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La cellule de recrutement d'Arsenal

Démarré par serwal, 10-08-2009, 00:04:28

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gunner597

:up: j'allais en parler justement ,  Lewandowski , Aubameyang ,Dembélé ou Christian Pulisic c'est lui

C'est un très beau coup

gunner597


Vince

CiterSven Mislintat rejoint Arsenal



Arsenal a confirmé l'arrivée de l'allemand, Sven Mislintat, comme responsable de la cellule de recrutement, il commencera en Décembre prochain. Steve Rowley qui est au Club depuis au moins 25 ans, quitte donc ses fonctions, mais restera lié au Club dans un rôle de scouting/conseil.

Wenger : "On est ravi que Sven nous rejoigne. Identifier et développer des talents est une part importante de notre philosophie et Sven a d'exceptionnels succès ces dernières années dans ce domaine. On a hâte de le voir faire progresser notre cellule de recrutement actuelle.

On aimerait remercier Steve Rowley pour tout son travail acharné à travers les années pour le Club. Il a été une figure clé dans le recrutement de tant de grands joueurs, il a voyagé des milliers et des milliers de kilomètres, regardé des centaines de matchs pendant son temps au Club. On lui souhaite le meilleur pour l'avenir."

gunner4life

on retrouvera peut etre des futurs grands, parce que depuis 5 ans on galère un peu dans ce domaine

Vince

CiterSven Mislintat explique son départ



"Je n'aurais probablement jamais pensé partir pour travailler dans d'autres Club [sans sa dispute avec Thomas Tuchel]. L'interdiction d'aller au centre d'entrainement, de devoir être isolé des joueurs, du staff, de beaucoup d'amis, avec qui j'ai travaillé de manière proche pendant des années, ça a grandement influencé ma décision.

Pendant tout ce temps, Michel [Zorc, le directeur sportif] et Aki [Hans-Joachim Watzke, dirigeant de Dortmund] ont toujours été derrière moi. Ils m'ont impliqué dans ces temps difficiles, pour organiser le scouting pour qu'il continue de fonctionner de manière effective au plus haut niveau malgré l'entraineur.

J'ai déjà eu d'autres offres par le passé, mais je n'ai jamais pensé partir. Je suis né ici, j'ai grandit ici, j'ai travaillé dans ce Club depuis 2006."

gunner597


Bouligoal

Merci Vince ! En voyant sa tête je me suis dit "putain il me fait trop penser à quelqu'un" mais ça ne me venait pas. J'ai ma réponse :lol:
229 !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Taz

Apparemment il est bon Sven ... wait&see
Only One Arsenal ! ! ! 


Vince

05-12-2017, 00:23:44 #128 Dernière édition: 05-12-2017, 00:32:33 par Vince
CiterInterview Sven Mislintat



Kicker

Vendredi vous commencez à Arsenal, le samedi les Gunners rencontrent Man Utd. Vous avez eu le temps de vous adapter ?
Ce sont des sentiments mitigés. Je me rappelle de la dernière fois où je suis allez dans mes bureaux de Dortmund, ou mes derniers matchs contre Tottenham et Schalke. C'était des au revois difficile, mais je suis curieux de ce qui vient.

Pourquoi commencer à Arsenal en plein milieu de saison ?
Il faut quitter son ancien Club de manière saine, et commencer dans le nouveau avec un peu de temps. Octobre, Novembre, Décembre, c'est la meilleur période. C'est la plus calme en terme de transfert. On est là pour faire un portfolio de cibles et ce n'est pas encore le moment de prises de décisions.

La Premier League plus gros championnat du monde ?
J'ai l'occasion de me rendre compte et ce sera très intéressant. J'ai vu des matchs en Angleterre où je ne recommanderait aucun joueur pour des équipes de Dortmund. Mais d'un autre côté, Arsenal a dominé Cologne pendant 70 min avec son équipe de remplaçant après le derby contre Tottenham. C'est difficile de juger. Au plus haut niveau les Clubs espagnols ont remporté les plus gros trophées ces dernières années.

Que doit attendre Arsenal de son nouveau responsable de cellule de recrutement ?
Quand je regarde la presse en Angleterre ou en Allemagne, les gens s'attendent à ce que je trouve un nouveau Dembele à chaque mercato. On m'a mis sur un incroyable piédestal.

Plus de pression qu'à Dortmund ?
Quand j'ai débuté à Dortmund, on se demandait plus si j'étais capable d'être assez bon. J'ai été chanceux d'arriver au début d'une nouvelle ère. J'ai pu progresser tranquillement, ce que je n'aurais pas été capable dans une grosse structure. J'ai pu m'imposer et grandir dans ce rôle. Aujourd'hui Arsenal me signe avec de grandes attentes, c'est impossible de l'ignorer. M'engager ne garantie pas de bons transferts. Il faut une équipe excellente, motivé, travailleuse, compétente, pour trouver le prochain Ousmane Dembele ou Dan-Axel Zagadou.

Est-ce que vous étudierez d'autres marchés qu'avant ?
C'est évident, en Angleterre, où l'on ne prospectait pas beaucoup avec Dortmund, en dehors des équipes de jeunes. La Premier League devient mon marché local. En dehors de ça, ça dépendra des conversations avec Arsène et les besoins du Club. Quelles qualités, quelles caractéristiques sont nécessaires ? Quels remplacements sont nécessaires ? Quels contrats expirent ? D'abord on doit comprendre le contexte, apprendre la philosophie pour obtenir exactement ce qu'Arsène Wenger a besoin.

Votre réputation à Dortmund, c'est pour trouver de jeunes talents prometteurs. Votre tâche changera dans un Club plus riche comme Arsenal ?
Je ne peux pas trop en parler. Arsenal est déjà un Club qui ressemble dans son approche du recrutement à Dortmund.

Est-ce qu'Arsenal fera diffémment parce qu'ils ne peuvent pas rivaliser avec Man Utd, Man City et Chelsea ?
Peut-être que c'est un choix. Dépenser de grosses sommes d'argent, ça dépend du propriétaire et d'Arsène Wenger.

Est-ce que vous travaillerez directement avec Arsène Wenger ?
Bien sûr, et j'en suis ravi. Arsène et le CEO Ivan Gazidis sont les personnes à qui je devrais rendre des comptes.

Wenger ne fait plus l'unanimité, c'est inévitable après 21 ans dans un même Club ..
Sir Alex Ferguson a été encore plus longtemps à son poste. En Mai dernier, Wenger a gagné la Coupe. Pour la 7ème fois en 21 ans. Il a aussi été champion 3 fois. Son succès sera difficile à nier. J'ai vraiment hâte de travailler avec lui ! Je ne peux qu'apprendre de quelqu'un de son talent qui a prouvé pendant des décennies.

Jens Lehmann fait partie du staff technique d'Arsenal. Per Mertesacker sera le prochain directeur de l'Academy. Vous devenez responsable de la cellule de recrutement. Le savoir faire allemand est populaire ..
Je ne sais pas, mais j'ai rien contre. Ca facilitera la communication pour moi.

[...]

Dans vos 11 ans au Club, quel transferts était le plus difficile ?
Ceux avec lesquels j'ai été le plus têtu : Shinji Kagawa et Pierre-Emerick Aubameyang.

Kagawa?
Thomas Kroth nous en a parlé. Et puis moi je n'étais pas dans ce job depuis très longtemps et je disais à mes boss "il y a ce japonais en seconde division, signons le!" J'ai du être très persuasif. On est allé 6 fois au Japon le regarder. Kagawa a signé pour seulement €350000

Aubameyang?
On l'observait pour remplacer Robert Lewandowski, mais dans notre esprit ce n'était pas son remplaçant. Il n'avait pas les qualités de Lewandowski, c'était un genre complètement différent d'attaquant. Donc ça a pris longtemps pour prendre la décision de le signer, au départ il jouait sur une aile.

Quel transfert n'a pas pu se faire et vous le regrettez ?
Les problèmes entre Tuchel et moi viennent d'Oliver Torres de l'Atletico Madrid. C'est un genie balle au pied, et je voulais qu'on le signe. Pour moi, c'est un des meilleurs numéro 8, balle au pied, il oriente le jeu de manière excellente, même si il a des faiblesses. Pour moi, si on lui donne une moitié de saison, il était le parfait remplaçant à Ilkay Gundogan.

Revenir à Dortmund un jour ?
J'y suis né, j'y ai été élevé, j'y ai étudié. Bien sûr je n'exclue rien. Mais je ne pars pas avec l'intention de revenir. Je suis mon propre chemin pour progresser, je veux continuer d'apprendre. A Arsenal, je veux faire le meilleur boulot possible. J'ai hâte de vivre ce challenge et je peux m'imaginer rester à Arsenal, pour 10-12 ans tant que ma famille y moi on se sent bien à Londres.

Est-ce qu'il y a un accord pour que vous ne signez aucun joueur de Dortmund une fois à Arsenal ?
Non. J'ai le plus grand respect pour mon ancien Club. Mais on est maintenant rivaux.

Peut-être un Dortmund Arsenal en Europa League ?
Ce serait super de retourner dans un stade qui était chez moi pendant 11 ans. Mais soyons clair, je voudrais que mon nouveau Club gagne.

Qu'est-ce qui vous fait le plus peur : conduire à gauche, ou le Football à Noël ?
Pour ma première année, je suis chanceux : on rencontre le 22 Décembre Liverpool de Jurgen Klopp, puis aucun match jusqu'au 28 Décembre. Et Arsenal jouera le premier de l'An.

Vince

Avec les rumeurs, c'est l'occasion de relire l'interview de Cagigao en 2012 sur la formation française pour So Foot.

https://www.sofoot.com/cagigao-la-formation-francaise-a-mal-gere-le-cas-des-jeunes-joueurs-d-origine-africaine-165037.html


gunners_dz

On ne peut pas recruté tout le monde aussi.

Envoyé de mon MI 9 en utilisant Tapatalk


Fly Millenium

Il faut aussi se remettre dans le contexte. A cette époque il n'avait absolument pas le niveau. Aucun regret à avoir, je suis davantage dépité d'avoir raté des Kanté et Lemar par exemple, qui étaient déjà des phénomènes à Caen.

gunner597

Citation de: Fly Millenium le 06-04-2019, 00:47:55
Il faut aussi se remettre dans le contexte. A cette époque il n'avait absolument pas le niveau. Aucun regret à avoir, je suis davantage dépité d'avoir raté des Kanté et Lemar par exemple, qui étaient déjà des phénomènes à Caen.

D'accord avec toi et on a totalement loupé la nouvelle génération Française :shrug:

gunner597

Selon plusieurs médias brésiliens Edu devrait être nommé directeur technique aprés la Copa America

Vince

05-07-2019, 00:54:04 #135 Dernière édition: 05-07-2019, 00:57:12 par Vince
Citation de: undefinedDick Law Interview - Transfert d'Özil



Il a quitté le Club il y a un peu moins de 2 ans, le négociateur de transfert du Club a été interviewé par Goal.com où il a raconté en détail le transfert d'Özil.

"C'était un deal incroyable à vivre de l'intérieur. C'était le moment où tout le travail que l'on a fait ensemble en équipe à travers les années a porté ses fruits. Mais l'histoire de l'arrivée d'Özil c'est en fait celle de Gareth Bale. Le Real Madrid malgré toute sa puissance, a fait beaucoup d'effort pour acheter Bale. Ils ont déboursé une somme extraordinaire, lui ont donné un contrat extraordinaire, et ça voulait dire qu'ils devaient vendre quelqu'un. Donc c'est le transfert de Bale qui a provoqué celui d'Özil.

On a reçu des signaux du Real Madrid qu'ils avaient des joueurs à vendre, donc j'ai pris l'avion pour rencontrer Jose Angel Sanchez, le Manager général du Real, et il me dit qu'ils étaient prêt à vendre Karim Benzema ou Angel Di Maria - et m'a donné un chiffre. Donc j'appelle Ivan et Arsène. On était tous très prudent et sceptique, mais une chose que l'on savait, basé sur cette rencontre, c'est qu'ils devaient vendre quelqu'un."


Gazidis était en Turquie à ce moment, Arsenal jouait le Fenerbahce en Champion's League, mais il quitte immédiatement l'hôtel de l'équipe pour s'envoler le rejoindre à Madrid et continuer les discussions avec Sanchez. C'est le lendemain matin que le nom d'Özil était évoqué pour la première fois.

"On s'est assit pour discuter avec Jose Angel, qui a dit qu'Ancelotti ne voulait vendre ni Benzema, ni Di Maria, mais serait prêt à se séparer d'Özil. Pour faire court, Arsène était intéressée comme on avait besoin de ce genre de joueur au milieu, mais on ne savait pas ce qu'Özil en pensait. On a demandé à lui parler, mais Madrid voulait d'abord discuter avec lui. Je ne pense pas que c'était un joyeux coup de fil pour Özil. On lui a parlé ensuite, et son père avec son conseiller se sont envolé pour Londres où on les a rencontré."

Les discussions progressent bien dans les jours qui suivent, et à 48h de la fin du mercato, le deal est prêt à se finaliser. Mais il reste un grand obstacle, Daniel Levy. Le Chairman de Tottenham n'accepte toujours pas de vendre Bale à Madrid et le temps passe. Le joueur est en Espagne et Madrid devient nerveux. Pendant ce temps là, Arsenal savait que leur rival Tottenham ne devait surtout pas apprendre qu'ils étaient proche de signer Özil. Tout cela est compliqué par le fait qu'Arsenal rencontre Tottenham à l'Emirates le dimanche, juste 36h avant la fin du marché estival.

"On a finalisé le deal avec Madrid. Ivan était à Madrid, moi j'étais maintenant à Munich avec Özil - et c'est le matin du match contre Tottenham qu'Ivan m'appelle. Il me dit qu'il ne pourra pas être à Londres pour le match car il finalise l'accord et que l'un d'entre nous doit être dans la loge des dirigeants à l'Emirates sinon Daniel Levy serait très nerveux. Jose Angel a dit à Ivan que Levy l'a appelé et lui a dit qu'une des condition pour qu'il accepte de vendre Bale au Real c'est que le Real ne vende aucun joueur à Arsenal. La réponse d'Ivan c'est que Levy bluffait, car il avait déjà dépensé l'argent du transfert de Bale. Mais il m'a quand même dit qu'il fallait pas prendre de risque, et m'a demandé de rentrer à Londres pour être présent au stade dans la loge, sinon Tottenham se douterait de quelque chose. Donc je prends mon avion à 11h, je me change sur le chemin, je rentre dans la loge des dirigeants, je vois Franco Baldini et Levy, et ils me demandent ce que je faisais. Je leur dit que c'est le derby, je n'allais pas manquer ce match."

Après le match, Law repart pour l'Allemagne pour finaliser les détails du contrat d'Özil, ça devait être terminé le lundi à 23h, tout en restant en contact régulier avec le reste de l'équipe à Highbury House : Svenja Geissmar (conseiller), David Miles (Secrétaire du Club) et Stuart Wisely (Responsable Financier). Arsenal fait son maximum pour garder ce transfert sous silence, mais lorsqu'Özil passe la visite médical, ils tombent sur une connaissance.

"Il passait la visite médicale à la Wohlfahrt clinic à Munich et, bien sûr, on faisait en sorte que ça reste secret. On le retrouve là-bas, et en rentrant, à notre gauche, on voit Lukas Podolski. Il soignait sa blessure à l'adducteur qu'il a eu deux semaines avant. A ce moment précis j'appelle Arsène et je lui dit, tout va être dévoilé au publique très rapidement car Lukas ne sait pas fermer sa bouche même quand il essaie. Plus tard le Chairman apprend que Man Utd allait essayer de faire capoter le transfert en faisant une offre. Donc Ivan m'appelle et me demande de marquer à la culotte le père d'Özil et son conseiller à Munich.

Je suis resté assis de 10h à 22h dans le bar du Four Season, régulièrement au téléphone avec l'équipe des contrats qui me questionnent sur cette clause ci ou cette clause là. Finalement tout est réglé et envoyé pour qu'Özil puisse signer. Bien sûr, tout se passait pendant qu'Özil était en sélection nationale, donc notre accès à lui état limité. Mais on a réussit à trouver le temps. C'était un moment incroyable. Que ce soit en terme de transfert et de salaire c'était le plus gros deal de l'histoire du Club."

Vince

Citation de: undefinedDick Law Interview - £40m + 1



"Pendant ce printemps là, la rumeur courrait que Suarez voulait quitter Liverpool. On a eu l'information de ce qui a été négocié entre Liverpool et le joueur, et dans notre discussion en interne, on a décidé que cette clause était sans intérêt, qu'elle ne forcerait pas Liverpool à le vendre, ça les obligerait juste à discuter.

Donc ceux qui ont accepté cette clause dans le camp de Suarez étaient encore moins malin, car ce n'était pas une clause de rachat. C'était une obligation d'accepter de discuter d'un transfert si l'offre correspondait à cette somme, et cette somme c'était £40m. A cette époque, on ne savait pas la réaction de Liverpool si on avait offert £40m, ils auraient pu dire, "ça ne marche pas, ça ne dépasse pas les £40m". Et nous, on aurait pu offrir £45m. Mais le fait est que l'on était au courant qu'il n'y avait pas de clause de rachat. Donc ces £40m + 1 ça n'était jamais une offre de transfert, c'était juste un moyen de les forcer à débuter les négociations."


Le problème c'est que cette offre a rendu furieux à Liverpool. Avec le recul est-ce qu'ils ont pris la bonne décision ?
"On savait que l'on devait faire une offre supérieure à une certaine somme, et on a décidé de n'ajouter qu'1£. Ca aurait pu être £50 ou £500.000, mais ça n'aurait rien changé aux négociations finales. Cette offre n'était sensé être qu'un déclencheur de négociation. Liverpool a décidé d'en faire des tonnes ensuite, et c'est leur droit. Quand ils ont reçu notre offre ils ont décidé de la rendre immédiatement publique.

John Henry a demandé [sur Twitter] ce que l'on fumait, ce que j'ai trouvé irrespectueux. C'était la réaction d'un dirigeant qui était en train de perdre son joueur star, et c'était un moyen pour lui de détourner l'attention. J'ai toujours pensé que le fait de rendre publique ce transfert a été contre productif. Une des choses dont on a toujours été très fier à Arsenal, c'est de travailler dans l'ombre. Ivan, Arsène et moi, on travaillait très dur pour maintenir privé tout nos transferts. Liverpool s'est tiré une balle dans le pied en rendant publique cette offre, car leur clause était aussi rendue publique, tout le monde était au courant et ça a provoqué son départ.

Ca aurait été une sacré recrue. Mais Suarez et son agent n'ont pas poussé pour que ce transfert se fasse. Je pense qu'il reconnaissait l'apport des supporters de Liverpool, il était très reconnaissant. Il voulait quitter le Club par la grande porte et non par la petite porte. Donc quand Liverpool s'est obstiné, il n'a pas voulu aller au bras de fer. Je pense qu'ils lui ont dit qu'il pourrait aller n'importe où il voudrait, mais pas chez un autre Club de Premier League - et certainement pas Arsenal. Ca a duré deux semaines, mais plutôt que de bluffer il a jeté l'éponge et a décidé que si il ne pouvait pas aller à Arsenal, alors il irait ailleurs l'été suivant. Le fin mot de l'histoire c'est que Liverpool a perdu son joueur, et on ne l'a pas signé."

DiosBergkamp

Le fin mot de l'histoire c'est que Liverpool a bénéficié d'un joueur en feu durant une saison de plus, finissant soulier d'or européen (en manquant pourtant plein de matchs pour suspension !) et l'a vendu 80M à une équipe hors de Premierleague.
Bref, Liverpool a tout gagné dans cette histoire.


Vince

10-07-2019, 00:52:38 #139 Dernière édition: 10-07-2019, 00:57:09 par Vince
CiterDick Law Interview - La fin d'été 2017



Pendant les derniers mois de sa carrière à Arsenal, l'avenir de Sanchez faisait les gros titres, avec les Gunners tentant désespérément de le garder. Finalement il va quitter le Club en Janvier 2018 dans un échange avec Mkhitaryan. Mais dès Décembre 2016 Arsenal doit faire des efforts pour garder le chilien.

"On avait un deal [pour prolonger]. On était en Décembre, on discutait avec son agent [Fernando Felicevich] pendant toute l'année 2016. On arrive en Décembre, je m'envole pour Santiago et on avait son accord. Le joueur était d'accord quand on l'a eu au téléphone dans le bureau de Fernando. Fernando et moi on se sert la main, on discute de la difficulté de ces négociation et on était content d'avoir pu trouver cet accord. L'équipe de contrat a rédigé le nouveau contrat, l'a envoyé aux avocats qui représentent Sanchez et pendant ce laps de temps, pendant que les documents étaient peaufinés, il a changé d'avis pour diverses raisons. On ne sait pas qui a fait tourner la tête du joueur, ou pourquoi il a changé d'avis, mais le fait est qu'il est revenu sur cet accord."

Suite à cette décision de Sanchez, on s'attendait à le voir partir pendant l'été 2017, après le succès en FA Cup face à Chelsea. Il ne lui restait qu'un an de contrat et Man City était le favoris pour le recruter pour £45m. Cependant, Arsenal ne voulait pas le vendre à un rival en Premier League - c'est ce qu'a dit Ivan Gazidis à Ferran Soriano, son homologue à Man City, lorsqu'au début de l'été il l'a appelé pour évoquer un potentiel transfert. Arsenal était conscient qu'une offre pourrait arriver qu'il serait difficile de refuser, donc des discussions avec Monaco et Thomas Lemar ont débuté. Et une offre pour le monégasque est faite lors du dernier jour du mercato, mais les 3 Clubs concernés ont manqué de temps pour finaliser ces 2 transferts.

"Aucune offre n'a été faite pour Sanchez avant le dernier jour du mercato estival par Man City. Donc quand on fait les calculs c'est simple. On se retrouve le dernier jour du mercato, littéralement, et on voulait se retrouver en position de pouvoir nous qualifier en Champion's League la saison prochaine. Est-ce qu'on avait plus de chance avec Sanchez ou sans lui ? La décision a été prise car on était plus compétitif avec lui. On a essayé de signer Lemar ce jour là, mais ça n'a pas pu se faire. On pensait signer Lemar, et ensuite ça voulait dire vendre Sanchez à Man City. C'était une opération simple où l'on utilise l'argent du transfert de Sanchez pour payer le transfert de Lemar. Avec Lemar l'accord était trouvé, un accord est trouvé pour Sanchez à City. Mais Lemar va en équipe de France, et Monaco a joué à ce jeu où ils font durer les choses et ils les ont fait trop durer. Ils ne lui ont pas montré de signal suffisamment fort avant son départ pour la sélection, et quand ils lui ont envoyé ce signal, Lemar était déjà en équipe de France le jour du match, et ce deal a échoué. C'est dommage car ça aurait été intéressant de voir Lemar à Arsenal, mais il faut passer à autre chose, on ne peut pas s'apitoyer sur son sort ou imaginer ce qui aurait pu se passer."

Sanchez quittera le club 6 mois plus tard, en rejetant l'offre de City pour rejoindre leur rival Man Utd - qui lui offrait un contrat record de £500k/w. Un transfert célébré à Old Trafford, mais Sanchez a été incapable ensuite de justifier de telles dépenses.

"Je ne pense pas que Man Utd a obtenu ce qu'ils ont déboursé avec Sanchez. United a été dur en affaire, ils ne sont pas du genre à devenir fou sur les salaires - mais pour une raison ou une autre, ils sont devenu fou pour Sanchez. On a jamais compris ce transfert, et je pense que Sanchez voulais juste partir, mais avec le recul il a mal calculé son coup. Est-ce qu'il serait plus riche aujourd'hui si il avait pas changé d'avis sur le contrat en Décembre 2016 ? Il a gagné quelques millions de plus. Mais je ne sais pas si il est plus satisfait, et je ne sais pas de quoi sera fait son avenir maintenant."

Sanchez n'a pas laissé une image très positives de ses derniers mois au Club auprès des fans d'Arsenal. Mais il a eu un gros impact lors de ses premières saisons, après son arrivée lors de l'été 2014. Il a coûté à l'époque £35m, et Arsenal a battu la concurrence de Liverpool et la Juventus, tout ça un an après la signature d'Özil.

"Tout a commencé par Steve Rowley [responsable de la cellule de recrutement] au Tournoi de Toulon. Sebastian Rozental est là-bas, il travaille pour l'agence Twenty Two, qui est la propriété de Fernando Felicevich - l'agent de Sanchez au Chili. Il passe devant Steve, et lui dit "Sanchez va quitter Barcelone". On est tous de nature sceptique, on a pensé que c'était faux quand Steve nous a appelé pour nous en informer. Donc on demande aux agents et ils nous disent que c'est vrai, et Barcelone leur a même fixé un prix.

Du coup je m'envole immédiatement pour Santiago, pour savoir si Fernando est vraiment sérieux à propos de ça. Si c'était juste une question de faire monter les enchères pour la Juve ou Liverpool, sachant qu'ils perdaient Suarez, alors on ne voulait pas participer à ce jeu là. Après cette réunion, j'ai jugé qu'il y avait la moitié d'une chance, mais celui qui a permit ce transfert c'est Arsène - il a fait tout le boulot pour nous. Arsène a rencontré Fernando à Rio, lors de la Coupe du Monde, 2 ou 3 fois pendant 10 jours. Il lui a parlé philosophie, où Sanchez jouerai, ce genre de chose. Pendant ces conversations, Sanchez a été convaincu à l'idée de venir à Londres.

Liverpool lui lançait des tonnes d'argent, mais de ce que je sais, ils ne l'ont jamais vraiment contacté personnellement. Ma conclusion c'est que Sanchez avait l'impression d'être une marchandise pour Liverpool et Barcelone, dans le cadre du transfert de Suarez. C'était plus une question d'argent qu'autre chose, et quand on fait business avec des sud américains, il faut y ajouter l'élément humain."

Vince

Il y a un article dans le Sunday Times qui révèle que le départ de Mislintat est lié à l'arrivée de Denis Suarez. L'allemand préférait que le Club donne sa chance aux jeunes de l'Academy pour le poste d'ailier,

Vince

10-04-2020, 16:51:48 #141 Dernière édition: 10-04-2020, 17:01:38 par Vince
CiterL'homme qui a découvert Fabregas, Bellerin et Martinelli



Lorsque Martinelli marque un but à Chelsea après avoir parcouru les 2 tiers du terrain au début de l'année, Cesc Fabregas tweet : "Francis Cagigao frappe de nouveau". Et 20 minutes plus tard c'est au tour de Bellerin d'égaliser "Francis Cagigao frappe encore et encore".

Francis Cagigao travaille dans la cellule de recrutement d'Arsenal depuis plus de 20 ans, il y a débuté comme pigiste pour la zone Espagne/Portugal, et a grimpé les échelons petit à petit jusqu'à son rôle actuel, responsable de la cellule de recrutement international. Il a survécu à différentes transformations, que ce soit à la direction, changement de managers ou changement de staff.

Dick Law à propos des qualités de Cagigao : "La plus grande qualité de Franny c'est qu'il assume ses opinions. Il y a des tonnes de scouts qui ne tranchent pas leur opinion, il diront "ce joueur est très bon, mais ..." alors qu'avec Franny, c'est "ce joueur est pourri" ou "ce joueur est très bon". Et il assume son opinion jusqu'au bout. Dans le monde du Football c'est une qualité importante car ça montre qu'il a de l'intégrité. Ca ne veut pas dire qu'il a toujours raison - mais dans le Football de nos jours, travailler avec des gens vraiment intègre c'est rare."

Né à Paddington, il a grandit dans le Sud Ouest de Londres. La proximité a fait de lui un fan de Chelsea, par défaut, mais ça a changé quand il est devenu un contrat scolaire à l'Academy d'Arsenal. Éduqué à la culture et tradition Arsenal par Pat Rice, il débute une longue histoire d'amour avec les Gunners. En 1988 il fait partie de l'équipe qui remporte la finale de la FA Youth Cup, aux côtés de Kevin Campbell, Steve Morrow, David Hillier. Mais il ne débutera jamais en équipe première d'Arsenal. Sa carrière de Footballeur va se dérouler en Espagne, d'abord à Barcelone B, puis Racing Santander, avant de rentrer en Angleterre à Southend Utd, puis de retour en Espagne à Club Lemos, en Galice, la région d'origine de ses parents.

Lorsque les blessures empêchent sa carrière de continuer, il explore les possibilités professionnelles pour son avenir. Alors qu'il était toujours joueur, il passait ses diplômes d'entraineur, il a entrainé les U15 à Arsenal dans cette optique, son mentor était le grand Don Howe. C'est à cette époque là que Pat Rice présente Francis Cagigao à Arsène Wenger. Le manager et son adjoint expliquent à Franny leur vision d'un réseau de scouting global - qui est devenu à l'époque un des plus sophistiqué au monde.

C'est alors qu'il devient scout en Espagne et Portugal pour Arsenal, en plus de son rôle de joueur à Club Lemos (puis plus tard entraineur). Et très rapidement, il doit faire une choix entre sa carrière d'entraineur, et celle de recruteur pour Arsenal. Il choisit finalement Arsenal. Alors il travaille sous les ordres du responsable du recrutement Steve Rowley, et fait partie intégrante du réseaux de recrutement international d'Arsène Wenger : avec Gilles Grimandi en France et Suisse, Jurgen Kost pour l'Allemagne et la République Tchèque, Danny Karbassiyoon est posté lui en Amérique du Nord, avec Sandro Orlandelli qui lui s'occupe du Brésil et de l'Argentine. Autant que possible, le Club embauchait d'anciens joueurs capable de comprendre le mieux les critères pour réussir au Club.

Le rôle de Cagigao s'est étendu ensuite à la zone Amérique du Sud, puis Europe du Sud. Il devient alors responsable de la cellule de recrutement en Europe et Amerique du Sud. Puis lors du départ de Steve Rowley en 2017, il devient responsable du département Identification des Talents. D'abord en interim, puis de manière permanente.

L'histoire de Fabregas est la plus connue. Il l'a découvert quand il avait 15 ans lors d'un tournoi en Espagne. Après avoir vu son talent évident, il a fait des recherches sur d'autres aspects, comme son caractère, le contexte familial, son style de vie. La signature de Fabregas faisait partie d'un plan qui consistait à signer de jeunes talents européen à faible coût. Arsenal avait à l'époque un stade à construire, et les Gunners ont profité d'un point faible dans la legislation du Football espagnol, où les joueurs de moins de 16 ans peuvent être signés pour une maigre somme de compensation. Barcelone était un terrain de chasse parfait pour Arsenal - à cette époque le Barca était réticent à l'idée d'offrir de gros contrat à ses jeunes, et Arsenal en a profité. Les Clubs espagnols ont de plus grandes Academy, dont ils sont habitué à voir des talents leur échapper. Et puis à cette époque, Arsenal jouait un Football très similaire à celui de Barcelone.

En plus de Fabregas, il y a eu Fran Merida, Jon Toral. Ils ont essayé de signer Gerard Pique, 4 mois avant sa signature à Man Utd, il était en discussions avancées avec Arsenal. C'est un des plus grands regrets de Wenger et Cagigao, les régulations sur l'obtention du permit de travail en Angleterre ont empêché un transfert possible de Lionel Messi à Arsenal.

Bellerin a été repéré par Cagigao alors qu'il jouait ailier droit avec Barcelone U16. Il était impressionné par ses qualités athlétiques, et son intelligence. Déjà à l'époque Cagigao voyait son potentiel au poste d'arrière droit. Le pitch délivré à la famille de Bellerin est simple : vient à Arsenal, tu deviendra un arrière droit de grande classe, ou reste ici, et tu deviendras un ailier droit de seconde division espagnole. Et Franny Cagigao est crédible, il est celui qui a vu le potentiel chez Lauren pour devenir le successeur de Lee Dixon.

Pourtant les débuts de Lauren à Arsenal n'ont pas impressionné les coachs. Il est arrivé au poste de milieu de terrain, mais Cagigao est resté ferme sur ses convictions, si il est utilisé au poste d'arrière droit, il va s'épanouir. Quelques mois plus tard, la transition a bien lieu. Et Arsène Wenger l'appelle : "tu avais raison, c'est un arrière droit".

Quand Francis Cagigao a une opinion sur un joueur, il n'en démord pas. Santi Cazorla n'est arrivé à Arsenal qu'à 27 ans, mais Cagigao le suivait depuis une dizaine d'année. Déjà quand il avait 16 ans, il faisait un rapport sur le jeune joueur du Real Oviedo, et sa qualité technique exceptionnelle, même si il a besoin de progresser physiquement pour évoluer en Angleterre. Car même si il était pas très grand à 27 ans, il était encore plus petit à l'âge de 16 ans. Il a continué de le suivre après son transfert à Villareal.

Et quand Arsenal perd Fabregas et Nasri lors de l'été 2011, Cagigao et le réseau de recrutement recommande Santi Cazorla et Juan Mata pour les remplacer. Non seulement ils avaient des joueurs pour les remplacer poste pour poste, mais ils pouvaient faire des profits malgré tout. Malheureusement malgré les efforts, ces transferts ne se font pas, Juan Mata va à Chelsea et Santi Cazorla à Malaga. 12 mois plus tard, Malaga a de gros soucis financiers, et le transfert de Cazorla à Arsenal se réalise enfin. Quelques mois plus tard, Nacho Monreal quittera lui aussi Malaga pour Arsenal. C'était encore un joueur qui intéressait depuis longtemps Cagigao. Arsenal avait déjà fait des offres pour recruter Nacho Monreal et Cesar Azpilicueta quand ils évoluaient tout les deux à Osasuna.

Un autre joueur intéressait Arsenal depuis très longtemps, Pierre-Emerick Aubameyang. Alors qu'il avait 21 ans, il était sous contrat au Milan AC, prêté à Monaco où il était décevant, mais sa rapidité et son intelligence a poussé Arsenal à s'y intéresser. Lorsqu'il brille à St Etienne, il y a une claire recommendation de la cellule de recrutement d'Arsenal pour le signer. A l'époque, Arsenal avait considéré avoir suffisamment d'attaquant.

C'est le travail d'un recruteur, faire des recommendations, mais la responsabilité des décision vient du manager. Pendant longtemps c'était la responsabilité d'Arsène Wenger. Maintenant c'est celle de Sallnehi, Edu et Arteta. Cagigao est quelqu'un de très franc, et quand ses recommendations sont ignorée il y a de la frustration qui s'exprime, mais il a toujours eu la capacité de bien gérer ça, et ainsi pouvoir durer à Arsenal.

La profession a beaucoup changé, notamment avec les avancées technologiques. A l'époque où Cagigao a débuté avec Rowley, la concentration était sur le match, et sur les impressions à l'œil nu. Les stats n'étaient qu'une approche alternative. Suite a l'arrivée de Stat DNA à Arsenal, cela créé des tensions entre le scouting et les statistiques. Des joueurs comme Shkodran Mustafi n'ont pas été recommandé par les recruteurs. Lors de l'été 2016, Arsenal est désespérément à la recherche d'un défenseur central, et l'allemand ne fait pas partie de la liste des recommendations. Les statistiques étaient flatteuse pour le joueur, et c'est ce qui a prévalut.

Même chose pour l'arrivée de Lucas Peres en provenance du Deportivo La Corogne. Arsenal voulait Jamie Vardy, la clause est activée, mais le joueur décide finalement de rester à Leicester. Perez était lui sur le point de signer à Everton quand un agent qui travaillait sur le deal demande à Cagigao si il pourrait intéresser Arsenal. "Aucune chance, c'est un joueur de milieu de tableau". Dans l'urgence en fin de mercato, Arsenal décide de signer Lucas Pérez, et se basant une nouvelle fois sur les statistiques. C'est tout le problème des mercato : parfois les deals que l'on peut faire - les deals que l'on doit faire - ne sont pas les deals que l'on ferait idéalement.

Depuis la relation entre le scouting et les analyses est beaucoup plus harmonieuse. Cagigao apprécie l'aide des analyses statistiques, pour corroborer ce qu'il voit. Il donne beaucoup d'importance aux stats d'un point de vue physique. En revanche, l'oeil reste très important pour repérer tout les détails qui échappent aux statistiques. "Je blague toujours qu'avec toutes les analyses et statistiques, les technologies pour quantifier la performance physique, on peut maintenant pratiquement tout dire sur un joueur, des pieds aux épaules. Ce qui continue d'échapper à ces technologie, c'est ce qui se passe au-dessus des épaules. C'est là que les scouts sont très importants" raconte Dick Law.

Lorsque Carlos Vela est prêté en Espagne, Cagigao est chargé de suivre son développement. A l'époque il était prêt au Celta Vigo, donc à 2h de route de chez lui. Le rapport de Cagigao après quelques mois est cinglant : "Talent 100%, Attitude 0%". C'est le genre d'intuition, de perception qui échapperait aux technologies.

L'arrivée de Sven Mislintat en 2017 crée des tensions, car l'Allemand a ses propres méthodes, son propre réseau, et la cellule de recrutement s'est sentit isolée, il y a eu des problèmes de communication. Depuis, un nouvel équilibre a été trouvé où tout le Club s'adapte à Raul Sanllehi, Edu, et le nouveau modèle. L'avantage de Francis Cagigao c'est qu'il connait très bien Edu et Mikel Arteta, il connait Arteta depuis qu'il est adolescent. Il reste une personne importante dans la stratégie de recrutement, avec la signature de William Saliba et celle de Gabriel Martinelli.

C'est d'abord le scout d'Arsenal au Brésil, Everton Gushiken, qui a fait découvrir Martinelli à Cagigao. Malgré le fait qu'il évolue en 4ème division brésilienne, il intrigue les recruteurs d'Arsenal. Ancien joueur des Corinthians où il a marqué beaucoup de buts chez les jeunes, il a passé des essais à Man Utd. Arsenal voulait aussi le faire venir à London Colney, mais a été battu par Barcelone. Heureusement, le Barca ne décide pas de le garder au terme de l'essai. Francis Cagigao décide de s'envoler pour le Brésil, pour pouvoir l'observer en vrai lors d'une Coupe. La Copinha, où quelques années avant un jeune Neymar de 15 ans s'est révélé. Lors de cette compétition Martinelli finit meilleur buteur de la phase de groupe. L'intérêt d'autres Clubs commence à se réveiller, et il faut agir vite.

Cagigao a convaincu Sanllehi de négocier une période d'exclusivité de 4 semaines jusque son 18ème anniversaire. A partir de ce moment, le joueur peut être signé par Arsenal. Pendant ce temps là, Gushiken et Jonathan Vidalle sont présent à chaque match d'Ituano. Aucune statistique n'est disponible pour un Club de 4ème division espagnole, donc c'est un recrutement à l'ancienne. La dernière étape consistait à une réunion entre Cagigao, Martinelli et son père. Lors de cette réunion, Cagigao a trouvé chez Martinelli ce qui manquait chez Vela : humilité, détermination et ambition. Il était convaincu.

James McNicholas pour Athletic

Lba

Sympa ce sujet. Quel dommage de ne pas avoir pu signer Juan Mata.

darren

C'est vrai que Vela est la preuve que le talent seul ne suffit pas.
« on réussit dans la vie en faisant bien ce qu'on sait faire. On a pas toutes les qualités, mais il faut exprimer celles qu'on a  »
« Personne n'a assez de talent pour se contenter de vivre avec ce seul talent. Sans travail, vous n'allez nulle part. »
ARSENE WENGER

Vince

Arsenal semble avoir sacrifié 10 scouts de la celle de recrutement des jeunes pour palier aux problèmes financiers liées à la crise sanitaire. Ils ont été informé par mail que le contrat qui se terminera fin Juin ne sera pas renouvelé. Le Club pourrait les réembaucher une fois qu'ils auront une vue plus claire des repercussions financières de la crise, plus tard dans l'année. (Daily Mail)

gunner597

A mon avis c'est un mauvais choix .. on devrait justement se tourner vers le recrutement de jeunes a très fort potentiels ..

Vince

08-06-2020, 16:47:24 #146 Dernière édition: 08-06-2020, 16:53:06 par Vince
Citation de: undefinedL'histoire de Sandro Olrandelli



Tout débute avec une promesse non tenue, Orlandelli travaillait fin 2001 chez les jeunes des Corinthians. Son rôle consistait à faire le lien entre les coachs de différentes équipes du Club pour qu'ils soient sur la même longueur d'onde en ce qui concerne les méthodes. Un des coachs avait fait carrière en Europe, et donc ils discutent de leurs ambitions personnelles. Déjà à l'époque Sandro Orlandelli appréciait beaucoup le Football anglais et surtout Arsenal. "Arsenal était toujours à l'avant-garde, je me suis toujours identifié à eux."

Alors il lui dit que son rêve est de travailler là-bas, et le coach lui répond : "Le manager est un ami, si je lui parle et qu'il est d'accord, t'es prêt à y aller ?" Il ne donne pas le nom de ce coach, car il lui a en fait mentit. Orlandelli quitte son poste, demande à un ami de lui prêter de l'argent pour le billet d'avion ("j'avais des dettes, un appartement que je ne pouvais plus payer, une voiture qui ne roulait plus ... j'étais dans une situation très précaire !"). Finalement il apprend qu'Arsenal ne peut l'accueillir.

Orlandelli est malgré tout déterminé à aller à Londres, tenter sa chance. Il trouve un numéro du centre d'entrainement de London Colney, réussit à discuter avec la réceptionniste Sheila, qui était bien sûr réticente à laisser venir le brésilien, mais il ne comptait pas accepter un refus. "J'ai expliqué qui j'étais, puis j'ai pas du tout compris sa réponse. Mon anglais n'était pas très bon à l'époque. C'était juste "The book is on the table" - la phrase typique qu'on apprend au Brésil. Et à la fin, j'ai juste crié "I'm going, I'm going". C'était la fin de notre conversation, elle n'avait aucune idée qui j'étais, elle devait penser que j'étais un dingue, mais elle est restée très polie."

Il vole pour Londres, avec £100 en poche. Il était sensé dormir chez une cousine ("c'était dans la zone 6, une maison avec 12 brésilien dedans"), mais une fois arrivé elle ne répond pas au téléphone. Il se retrouve donc à marcher dans Piccadilly Circus pour tuer le temps; quand la nuit est tombée, il a mis ses habits chauds, s'est assit devant une boutique, se demandant bien comment il avait pu se retrouver là, et il s'est endormit. Le lendemain, il va à Highbury avec un prêtre brésilien, l'ami d'un ami qui parle un peu anglais. Ils se baladent devant la réception, c'est fermé. Ils trouvent enfin un vigile, alors Orlandelli demande au prêtre d'expliquer qu'il est sensé débuter son stage avec Arsène Wenger et son staff. Le vigile leur demande de déguerpir.

Orlandelli persévère. "Je lui ai dit de dire au gars de me regarder dans les yeux, et traduis exactement ce que je dis. Alors j'ai expliqué que quelqu'un m'a arnaqué au Brésil, que j'avais tout abandonné là-bas pour ce voyage et que j'allais retourner au Brésil sans travail ni argent. Alors je lui ai demandé au moins d'avoir l'opportunité d'être refusé par quelqu'un qui travaille au centre d'entrainement. Ce gars a été tellement respectueux. Il a soupiré puis a accepté. On est rentré dans le stade, il y avait la photo de Chapman - je me suis pris en photo à côté de lui. Aussi un modèle des plans de l'Emirates. Il appelle le centre d'entrainement. Et ils m'ont dit que je pouvais parler à quelqu'un là-bas si j'y suis pour 15h00."

Seulement Orlandelli et le prêtre n'ont aucun moyen de transport pour s'y rendre. Finalement ils trouvent un ami qui peut les transporter là-bas, en échange il devra entrainer son équipe de Foot. Deux heures plus tard, les 3 arrivent au centre d'entrainement - le brésilien rêveur, le prêtre et le propriétaire de la Peugeot. "Liam Brady me regarde de manière suspicieuse. Il a du se demander "qu'est-ce que ce gars fout ici ?". Finalement Brady et ses collègues ont eu pitié de moi. Ils ont dit que je pourrais rester deux semaines, observer le travail chez les jeunes pendant la semaine, et les pro le weekend. Ils ont demandé à un membre du staff portugais de traduire." Et donc plus tard dans l'après-midi, Sandro Orlandelli se retrouve avec Don Howe qui coach les U19, à poser les cônes et se rendre utile.

C'était déjà la réalisation de son rêve. Mais la seconde semaine, Wenger l'invite à rejoindre l'équipe première. "Arsène a été si accueillant. J'ai été surpris par la façon dont il m'a traité. Il m'a mis complètement à l'aise. On a passé cette semaine à faire connaissance." Une conversation lui est resté en mémoire. Alors que son stage arrivait à sa fin, et qu'il devait se préparer à retourner à la vie réelle, Wenger lui demande si il connaît un joueur au Brésil qui pourrait convenir au jeu d'Arsenal. Après réflexion il lui donne le nom d'un attaquant prometteur des équipes de jeune de Sao Paulo. Wenger n'avait jamais entendu parler de lui. Ce joueur c'était Kaka.

Quelques mois plus tard, Orlandelli reçoit un appel de Dick Law, le négociateur en chef d'Arsenal, qui a des liens forts au Brésil. Après discussions avec David Dein, il a été décidé que le Club cherchait un scout concentré sur l'Amérique du Sud. Au moment du processus de brainstorming, quelqu'un s'est rappelé de lui. Et après avoir rencontré Law, Orlandelli obtient le poste. "C'était pas très bien payé, mais bien sûr j'ai accepté. C'est comme ça que tout a commencé. J'ai appris le métier, à construire des relations. J'ai voyagé, regardé des matchs en Argentine pour Steve Rowley, puis je rentrais à Sao Paulo pour écrire les rapports. Avec mon mauvais anglais, j'ai eu besoin de 24h pour les envoyer. Mais j'ai créé mon propre style de rapport, avec des graphs Excel. C'était l'opportunité d'une vie, en terme de connaissances acquises. Peu de gens ont cette chance."

Ses débuts sont compliqués, malgré son expérience d'entraineur chez les jeunes, Orlandelli découvrait totalement ce métier, sans oublier qu'il était totalement inconnu de la hiérarchie d'Arsenal. "Je n'avais pas suffisamment construit de confiance avec le Club - les gens ne savaient pas si j'avais réellement un oeil pour découvrir les joueurs. Ils savaient juste que j'étais quelqu'un d'honnête, voilà tout. C'était difficile pour moi de communiquer, donc je n'ai pas pu montrer tout ce que je savais. C'était très frustrant pour moi et pour le Club." Le tournant, c'est le transfert de Kaka au Milan AC, où le joueur qu'il avait conseillé à Wenger explose dans le Football européen. "Ca m'a ouvert des portes, ça m'a donné de la crédibilité. C'est là que les gens ont commencé à croire en mon travail."

Pendant ses 10 ans à ce poste, Orlandelli n'a jamais découvert quelqu'un de la qualité de Kaka. Aucun des 5 joueurs qu'il a fait venir sont devenus des super-stars. L'un d'entre eux, Emiliano Martinez, est toujours au Club. Les autres sont Carlos Vela, Denilson, Wellington Silva, et Pedro Botelho. Donc des succès mitigés, voir pas mal d'échecs, même si Vela est toujours un joueur de grande qualité, Denilson a rapidement eu un rôle important à Arsenal, et Wellington a beaucoup impressionné au centre d'entrainement avant de partir en prêt.

"Si on parle de talent, je suis très content des joueurs que j'ai signé. Techniquement ils n'avaient tous aucun problème." Mais que ce soit Denilson et son incapacité à s'intégrer, ou Wellington et ses problèmes de comportement, et les autres, l'aspect mental laissait à désirer. "A la fin, le mental peut être un des plus gros obstacle".

Selon lui, une recrue venue d'Amérique du Sud sera toujours un gros risque de ce point de vue là, il cite en exemple Wellington qui passe des quartiers les plus pauvres de Rio de Janeiro pour se retrouver sous les projecteurs à Londres. "Il n'a pas compris à quel point l'opportunité était unique, parfois c'est un problème de maturité, certains joueurs deviennent mûr qu'à 30 ans, vers la fin de leur carrière. Les joueurs européens sont plus mûrs en ce qui concerne le professionnalisme. C'est une question d'éducation, de famille, de structure, etc ... Les joueurs sud américains auront toujours ce problème. Ca fait de ce marché un Casino, sur l'aspect mental il faut avoir la chance de bien tomber."

Pour Denilson, le problème était différent. "Son histoire est assez particulière. C'est un garçon qui a perdu sa maman à l'âge de 10 ans, il a été élevé par son père. Il avait besoin de chaleur, d'affection.  C'était pas un problème en interne, le traitement des joueurs par le Club est unique, mais dans sa vie en dehors du Football, il aurait eu besoin de plus d'aide. Les brésiliens ont besoin de se sentir les bienvenus. En Europe, les gens sont différent, moins tactiles, même serrer la main est différent. Ca crée une distance. C'est une question importante surtout pour les Clubs européen qui n'ont pas de culture latine comme les anglais et les allemands. C'est pas surprenant que ces joueurs s'adaptent plus facilement en Italie ou Espagne. C'est plus chaleureux, en terme de climat et d'état d'esprit. Il n'était pas question d'ignorer la culture anglais, mais d'aider quelqu'un d'un background différent à s'intégrer au fur et à mesure. C'est possible."



Orlandelli a quitté Arsenal pour devenir Director of Football à Athletico-PR au Brésil, puis à Santos, avant d'intégrer la fédération Brésilienne. En 2016, il retrouve son métier de scout et travaille pour Man Utd, il a notamment fait venir Angelo Henriquez, une des plus récentes recrues du Club venue d'Amérique du Sud. "Parfois les gens trouvent étrange que l'on ne signe pas de joueur, mais ça ne veut pas dire qu'on ne les a pas identifiés. Il y a un autre aspect du métier, qui est encore plus important : aider le Club à ne pas signer certains joueurs. Ca arrive souvent, surtout au Brésil. Quand vous voyez le nombre de joueurs qui est recommandé à Arsenal ou Man Utd ... innombrable."

Depuis Janvier, il travaille dans un des tout dernier Club de Red Bull, dans la région de Sao Paulo. Avant la crise sanitaire, le Club se préparait à sa première saison dans l'élite. Un nouveau centre d'entrainement a été construit, tout est très moderne, à la pointe, Orlandelli tente d'imprégner au Club une vision innovatrice.

"On veut un jeu plus technique et agressif, tout en s'adaptant à ce que le Brésil offre. Traditionnellement les joueurs Brésiliens sont bons avec le ballon dans les pieds, mais ils ne sont pas toujours développés pour jouer un Football collectivement rapide. On essaie de changer ça. On veut aussi former des jeunes - qui comprennent le style de jeu et les ambitions du Club. On ne s'attends pas à remporter des titres dans les premières années, mais on veut construire quelque chose de solide en Amérique du Sud. Red Bull nous rends les choses plus simple, mais ce n'est pas des chèques en blanc. On investit dans les connaissances, dans la science, dans les capacités. Le Brésil a une culture basé sur l'émotion, donc il y a beaucoup de réflexion sur le très court terme, nous on présente un plan long terme et ça surprend.

"Arsenal jouait avec le ballon au sol, des combinaisons rapides en 2-3 touches de balle." dit-il en montrant une photo d'Highbury dans son bureau. "Wenger a toujours été courageux, audacieux. On cherche le même genre de chose à Red Bull".

Vince

CiterFrancis Cagigao licencié

Selon le Daily Mail, Francis Cagigao, actuel responsable de la cellule de recrutement internationale, responsable notamment des recrutement de Cesc Fabregas, Gabriel Martinelli et Hector Bellerin fait partie des 55 personnes licenciées. Le responsable de la cellule de recrutement en UK, Peter Clark, est serait aussi licencié, ainsi que Brian McDermott, recruteur.


gunners_dz

Ce club va droit dans le mur 😭😭😭

Vince

CiterDe nouveaux licenciements dans la cellule de recrutement

C'est maintenant au tour de Mackie, Daniels, Latimer (scouts en Angleterre), Alex Stafford (Ecosse), Stephen Bradley (Irlande), Ty Gooden (France et Belgique), Julio de Marco (Espagne et Portugal), Leonardo Scirpoli (Allemagne et Autriche), Hans Gillhaus (Pays-Bas) et Alessandro Sbrizzo (Italie et Suisse) d'être licenciés.

C'est le recrutement en Europe qui est particulièrement visé, mais pour l'instant l'Amerique du sud est épargnée ...