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Sujets - Floh27

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Football international / Cédric Evina
15-02-2013, 17:22:42
[large]Cedric Evina : « Arsenal, ce n'est pas la réalité »[/large]


[img align=C]http://kickoff.blogs.lequipe.fr/wp-content/uploads/2013/02/C%C3%A9dric-Evina2.jpg[/img]

Cedric Evina (21 ans) est issu de la « golden generation » d'Arsenal (1), qui avait remporté la FA Youth Cup en 2008/2009. Arrivé à 9 ans au sein des Gunners, le Franco-Camerounais était considéré comme l'un des meilleurs espoirs, signant même un contrat professionnel de trois saisons en 2009. Toutefois, c'est à Oldham (D3) et à Charlton (D2), aujourd'hui, que le latéral gauche a foulé les pelouses du monde adulte. Rencontre.

Tu es né au Cameroun, puis a habité à Paris enfant. Or, tu as rejoint Arsenal à 9 ans. Comment est-ce possible ?
(Rires) On a déménagé en Angleterre lorsque j'avais 9 ans environ. J'ai joué un match pour mon école et des mecs d'Arsenal étaient là. Ils ont parlé à mon entraîneur : « Le petit, on veut l'emmener à Arsenal. » Mon entraîneur n'y croyait pas, mais il en a parlé à mon père. Le lendemain, on est parti à Shenley, le centre d'entraînement d'Arsenal pour les joueurs de 8 à 16 ans. Olalala, j'étais impressionné ! J'ai fait l'essai et ils m'ont signé pendant six semaines. Après, ils m'ont demandé si je voulais intégrer l'Academy. Je n'ai pas hésité (rires).

Comment s'est passée ton évolution ? As-tu eu des craintes d'être viré avant d'obtenir un contrat ?
Non, pas vraiment. Ma progression a été avancée. Quand j'avais 13 ans, je ne jouais pas avec les mecs de mon âge, comme Wilshere ou Frimpong. J'étais avec les 14/15 ans déjà. Je me rappelle même qu'à 14 ans, j'ai fait mon premier match avec les M18. C'était contre Fulham, puis j'ai enchainé contre Chelsea, où il y avait Scott Sinclair. J'étais impressionné de jouer avec des mecs Fabrice Muamba, Lupoli, Bendtner... J'étais tout petit à côté d'eux (rires) ! Je jouais milieu gauche à l'époque. C'est à cette période que Liam Brady (ndlr, directeur de la Arsenal Youth Academy) m'a replacé arrière gauche. Il m'a dit : « Je te vois bien devenir le nouvel Ashley Cole. »

Intégrer Arsenal aussi jeune doit être fantastique, mais on ne se rend peut-être pas compte de tous les efforts que doivent faire des enfants pour réussir...
Oh oui, ce n'était pas facile. Je ne pouvais pas faire les mêmes choses que mes amis. Je ne pouvais pas sortir, ni traîner avec eux. Le week-end, j'avais match donc il était hors de question de sortir le vendredi soir. J'étais tout le temps aux entraînements, donc j'ai forcément perdu des amis. J'en ai heureusement gardé deux ou trois, mais c'était quand même dur. On ne se voyait pas souvent.
C'est bien, c'est magnifique de jouer à Arsenal quand tu as 15 ou 16 ans. Mais c'est dur. J'ai dû énormément bosser et faire beaucoup de sacrifices. Il y a plein de trucs que les gens ne voient pas. Tu es souvent seul, tu dois te motiver tout le temps. En plus, il faut être parfait quand tu joues pour Arsenal. Tu dois être tout le temps au top car tout le monde veut prendre ta place.


Est-ce qu'Arsenal vous a vraiment préparé au monde « adulte » avec les agents, les intermédiaires, les tentations ou les médias ?
Non, pas trop. Arsenal, c'est comme une bulle. Quand tu sors de cette bulle, c'est un choc. Quand je suis allé à Oldham, c'était un choc : la façon de s'entraîner, le centre d'entraînement, etc. Le seul truc où Arsenal nous prépare, c'est avec les médias. Le reste...C'est deux mondes complétement différents.

Tu avais l'impression de ne pas être dans la réalité ?

Voilà. Quand tu es jeune, Arsenal, ce n'est pas la réalité. Tu vois ce que je veux dire ? Il y a beaucoup de mes amis de ma génération qui ne sont plus à Arsenal... (Il marque une pause). C'est un truc de fou. Quand tu sors d'Arsenal, tu te dis : « Waou ! » Tu es dans une autre vie. Certains ont pété les plombs. Il faut un gros caractère pour sortir de la bulle d'Arsenal et aller dans le monde réel. Tu n'es pas habitué à ça. Tu te dis facilement : « Non, je ne fais pas ça, je ne suis pas habitué à ça, etc. » Certains n'arrivent pas à passer au-delà et ils ne jouent plus au football après un ou deux ans. Des gens de ma génération, ou de celle d'avant, devraient jouer à un niveau supérieur aujourd'hui. Mais ils ont acheté de grosses voitures très tôt et ils ont un peu trop adoré la vie (rires). Pourtant, ils n'étaient qu'en réserve à Arsenal.
Quand tu es en réserve à Arsenal, franchement, tu n'es rien. Tu n'as rien prouvé encore. Certains de mes amis commencent à le comprendre aujourd'hui. Liam Brady nous disait : « Tu es un bon joueur à 18 ans, tu es en réserve, OK, mais ça ne veut rien dire ! » Et il nous répétait toujours : « Turn potential to reality » Tu as 18 ans, tu es en réserve à Arsenal, tu marques 100 buts, mais ça ne veut rien dire. Il faut le faire pour une vraie équipe, là où ça va compter, comme en League One (D3).


Et vis-à-vis des agents, le club vous mettait en garde ?
Oui. On nous disait qu'on n'avait pas besoin de ça. Mais quand t'es à Arsenal, dès 13 ans, les agents arrivent. Au final, le club ne peut rien faire, ce sont les parents qui doivent lutter et qui prendront la décision à cet âge. Moi, j'ai eu de la chance car mon père a toujours été là. Il s'occupait des meetings avec les agents, etc. Je jouais simplement au foot. Aujourd'hui, je m'intéresse un peu plus à ça.

Justement, tu n'as jamais joué avec l'équipe première des Gunners après la signature de ton contrat professionnel. Tu as été prêté, puis laissé libre à Oldham (D3) en janvier 2011 avant de signer à Charlton à l'été 2011...
(Il coupe) On venait de jouer contre la réserve de Manchester City. Mon agent m'appelle pour me parler d'un prêt à Oldham. Il avait envoyé quelqu'un me superviser ce soir-là. C'était une belle opportunité car je voulais jouer en pro. J'avais fait deux ans en réserve, j'avais besoin de jouer. Bon, la League One, ça a été un choc (rires). C'est physique, ça va à 100 à l'heure. Je me suis habitué mais quand tu arrives d'Arsenal, où tu joues toujours au sol et proprement...
Vu qu'il y avait trois joueurs à mon poste à Arsenal (Armand Traoré, Gaël Clichy, Kieran Gibbs), il valait mieux que je parte définitivement. Oldham m'a proposé un contrat de longue durée, mais je n'ai signé que six mois. Après cette saison, j'ai préféré rentrer à Londres. Charlton (ndlr, à l'époque en D3, promu en D2 cette saison) me voulait. C'était un plus grand club, qui voulait monter. C'était mieux pour ma carrière et je retrouvais en plus ma famille. Au final, j'ai fait le bon choix. On est monté et je commence à sentir une vraie progression personnelle.


Si tu devais retenir trois images de ta carrière pour le moment ?

Quand je suis allé à Shenley. C'était un monde de fou pour moi ! Ensuite, mon premier entraînement avec les pros. Un matin, le coach de la réserve me dit : « Aujourd'hui, tu t'entraînes avec les pros. » J'ai commencé à transpirer (rires). Je me disais, il y a Henry, Rosicky... Les cinq premières minutes, je stressais comme tout. Après, c'est passé. Ils m'ont mis à l'aise. Ils ne m'ont pas crié dessus quand je faisais une erreur, ça allait bien.

Que reste-t-il de ton premier match professionnel ?
Super souvenir. C'était Brentford - Oldham (D3). J'étais titulaire et on avait gagné 3-1. J'avais été choisi pour le contrôle anti-dopage et je n'arrivais pas à pisser (rires). C'était la première fois que je faisais un test. J'y suis arrivé au bout d'un moment quand même (rires).

Les joueurs d'Arsenal les plus sympas avec les jeunes ?

Kolo Touré, Clichy, Adebayor.

Le coéquipier le plus fort avec lequel tu as joué ?
Jack (Wilshere)

Si je te dis Arsène Wenger ?
Un homme passionné de football qui ne parle pas beaucoup.

Et Thierry Henry ?
Il était impressionnant à côtoyer au quotidien. Lors de mes premiers entraînements, il avait marqué quatre buts lors d'un petit match. C'était...pfff ! Il avait un « swagger » (2) ! Franchement, c'est un mec intelligent, gentil. Très gentil même. Il ne se prenait pas pour Dieu. J'ai eu quelques conversations avec lui. Ça se voyait que tu pouvais l'approcher. Certains joueurs, tu les regardes et tu dis : « OK, ce n'est même pas la peine d'essayer. »

Romain Molina - Sur Twitter

Lien de l'article : http://kickoff.blogs.lequipe.fr/?p=401



Article très intéressant qui montre la formation des jeunes d'un autre angle!
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Le site / Musique à l'entrée du site
16-03-2009, 20:20:23
Bonjour avant (il y a assez longtemps) lorsque je rentrais sur ce site il y avait un son du genre un commentateur qui annonce un but. Mais cela avait été supprimé alors j'aimerais savoir si c'était possible de les remettre ces sons?