c'était "si vous aimez notre proposition, super, sinon au revoir". Donc j'ai répondu "Ok, très bien, je pars pour Londres". Je pense qu'ils ne s'y attendaient pas."

"Arsenal offrait un meilleur contrat et de meilleures opportunités pour un jeune joueur, très loin de la proposition de Madrid. C'était très clair dès le début, dans la façon dont Dein et Wenger se comportaient. Ils ne m'ont pas demandé d'aller dans les bureau du Club, ils m'ont invité chez eux, dans leur famille. D'habitude les négociations c'est très sérieux, en costume, mais avec eux c'était totalement différent. L'attitude de Dein en discussion d'homme a homme était fantastique. Et Wenger assit là, avec sa chaleur humaine, son accessibilité. Immédiatement on se sent différent. Wenger n'a pas beaucoup parlé, il écoutait. Il connait le Football, il savait exactement ce qu'on pouvait faire. Il voulait plus voir ma personnalité : mon caractère, si je pouvais m'adapter. Ils ont vu que j'étais mûr, que je pouvais passer ce palier."

L'adaptation n'a pas été simple, notamment à cause du climat une fois le mois d'Aout terminé. "Bon dieu, qu'est-ce qui se passait ? Monica ne s'y est jamais vraiment habitué. Je rentrais chez moi et je me disais "rentrons à Séville". Wenger l'a réalisé et m'a dit un jour [il imite Wenger] "Lauren, tu ne peux pas tout avoir. C'est Arsenal : regarde ton salaire, où tu joues, tu ne peux pas tout avoir dans la vie". Il avait absolument raison."

Il avait aussi raison sur d'autres choses, il ne s'imposerait pas à Arsenal comme ailier, milieu central ou numéro 10; mais comme arrière droit. "Wenger vient vous voir et vous dit, en vous regardant dans les yeux [nouvelle imitation de Wenger] "Les grands joueurs peuvent jouer à tout les postes, si tu as le sens du jeu, la qualité de passe, la compréhension, le talent, tu peux jouer là". Quand quelqu'un vous fait confiance, c'est la meilleure chose pour un jeune joueur. On sait au fond de nous que c'est vrai et si on le suit, tout ce qu'il dit se produira. Bien que la personne qui a le plus travaillé avec moi pour ce changement de poste - comme avec tout les défenseurs - c'était Pat Rice. Chaque jour, chaque semaine .. j'avais une telle affinité avec lui, dès le début, il m'adorait. Il y avait une connexion." Alors Pat Rice lui apprends toutes les ficelles du métier de défenseur, comme il l'a fait pour Ashley Cole et Kolo Toure.

Les entrainement à l'époque à Arsenal étaient uniques. "Quand il y avait une opposition, Wenger disait "Qui veut arbitrer ? Pat Rice ? Paul Johnson ? Boro Primorac ? ... personne ne voulait le faire. Et Wenger était malin, il posait la question pour éviter de le faire, puis il allait se cacher dans un coin pour nous regarder. Finalement le plus courageux était Pat Rice, et il finissait pas s'engueuler avec tout le monde. C'était dispute après dispute, Freddie avec ce gars, Martin avec ce gars, moi avec quelqu'un d'autre. Bergkamp était un génie, mais il était lui aussi incroyablement compétiteur. C'est pour ça qu'on gagnait. Pourquoi Thierry Henry est devenu le meilleur buteur de l'histoire d'Arsenal ? Seulement le talent ? Un grand athlète ? Non. Parce qu'il voulait chaque jour de sa vie être le meilleur. Il n'a jamais esquivé un match, n'a jamais dit "j'ai reçu un coup, je ne peux pas jouer". Après chaque entrainement, il exerçait ses frappes, ses appels de balle. Dans le bus, Henry, moi, Edu et Vieira on jouait au cartes, et Henry se mettaient en colère si il perdait. On peut en rire, mais il était comme ça. Si vous ne lui donniez pas le ballon, si il ne marquait pas, il devenait fou. C'était une horreur."

"Je me suis disputé avec Henry, et Vieira, Vieira avec Martin Keown, Keown avec Henry, Henry avec Ljungberg, tous. Je me rappelle au Riazor, contre le Deportivo, Henry s'arrête et lève les bras en l'air en me regardant [après une passe manquée]. Bon dieu ..." A la pause dans le vestiaire, une bouteille vole et fracasse le miroir, des gens du staff sont obligé de retenir Lauren. "Vous auriez du voir nos entrainements, heureusement que les journalistes n'étaient pas là, c'était horrible. Quand Gilberto Silva est arrivé et nous a vu nous entrainer ... [Cette fois il imite Gilberto] "Martin Keown joue dur, et il vient de blesser Rami Shaaban". On rentre au vestiaire et Gilberto me demande "Ils sont tous fou ici ?" Depuis le jour suivant, il n'a jamais oublié de mettre ses protèges tibia - et on parle de Gilberto Silva. On était dur, on voulait gagner, ça se voyait sur le terrain."

Quelle équipe sortirait vainqueur entre les Invincibles d'Arsenal et l'équipe du Cameroun championne olympique ? "Dans un match de championnat, ou dans un match de coupe ? En fait tout dépend des terrains, le Cameroun devait jouer à Burkina Faso, au Togo ... Mettez Xavi et Iniesta et tout les grands joueurs du Barca sur ces terrains, c'est impossible de jouer un Football de rêve. Bien sûr, Arsenal gagnerait dans les condition de la Premier League. Mais en Afrique, sous 35-40-45°, je dirais le Cameroun."

Lauren n'a aucun regret concernant sa carrière en Angleterre. "La passion pour le Football en Angleterre ... pfff, je n'ai jamais vu ça ... seulement au Cameroun quand ça nous a pris 4 heures pour sortir de l'aéroport jusqu'à l'hotel à Yaoundé. Sans mentir, je n'avais jamais vu autant de personnes. A Arsenal lors du premier match à domicile, j'étais assis à côté d'Ashley Cole dans le vestiaire, près de la fenêtre. On pouvait entendre le bruit, les rugissements de la foule. Et on était qu'à 2 heures du match, bon dieu. On avait envie d'une chose c'est d'entrer sur le terrain et demander le ballon. Highbury c'était vraiment magique."

"Je n'ai aucun doute que c'est la meilleure décision que j'ai prise dans ma vie. Jouer avec des joueurs comme Bergkamp, Henry, Vieira, Lehmann. Être dans une institution comme Arsenal. La philosophie anglaise. La façon dont ils vous traitent. Le meilleur manager qu'un jeune joueur puisse avoir. Et la chance de gagner tout les trophées possible. Je n'aurais jamais pu connaitre ça à Séville." Et la lune de miel à Rome, ça s'est passé comment finalement ? "C'était pas prévu, mais Rome c'était incroyable. La fontaine de Trevi, le forum romain, le Coliseum, wow, c'était spectaculaire. On y est resté 7 jours, et on a été épaté par l'histoire de cette ville. On a terminé avec des ampoules au pieds."

(Guardian)