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La Legende: Herbert Chapman 1925-1934

Démarré par jones79, 14-10-2009, 22:49:55

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jones79

[img align=G]http://football.ua/UserFiles/image/Herbert_Chapman_bust_20050922.jpg[/img]En mai 1925 Herbert Chapman est nommé entraineur d'Arsenal. Au haut de la tribune \"North Bank\" avec son adjoint Tom Whittaker, en regardant vers la pelouse, il prononce cette phase: \"Tom, ensemble nous allons faire d'Arsenal le plus grand club du monde.\"

Visionnaire il voyait clairement l'avenir. Parmi tout les changements dont il est à l'origine, l'arrêt de métro \"Gillespie Road\" devient \"Arsenal.\" Chapman est aussi l'homme qui a eu l'idée de faire imprimer les numeros sur les maillots des joueurs pour mieux les reconnaitre, l'idée des projecteurs pour jouer les matchs de nuit pour la première fois dans l'histoire du football, une horloge dans le stade et il invente le \"stopper\" le defenseur central, ...

Il était à la fois psychologique, autoritaire et disciplinaire. Aucun salarié pouvait quitter son poste avant 18 heures. Seulement une seule chose comptait à ses yeux Arsenal Football Cub.
Pour sa première saison Arsenal est deuxième. En 1927 Arsenal joue leur première finale de la FA Cup defaite contre Cardiff City 0-1. En 1930 Arsenal gagne la FA Cup pour la première fois. En 1931 Arsenal est champion d'Angleterre. En 1933 l'équipe de Chapman est encore champion d'Angleterre. C'est la première manche d'un triplé historique 1933-34-35. Il ne vivrait pas assez longtemps pour le voir. En janvier 1934 il attrape froid en regardant un match de football. Quelque temps plus tard il meurt d'un pneumonie.

Derrière lui il a laissé peut-être le plus grand équipe de l'histoire de football anglais. Toute l'équipe était choisi par lui: Frank Moss, George Male, Eddie Hapgood, Herbert Roberts, Alex James, David Jack, Joe Hulme, Cliff Bastin et Ted Drake. Aprés sa mort Tom Whittaker reprend le flambeau en tant qu'entraineur, puis manager. L'équipe reste la même. En total elle est championne d'Angleterre en 1931-33-34-35 et 38 et souleve la FA Cup en 1930 et 1936.

Soixante-dix ans plus tard plusieurs records tiennent encore: le plus grand nombre de buts marqué par un joueur dans un seul match 7 par Ted Drake contre Aston Villa à Villa Park score final 7-1. Le plus grand nombre de buts marqué par un ailer gauche dans une saison 33 par Cliff Bastin et finalement le plus grand nombre de joueurs sélectionnés dans l'équipe d'Angleterre 7 contre l'Italie en 1934 match joué à Highbury et gagné par l'Angleterre 3-2.

Soixante deux ans aprés sa mort autre homme pousserait la porte d'Highbury pour écrire une nouvelle page dans l'histoire d'Arsenal Arsene Wenger.


Clip Nike en Hommage à Chapman

verokiss14

Merci pour ce petit cours d'histoire Jones! :up: :)
"I'm going to make this the greatest club in the World"- Herbert Chapman 1925-
"A dream you dream alone is only a dream. A dream you dream together is reality" - John Lennon-

Skoxy


jones79

Je ne sais pas qui a mis les photo's peut-étre Vincent? :shrug:Merci beaucoup.

Vince

Ouai j'ai illustré un peu ;)

C'est incroyable quand on sait que Ken Friar travaillait déjà au Club à l'époque de Chapman! :wtf::respect:

jones79

Tu as lu ça quelquepart?Franchement je ne savais pas :wtf:

Vince

Citation de: jones79Tu as lu ça quelquepart?Franchement je ne savais pas :wtf:
Non désolé j'ai raconté une connerie :D
En fait il a travaillé sous les ordre de George Allison (celui qui a remplacé Herbert Chapman).
J'étais pas très loin ;)

CiterCan you just tell us a little bit about George Allison, the man whose record he has beaten?
I was young when George Allison was manager, but I was fortunate to meet him. My memory of him is that he had a big booming voice that would make you shake in your shoes when he talked to you. He was the manager when I first came to work at the Club as a youngster. I didn't really get to know him well, but his big booming voice is what I remember. I was so small at the time and he certainly he gave me a rollicking once or twice!
http://www.arsenal.com/news/news-archive/friar-ars-ne-is-a-very-very-special-man

jones79

C'est comme même  digue il a vraiment traversé l'histoire d'Arsenal. :respect::shrug::wtf:

jones79

Merde je me suis rendu compte en concernant l'article sur Herbert Chapman je me suis trompé.C'est bien sûr George Allison qui avait le remplacé et pas Tom Whittaker :wtf::wtf: Desolé.

Bouligoal

Citation de: jones79Merde je me suis rendu compte en concernant l'article sur Herbert Chapman je me suis trompé.C'est bien sûr George Allison qui avait le remplacé et pas Tom Whittaker :wtf::wtf: Desolé.
Pff ! On peut même pas te faire confiance ! Erreur impardonnable ! :down:



Biensûr ............. je blague ! :lol:

Je dois avoir 15 ou 20% de tes connaissances sur Arsenal alors ne t'excuse pas de te tromper sur des détails comme ca ! :D
229 !!!!!!!!!!!!!!!!!!

jones79


neim1218

encore un post sur la tactique de chapman venant du blog de pierre menes

Le sifflet du chef de gare de Newcastle

Durant cette période, la règle du hors-jeu stipulait qu'un joueur n'était pas hors-jeu tant qu'il était couvert par 3 adversaires (le plus souvent donc le gardien et 2 joueurs de champ).

Comme dans toute activité humaine, les hommes tentent de tirer le meilleur parti des règles en vigueur et ceci s'applique donc au football. Au début des années 1920, le club de Newcastle se mit à faire monter systématiquement aux 40 mètres sa paire de défenseurs McCracken-Hudspeth, de façon à empêcher l'adversaire d'élaborer son jeu offensif en mettant ses attaquants hors-jeu.

Avec cette \"trouvaille\", le club s'était attiré une telle notoriété que lorsqu'une équipe arrivait à la gare de Newcastle et que le chef de gare faisait entendre son sifflet, la plaisanterie partait : \"Ca y est ! On est déjà hors-jeu !\"

 

1925 : Le \"Board\" modifie la loi du hors-jeu

Bientôt toutes les équipes anglaises allaient imiter la \"trouvaille\" de Newcastle, si bien qu'on assistait désormais à des matches hachés de coups de sifflet, et dont l'essentiel se déroulait sur une distance de 15 mètres de part et d'autre de la ligne médiane.

En 1925, le \"Board\" réagit donc en modifiant la loi du hors-jeu. Désormais un joueur n'était pas hors-jeu tant qu'il était couvert par seulement 2 adversaires (le plus souvent donc le gardien et 1 seul joueur de champ). La règle est d'ailleurs encore en vigueur aujourd'hui.

Les effets se firent rapidement sentir, de 1192 buts marqués en D1 Anglaise durant la saison 1924-1925 on passa à 1703 buts en 1925-1926.

 

Arsenal baisse le rideau...

En 1925, Herbert Chapman est nommé entraineur d'Arsenal, il va être le premier \"coach\" à réagir face à la nouvelle règle du hors-jeu.

Constatant la perméabilité de sa défense découlant de la nouvelle loi du hors-jeu, Chapman va être le premier à modifier le schéma tactique \"2-3-5\" existant depuis les années 1880.

En effet, Chapman va faire reculer son demi centre en défense faisant ainsi de ce joueur un véritable arrière central venant se positionner entre l'arrière droit et l'arrière gauche.

La phrase la plus célèbre du championnat d'Angleterre de l'époque devint alors : \"Tom ! Baissez le rideau !\" que l'on entendait chaque fois que Chapman donnait l'ordre à son adjoint Tom Whittaker de faire glisser le demi centre en défense centrale.

 

... et invente le \"WM\"

Le \"2-3-5\" se transforma alors en \"3-2-5\" et Chapman voulut donc renforcer son milieu d'un troisième élément. La seconde innovation majeure du coach d'Arsenal fut de faire descendre un inter en position de demi offensif chargé de construire les attaques. Chapman se rendit rapidement compte de la grande importance de ce nouveau poste si bien qu'il fit également descendre le second inter en position de demi offensif.

Herbert Chapman venait d'inventer le \"WM\" dont la configuration est la suivante :

                                   Gardien de but

Arrière droit                Arrière central                  Arrière gauche

                    Demi droit                  Demi gauche

                    Inter droit                   Inter gauche

 Ailier droit                   Avant centre                    Ailier gauche

 

Grandeur et décadence du \"WM\"

Grâce à leur nouvelle tactique, Chapman et Arsenal dominèrent le football anglais durant les année 1930. Arsenal fut champion d'Angleterre en 1931, 1933, 1934, 1935 et 1938 et remporta la FA Cup en 1930 et 1936.

Devant la réussite d'Arsenal, tous les clubs anglais se mirent au \"WM\" et l'application généralisée de cette tactique mis fin à la suprématie d'Arsenal sur le football anglais. L'équipe nationale d'Angleterre adopta également cette tactique et le \"WM\" fit également école en dehors de l'Angleterre.

Le \"WM\" fut donc la tactique dominante en football de la fin des années 1920 au début des années 1950 jusqu'à un après midi de Novembre 1953 où la Hongrie de Ferenc Puskas fit voler en éclat le vieux \"WM\" Anglais et son inévitable déformation : le marquage individuel intégral. Mais ceci est une autre histoire...
Mes 2 passions Arsenal <3 et la musique type rock (nirvana Muse radiohead)

Vince

Avant le match \"historique\" contre Huddersfield, le DailyMail a mit en ligne une interview d'Herbert Chapman qui date de 1934.
Très intéressant ^^

C'est bourrées de superbes citations, notamment celle-là:

What is the secret to winning the league?
'Championships are won away from home. This reply is based on hard facts.'


Taz

Only One Arsenal ! ! ! 


clarck59


gunner597

bon article c'est rare de sofoot

Skoxy


serwal

Encore un bon a article ou on apprend plein de chose qu'il a inventé voir revolutionné :respect:
http://www.theshortfuse.com/2012/5/23/3038833/decades-of-dominance-the-chapman-years

Nytak


Vince

The father of all football managers, Patrick Barclay présente Herbert Chapman


Vince

Ca vous intéresse que je traduise des extraits du livre \"Herbert Chapman on Football\"?
C'est un recueil de textes écris par Herbie dans sa colonne pour le Sunday Express à l'époque où il était manager d'Arsenal. Il parle de tout ce qui concerne le football, et ses idées pour l'améliorer. C'est vraiment impressionnant de voir comme tout ce qu'il raconte est très moderne et pourrait être dit par un manager aujourd'hui. Est-ce que le football a si peu changé ou est-ce que Chapman avait plus de 60 ans d'avance sur son époque? Peut-être un peu des deux.

gunners_dz

J'attend la trad avec impatience !!

TheArmoury


Vince

[large]Chapman et le statut d'outsider en Coupe[/large]

Citer

Le public du football, je trouve, est souvent surpris par les succès d'une équipe de troisième division en coupe. De cela, ils en concluent que la différence entre les meilleurs équipes et les moins bonnes est moins importante que ce qu'ils en pensaient. [...] Il y a un énorme écart entre les compétitions de ligue et de coupe, et pleins de facteurs même si ils ne sont pas toujours apparent pour le spectateur, qui n'a pas l'opportunité de voir ce qui se passe dans l'ombre, doivent être pris en compte. J'approche cette question avec un peu de défiance. On dirait qu'on me reprochera toujours la défaite contre Walsall, alors que ce match tient plus de l'étrangeté et le déconcertant de cette compétition. Cette mauvaises surprise, bien qu'amèrement décevante, fait partie de ces incidents qui arrivent un jour où l'autre dans la carrière d'un manager.

Il faut prendre en compte le fait un match de Coupe et de Championnat sont entièrement différents. Je ne suggère pas qu'il faille nécessairement bouleverser son jeu pour s'adapter à la compétition, bien que très souvent ça devient le cas. La vrai différence est dans l'attitude des joueurs à l'approche des deux matchs. Dans le premier [championnat], tout est normal; dans l'autre [coupe] tout est exceptionnel. En Coupe, dès que le tirage est effectué, tout est excitation, anxiété et incertitude. Peu importe l'adversaire, tout les matchs de coupe sont difficiles à gagner. Les joueurs et les dirigeants le savent, et dans toutes les surprises qui ont eu lieu par le passé, je peux vous donner l'assurance que c'est très rarement du au fait qu'une équipe sous-estime son adversaire. Lors d'un match de Coupe, la psychologie joue un très grand rôle. L'ambiance créée ajoute énormément aux difficultés des équipes. C'est souvent pour cette raison que les joueurs sont isolés avant ces matchs, pour être perturbé ou inquiété le moins possible.

Maintenant, quelle est l'attitude d'une équipe de troisième division avant d'affronter une équipe de première division? Je crois que très peu d'équipe n'aborde un match de Coupe sans croire avoir une chance. Ils savent que la compétition est faite de surprises, que chaque années une équipe sans prétention s'élève pour briser les réputations. Donc si il y a peur d'un côté, de l'autre il y a l'espoir.  Le footballeur n'a qu'a regarder par le passé pour savoir ce que la volonté puissante et honnête peut accomplir, et il s'en inspire pour faire l'effort suprême. Ce n'est qu'un match spécial, et il sait qu'en puisant dans ses ressources d'énergie, en montrant tout le courage que la situation demande, il peut être aussi efficace que son adversaire. Il y a aussi un surplus de motivation. Si il perd, personne ne l'accablera, mais si il gagne, il deviendra un héro.

Donc au moment où le match arrive, l'équipe doit se retrousser ses manches, et rentrer déterminé sur le terrain, pas seulement pour se battre jusque la dernière minute, mais pour montrer à 'ces gars de la première division' ce que la Coupe veut dire. Je ne leur en veux pas. De leur point de vu, ils ont bien analysé le match, et adoptent la seule tactique qui leur permettra de gagner. Il démarrent le match avec en tête \"on ne va pas jouer contre eux comme ils aimeraient qu'on les joue. Si on fait ça, ils sont certains de nous battre. On doit rendre le match différent de ce qu'ils ont l'habitude de connaitre; on doit les déséquilibrer, les perturber.\" Il n'y a rien de nouveau dans ces tactiques. Elles ont été adoptés par les petits Clubs en Coupe aussi longtemps que je m'en souvienne. Il y a aussi une ambition de réussir plus grande que le seul honneur de la victoire.

Le joueur est un actionnaire de son Club, un partenaire qui bénéficie indirectement de tout les succès qui pourrait être obtenu. Si son équipe va loin dans le tournoi, les finances sont meilleures, et l'argent récupéré augmentera la masse salariale pour l'année suivant chez les petits Clubs. Dans ces circonstances, beaucoup d'hommes, quand ils jouent en Coupe, jouent leur salaire, la prospérité de leur Club, ainsi que la perspective d'être prolongé. Donc est-ce si surprenant, qu'ils soient si déterminés, et qu'il fasse ce supplément d'effort? Ils joueront plus vite qu'ils ne le font en championnat, seront plus engagé dans les tacles, seront plus prêt à prendre des risques pour gagner un prix d'une valeur substantielle. Ce sont des hommes qui ont tout à gagner et peu à perdre. L'objectif principal du petit Club c'est de bien commencer, et plus ils garderont longtemps leur adversaire à distance, plus formidable ils deviendront. Si jamais vous les laisser marquer un but, ils joueront encore plus vite, et dur que jamais, ne permettant jamais à l'adversaire de respirer.

Comment combattre ces méthodes quand en plus les spectateurs excités rendent les conditions encore plus compliquées. Si en plus de ça le terrain est gelé, les équipes habituées à jouer un style de jeu précis et calculé sont d'autant plus perturbé. Les équipes sont souvent trop sévèrement critiqué pour ne pas parvenir à s'adapter aux conditions du terrain, ou aux méthodes de leur adversaire, mais ce n'est pas si simple que ça. Surtout pour les équipes qui misent tout sur le jeu, et les efforts collectif. Ils ne penseront jamais à \"tout balancer\", comme on dirait, même quand la situation le demande, ce n'est pas encré en eux quand l'urgence le demande de passer d'un style à l'autre. Mais le plus grand danger d'une équipe c'est quand la fébrilité les saisit pendant un match. Ca se propage dans une équipe comme une épidémie, et si ça arrive, il ne reste que peu d'espoir pour retrouver le moral et se calmer pour jouer comme ils sont capable de le faire.

Voilà le genre de condition que connait une équipe quand elle va à l'extérieur. L'anxiété n'est pas la même à domicile. Les équipes peuvent prendre un but, mais leur confiance est telle qu'ils ne sont pas perturbé. Ca peut paraitre étrange, mais c'est une vérité, et je pense que ça explique grandement pourquoi des équipes de troisième division chez elles sont formidables et capable de faire ce genre de résultats qui sont, pour le public, des surprises.

jones79

La vérité de la bouche d'un grand entraineur.

gunners_dz


Vince

je remet là

[large]Chapman et le statut d'outsider en Coupe[/large]

Citer

Le public du football, je trouve, est souvent surpris par les succès d'une équipe de troisième division en coupe. De cela, ils en concluent que la différence entre les meilleurs équipes et les moins bonnes est moins importante que ce qu'ils en pensaient. [...] Il y a un énorme écart entre les compétitions de ligue et de coupe, et pleins de facteurs même si ils ne sont pas toujours apparent pour le spectateur, qui n'a pas l'opportunité de voir ce qui se passe dans l'ombre, doivent être pris en compte. J'approche cette question avec un peu de défiance. On dirait qu'on me reprochera toujours la défaite contre Walsall, alors que ce match tient plus de l'étrangeté et le déconcertant de cette compétition. Cette mauvaises surprise, bien qu'amèrement décevante, fait partie de ces incidents qui arrivent un jour où l'autre dans la carrière d'un manager.

Il faut prendre en compte le fait un match de Coupe et de Championnat sont entièrement différents. Je ne suggère pas qu'il faille nécessairement bouleverser son jeu pour s'adapter à la compétition, bien que très souvent ça devient le cas. La vrai différence est dans l'attitude des joueurs à l'approche des deux matchs. Dans le premier [championnat], tout est normal; dans l'autre [coupe] tout est exceptionnel. En Coupe, dès que le tirage est effectué, tout est excitation, anxiété et incertitude. Peu importe l'adversaire, tout les matchs de coupe sont difficiles à gagner. Les joueurs et les dirigeants le savent, et dans toutes les surprises qui ont eu lieu par le passé, je peux vous donner l'assurance que c'est très rarement du au fait qu'une équipe sous-estime son adversaire. Lors d'un match de Coupe, la psychologie joue un très grand rôle. L'ambiance créée ajoute énormément aux difficultés des équipes. C'est souvent pour cette raison que les joueurs sont isolés avant ces matchs, pour être perturbé ou inquiété le moins possible.

Maintenant, quelle est l'attitude d'une équipe de troisième division avant d'affronter une équipe de première division? Je crois que très peu d'équipe n'aborde un match de Coupe sans croire avoir une chance. Ils savent que la compétition est faite de surprises, que chaque années une équipe sans prétention s'élève pour briser les réputations. Donc si il y a peur d'un côté, de l'autre il y a l'espoir.  Le footballeur n'a qu'a regarder par le passé pour savoir ce que la volonté puissante et honnête peut accomplir, et il s'en inspire pour faire l'effort suprême. Ce n'est qu'un match spécial, et il sait qu'en puisant dans ses ressources d'énergie, en montrant tout le courage que la situation demande, il peut être aussi efficace que son adversaire. Il y a aussi un surplus de motivation. Si il perd, personne ne l'accablera, mais si il gagne, il deviendra un héro.

Donc au moment où le match arrive, l'équipe doit se retrousser ses manches, et rentrer déterminé sur le terrain, pas seulement pour se battre jusque la dernière minute, mais pour montrer à 'ces gars de la première division' ce que la Coupe veut dire. Je ne leur en veux pas. De leur point de vu, ils ont bien analysé le match, et adoptent la seule tactique qui leur permettra de gagner. Il démarrent le match avec en tête \"on ne va pas jouer contre eux comme ils aimeraient qu'on les joue. Si on fait ça, ils sont certains de nous battre. On doit rendre le match différent de ce qu'ils ont l'habitude de connaitre; on doit les déséquilibrer, les perturber.\" Il n'y a rien de nouveau dans ces tactiques. Elles ont été adoptés par les petits Clubs en Coupe aussi longtemps que je m'en souvienne. Il y a aussi une ambition de réussir plus grande que le seul honneur de la victoire.

Le joueur est un actionnaire de son Club, un partenaire qui bénéficie indirectement de tout les succès qui pourrait être obtenu. Si son équipe va loin dans le tournoi, les finances sont meilleures, et l'argent récupéré augmentera la masse salariale pour l'année suivant chez les petits Clubs. Dans ces circonstances, beaucoup d'hommes, quand ils jouent en Coupe, jouent leur salaire, la prospérité de leur Club, ainsi que la perspective d'être prolongé. Donc est-ce si surprenant, qu'ils soient si déterminés, et qu'il fasse ce supplément d'effort? Ils joueront plus vite qu'ils ne le font en championnat, seront plus engagé dans les tacles, seront plus prêt à prendre des risques pour gagner un prix d'une valeur substantielle. Ce sont des hommes qui ont tout à gagner et peu à perdre. L'objectif principal du petit Club c'est de bien commencer, et plus ils garderont longtemps leur adversaire à distance, plus formidable ils deviendront. Si jamais vous les laisser marquer un but, ils joueront encore plus vite, et dur que jamais, ne permettant jamais à l'adversaire de respirer.

Comment combattre ces méthodes quand en plus les spectateurs excités rendent les conditions encore plus compliquées. Si en plus de ça le terrain est gelé, les équipes habituées à jouer un style de jeu précis et calculé sont d'autant plus perturbé. Les équipes sont souvent trop sévèrement critiqué pour ne pas parvenir à s'adapter aux conditions du terrain, ou aux méthodes de leur adversaire, mais ce n'est pas si simple que ça. Surtout pour les équipes qui misent tout sur le jeu, et les efforts collectif. Ils ne penseront jamais à \"tout balancer\", comme on dirait, même quand la situation le demande, ce n'est pas encré en eux quand l'urgence le demande de passer d'un style à l'autre. Mais le plus grand danger d'une équipe c'est quand la fébrilité les saisit pendant un match. Ca se propage dans une équipe comme une épidémie, et si ça arrive, il ne reste que peu d'espoir pour retrouver le moral et se calmer pour jouer comme ils sont capable de le faire.

Voilà le genre de condition que connait une équipe quand elle va à l'extérieur. L'anxiété n'est pas la même à domicile. Les équipes peuvent prendre un but, mais leur confiance est telle qu'ils ne sont pas perturbé. Ca peut paraitre étrange, mais c'est une vérité, et je pense que ça explique grandement pourquoi des équipes de troisième division chez elles sont formidables et capable de faire ce genre de résultats qui sont, pour le public, des surprises.

Vince

Citer[large]Chapman - Si j'étais un arbitre[/large]


Si j'étais un arbitre - que dieu m'en garde d'être jeté au Lions. Le métier de manager est déjà assez dur, les briques de critiques jetés aux aux managers ne sont rien comparé aux coups que se prennent ces pauvres hommes au milieux du terrain avec leur sifflet. C'est un devoir ingrat, et toujours mal reconnu.

Mais je vais essayer de m'imaginer arbitre, en expliquant comment je contrôlerai un match. Je connais les embûches et les difficultés; comment chaque décision, qu'elle soit juste ou fausse, doivent être prise instantanément. Si il y a bien une chose dont je suis certain: c'est que je resterai ferme, à moins que les circonstances m'obligent à aller voir un de mes collègues sur la touche, et seulement quand je serai convaincu d'avoir mal jugé la situation ou l'incident, je changerai ma décision. L'arbitre qui montre des signes de faiblesse est dans une position d'impuissance. Les joueurs chercheront à l'influencer comme tout ces gens dans les tribunes, qui seront pour eux un élément très perturbateur.

Le meilleur arbitre est celui qui est discret, et je n'irai pas sur le terrain les manches retroussées. C'est un métier d'homme, mais il n'y a aucune raison d'en faire un métier difficile. Ce n'est pas bon qu'un arbitre étale son autorité en adoptant une attitude agressive. Mon objectif serait donc d'être dans le match sans faire de bruit, d'être vu ou entendu le moins possible. Je n'aurai rien d'excentrique comme vêtement. Je ne porterai pas ces uniformes kaki qui portent les arbitres écossais. Moins je siffle, mieux je joue mon rôle.

Mais il n'y aura aucun doute sur ma fermeté et mon autorité, et je dois le montrer le plus tôt possible quand j'en ai la chance. La première infraction, je ferai preuve d'une indubitable sévérité. Il faudra faire réaliser à la fois aux joueurs et aux spectateurs que je suis le Boss, et que je ne suis pas prêt à accepter n'importe quoi. De cette manière, j'obtiens le respect, car au fond d'eux, dans leur cœur, les joueurs aiment les arbitres strictes.

C'était peut-être le secret de la popularité de Jack Howcroft. Dès qu'il apparaissait sur le terrain, les hommes savaient que chaque faute serait pénalisé, et qu'ils seraient rapidement en danger si ils n'obéissent pas aux règles. Ils savaient aussi qu'ils auraient les opportunités de jouer dans le bon sens, et c'est ce qu'aiment les joueurs.

De mon expérience, je connais la perspective du joueur par rapport à l'arbitre, je sais que chez eux chaque arbitre à une réputation bonne ou mauvaise. Vous entendez des hommes dire dans le vestiaire \"L'arbitre aujourd'hui ne nous laissera rien passer\". Et les joueurs ne tenteront rien d'illégal une fois sur le terrain.

Encore une fois, je ne me laisserai pas influencer ou traiter avec condescendance par les entraineurs et dirigeants. J'aurai en tête que si un jour ils sont content de mon arbitrage, l'autre jour ils seront déçu de moi, et me ridiculiseront. J'essaierai de ne pas mettre trop de pression sur les juges de touche. C'est la facilité, mais c'est méchant et injuste. Je serai toujours disponible à l'aide que me fourniront mes collègues, mais je ferai l'effort de faire le moins possible appel à eux pour prendre une décision. Les moqueries des supporters ne seront que pour moi.

Enfin, je serai plus sévère envers ces pratiques d'intimidations qui sont tellement lâches et méchantes qu'une charge vigoureuse. Le sens du sport va en contradiction avec les sournoiseries. Laissez moi illustrer mon propos avec l'exemple d'un jeune professionnel qui venait de jouer son premier match avec les séniors. Un collègue lui demande ce qu'il a pensé du match, on s'attendait à ce qu'il réponde que la vitesse du jeu était plus rapide, ou quelque chose comme ça. Au lieux de ça, il s'est dit étonné que des joueurs de première classe s'abaissent à des pratiques aussi basses, il a été exploité à ses frais par un vieil international capitaine de son équipe. Il m'a dit a quel point son maillot à été tiré dans le dos, pour l'empêcher d'aller au ballon, et comment il s'est fait plusieurs fois déséquilibré par un petit coup de coude. \"Je pensais qu'ils ne faisaient ça qu'en match de reserve\" qu'il me dit.

Vince

Superbe vidéo des archives Paté, Herbert Chapman qui présente son équipe avant la finale de la Cup en 1932 :up: