interview de fabregas :
Capitaine d'Arsenal du haut de ses 22 ans, Cesc Fabregas revient sur le chemin parcouru depuis son arrivée à Londres. Le milieu de terrain espagnol évoque également sa relation avec Arsène Wenger et le prochain Mondial en Afrique du Sud.
Cesc Fabregas, comment expliquez-vous que cette jeune équipe d'Arsenal, qui promet tant, ne gagne plus rien depuis plusieurs années ?
Nous travaillons pourtant très dur pour y arriver ! Mais je ne veux pas me projeter sur d'éventuels trophées à gagner ou m'avancer à dire si nous allons gagner ou pas cette saison. Nous avons une chose à faire : c'est prendre les matchs les uns après les autres. Si nous continuons à le faire comme nous le faisons aujourd'hui et que nous continuons à jouer comme actuellement, je suis sûr que nous avons une chance. Mais avant ça, prenons match après match. Rien d'autre.
Avez-vous senti une amélioration chez les plus jeunes éléments du groupe cette saison ?
Oui, bien sûr. Les joueurs ont un an de plus. Ils sont meilleurs. Ils jouent pour Arsenal, s'entraînent avec de grands joueurs... Et à s'entraîner comme ça, on apprend tous. Les matchs contre les grandes équipes font grandir également. Nous jouons tous pour gagner. Et je crois en notre équipe car nous jouons tous pour tenter d'atteindre quelque chose.
Quelle est la recette pour devenir un grand joueur ?
Il faut de la chance, évidemment, mais vous devez aussi passer beaucoup d'heures à vous entraîner et à progresser dans les domaines où vous n'êtes pas bon. Et même dans ceux où vous êtes déjà bon, c'est très important. Et il faut toujours écouter ceux qui sont là pour vous dire comment faire les choses.
Quel discours vous a tenu Arsène Wenger avant que cette saison ne commence ?
Il est toujours en train de me dire que je dois m'améliorer sur le plan défensif. Et je le sais. Je dois donner beaucoup plus défensivement et m'investir plus dans ce secteur pour l'équipe. Si je veux un jour devenir un milieu de terrain vraiment complet, c'est ce point-là que je dois travailler. Je dois également continuer de travailler ma dernière passe.
« Pour les supporters, Arsène, c'est Dieu »
Arsène Wenger est-il un perfectionniste ?
Oui, il l'est. Il n'y a aucun doute. Il n'est jamais totalement content de ce que vous faites. S'il voit que vous pensez être au top niveau, il va toujours venir vous voir, vous montrer une vidéo et trouver quelque chose que vous avez mal fait. Tout simplement parce que c'est un amoureux du football. Il est toujours en train de regarder des matchs donc il arrive à voir des choses que vous n'allez pas voir. Que ce soit sur vous-même ou par rapport à l'équipe. Et il va toujours faire en sorte de vous montrer comment corriger vos erreurs.
Pourquoi Arsène Wenger est-il si important pour Arsenal et pour vous ?
Ce qu'il a fait et fait encore aujourd'hui pour Arsenal est énorme. Il est à n'en pas douter le meilleur manager qu'ait eu le club dans son histoire. Nous sommes vraiment tous très heureux et comblés qu'il soit notre entraîneur. Plus longtemps il restera à Arsenal et meilleur sera le club. Il laissera un souvenir à vie à Highbury et à l'Emirates Stadium. Pour les supporters, Arsène, c'est Dieu.
Avez-vous eu un jour avec votre entraîneur une conversation qui vous ait marqué plus qu'une autre ?
Il y a eu un jour où il est venu me parler et c'était très particulier. Il était venu me demander ce que ça me ferait de devenir le capitaine d'Arsenal. Je n'oublierai jamais ce moment. Nous avons passé dix minutes à parler non seulement du brassard mais aussi de ma vie personnelle. Sur le moment, je me suis senti vraiment privilégié. Quand vous avez le brassard, vous vous devez d'être encore meilleur. C'est le minimum qu'un capitaine doive apporter à son équipe. Quand je vois Gerrard, dont je suis fan, Vieira, Henry, Puyol, Casillas ou Raul, ce sont tous des joueurs qui répondent présents dans les grands moments vécus par leurs équipes.
Selon vous, pourquoi Arsène Wenger a-t-il décidé de vous désigner capitaine ?
Je ne sais pas vraiment. Moi, j'essaie de donner mon meilleur en permanence. J'ai toujours tout donné, que ce soit pour un simple match ou même à l'entraînement. C'est vraiment ce que j'essaie de faire. Si je parle davantage depuis que j'ai le brassard ? Vous savez, j'ai toujours beaucoup parlé sur le terrain. Quand je vois quelque chose qui ne me semble pas bien, j'essaie de parler à mes coéquipiers pour y remédier. Mais eux aussi me parlent beaucoup.
Qu'est-ce qui vous revient tout de suite en mémoire quand vous repensez à vos premiers pas à Arsenal ?
J'ai toujours répété que j'étais vraiment très chanceux. Quand je suis arrivé, j'étais le petit gamin de 16 ans qui s'entraînait avec l'équipe première tous les jours. Je m'entraînais quand même avec Henry, Bergkamp, Kanu et Vieira. Que des joueurs ayant été champions du monde, d'Europe et qui ont gagné des titres de champions d'Angleterre. Ils avaient 28 ans et beaucoup d'expérience. Ils me parlaient et m'aidaient. C'est plus facile aujourd'hui quand tu es jeune car le coach accorde davantage de confiance aux jeunes mais j'ai conscience d'avoir eu beaucoup de chance de jouer avec ces joueurs. C'est incroyable et je n'oublierai jamais ça. J'ai tant appris de ces joueurs. Et c'est grâce à eux que j'ai toujours voulu devenir ce qu'ils avaient été.
On vous a vu évoluer à de nombreux postes depuis le début de votre carrière. Notamment dans un rôle parfois très offensif avec la sélection espagnole. Quel est votre poste préférentiel ?
C'est très difficile de répondre à cette question. Probablement que le rôle dans lequel j'évolue aujourd'hui est celui dans lequel je me sens le plus à l'aise. J'essaie d'être le meilleur possible à ce poste. Quand je suis arrivé à Arsenal, l'équipe jouait en 4-4-2, c'était différent. J'étais l'un des deux milieux axiaux et j'avais beaucoup d'espaces devant moi pour porter le ballon. Comme j'étais jeune, c'était très bien car je disposais de plus de temps pour trouver mes partenaires. Aujourd'hui, il me faut être plus patient qu'avant car je ne touche pas toujours autant de ballons que par le passé. Mais je suis plus dangereux à cet endroit du milieu de terrain. Je peux donner la passe décisive et j'ai plus de temps pour aller éventuellement marquer. Je me sens plus libre.
Un petit mot sur la sélection espagnole. Quelles sont vos chances de faire le doublé Euro-Mondial ?
Nos chances sont toujours les mêmes. Le plus important est de commencer par le commencement, et pas de se focaliser avant l'heure sur la finale. Il faut prendre match par match. C'est exactement ce que nous avons fait à l'Euro et ça s'était bien passé. Donc nous essaierons de refaire la même chose.
Que vous inspire la concurrence énorme qu'il y a au milieu de terrain au sein de l'équipe d'Espagne ?
Vous savez, même quand je me retrouve sur le banc en sélection, je suis heureux. Je n'ai que 22 ans, il ne faut pas oublier, et c'est normal que je sois parfois sur le banc quand vous voyez que des joueurs comme Xavi, Iniesta ou Senna sont sur le terrain. Ce sont tous des joueurs dont vous pouvez beaucoup apprendre et s'entraîner à leurs côtés est un vrai plaisir. Et bien sûr, quand j'ai la chance de me retrouver sur la pelouse avec eux, je n'ai qu'une chose à dire : c'est bon
Capitaine d'Arsenal du haut de ses 22 ans, Cesc Fabregas revient sur le chemin parcouru depuis son arrivée à Londres. Le milieu de terrain espagnol évoque également sa relation avec Arsène Wenger et le prochain Mondial en Afrique du Sud.
Cesc Fabregas, comment expliquez-vous que cette jeune équipe d'Arsenal, qui promet tant, ne gagne plus rien depuis plusieurs années ?
Nous travaillons pourtant très dur pour y arriver ! Mais je ne veux pas me projeter sur d'éventuels trophées à gagner ou m'avancer à dire si nous allons gagner ou pas cette saison. Nous avons une chose à faire : c'est prendre les matchs les uns après les autres. Si nous continuons à le faire comme nous le faisons aujourd'hui et que nous continuons à jouer comme actuellement, je suis sûr que nous avons une chance. Mais avant ça, prenons match après match. Rien d'autre.
Avez-vous senti une amélioration chez les plus jeunes éléments du groupe cette saison ?
Oui, bien sûr. Les joueurs ont un an de plus. Ils sont meilleurs. Ils jouent pour Arsenal, s'entraînent avec de grands joueurs... Et à s'entraîner comme ça, on apprend tous. Les matchs contre les grandes équipes font grandir également. Nous jouons tous pour gagner. Et je crois en notre équipe car nous jouons tous pour tenter d'atteindre quelque chose.
Quelle est la recette pour devenir un grand joueur ?
Il faut de la chance, évidemment, mais vous devez aussi passer beaucoup d'heures à vous entraîner et à progresser dans les domaines où vous n'êtes pas bon. Et même dans ceux où vous êtes déjà bon, c'est très important. Et il faut toujours écouter ceux qui sont là pour vous dire comment faire les choses.
Quel discours vous a tenu Arsène Wenger avant que cette saison ne commence ?
Il est toujours en train de me dire que je dois m'améliorer sur le plan défensif. Et je le sais. Je dois donner beaucoup plus défensivement et m'investir plus dans ce secteur pour l'équipe. Si je veux un jour devenir un milieu de terrain vraiment complet, c'est ce point-là que je dois travailler. Je dois également continuer de travailler ma dernière passe.
« Pour les supporters, Arsène, c'est Dieu »
Arsène Wenger est-il un perfectionniste ?
Oui, il l'est. Il n'y a aucun doute. Il n'est jamais totalement content de ce que vous faites. S'il voit que vous pensez être au top niveau, il va toujours venir vous voir, vous montrer une vidéo et trouver quelque chose que vous avez mal fait. Tout simplement parce que c'est un amoureux du football. Il est toujours en train de regarder des matchs donc il arrive à voir des choses que vous n'allez pas voir. Que ce soit sur vous-même ou par rapport à l'équipe. Et il va toujours faire en sorte de vous montrer comment corriger vos erreurs.
Pourquoi Arsène Wenger est-il si important pour Arsenal et pour vous ?
Ce qu'il a fait et fait encore aujourd'hui pour Arsenal est énorme. Il est à n'en pas douter le meilleur manager qu'ait eu le club dans son histoire. Nous sommes vraiment tous très heureux et comblés qu'il soit notre entraîneur. Plus longtemps il restera à Arsenal et meilleur sera le club. Il laissera un souvenir à vie à Highbury et à l'Emirates Stadium. Pour les supporters, Arsène, c'est Dieu.
Avez-vous eu un jour avec votre entraîneur une conversation qui vous ait marqué plus qu'une autre ?
Il y a eu un jour où il est venu me parler et c'était très particulier. Il était venu me demander ce que ça me ferait de devenir le capitaine d'Arsenal. Je n'oublierai jamais ce moment. Nous avons passé dix minutes à parler non seulement du brassard mais aussi de ma vie personnelle. Sur le moment, je me suis senti vraiment privilégié. Quand vous avez le brassard, vous vous devez d'être encore meilleur. C'est le minimum qu'un capitaine doive apporter à son équipe. Quand je vois Gerrard, dont je suis fan, Vieira, Henry, Puyol, Casillas ou Raul, ce sont tous des joueurs qui répondent présents dans les grands moments vécus par leurs équipes.
Selon vous, pourquoi Arsène Wenger a-t-il décidé de vous désigner capitaine ?
Je ne sais pas vraiment. Moi, j'essaie de donner mon meilleur en permanence. J'ai toujours tout donné, que ce soit pour un simple match ou même à l'entraînement. C'est vraiment ce que j'essaie de faire. Si je parle davantage depuis que j'ai le brassard ? Vous savez, j'ai toujours beaucoup parlé sur le terrain. Quand je vois quelque chose qui ne me semble pas bien, j'essaie de parler à mes coéquipiers pour y remédier. Mais eux aussi me parlent beaucoup.
Qu'est-ce qui vous revient tout de suite en mémoire quand vous repensez à vos premiers pas à Arsenal ?
J'ai toujours répété que j'étais vraiment très chanceux. Quand je suis arrivé, j'étais le petit gamin de 16 ans qui s'entraînait avec l'équipe première tous les jours. Je m'entraînais quand même avec Henry, Bergkamp, Kanu et Vieira. Que des joueurs ayant été champions du monde, d'Europe et qui ont gagné des titres de champions d'Angleterre. Ils avaient 28 ans et beaucoup d'expérience. Ils me parlaient et m'aidaient. C'est plus facile aujourd'hui quand tu es jeune car le coach accorde davantage de confiance aux jeunes mais j'ai conscience d'avoir eu beaucoup de chance de jouer avec ces joueurs. C'est incroyable et je n'oublierai jamais ça. J'ai tant appris de ces joueurs. Et c'est grâce à eux que j'ai toujours voulu devenir ce qu'ils avaient été.
On vous a vu évoluer à de nombreux postes depuis le début de votre carrière. Notamment dans un rôle parfois très offensif avec la sélection espagnole. Quel est votre poste préférentiel ?
C'est très difficile de répondre à cette question. Probablement que le rôle dans lequel j'évolue aujourd'hui est celui dans lequel je me sens le plus à l'aise. J'essaie d'être le meilleur possible à ce poste. Quand je suis arrivé à Arsenal, l'équipe jouait en 4-4-2, c'était différent. J'étais l'un des deux milieux axiaux et j'avais beaucoup d'espaces devant moi pour porter le ballon. Comme j'étais jeune, c'était très bien car je disposais de plus de temps pour trouver mes partenaires. Aujourd'hui, il me faut être plus patient qu'avant car je ne touche pas toujours autant de ballons que par le passé. Mais je suis plus dangereux à cet endroit du milieu de terrain. Je peux donner la passe décisive et j'ai plus de temps pour aller éventuellement marquer. Je me sens plus libre.
Un petit mot sur la sélection espagnole. Quelles sont vos chances de faire le doublé Euro-Mondial ?
Nos chances sont toujours les mêmes. Le plus important est de commencer par le commencement, et pas de se focaliser avant l'heure sur la finale. Il faut prendre match par match. C'est exactement ce que nous avons fait à l'Euro et ça s'était bien passé. Donc nous essaierons de refaire la même chose.
Que vous inspire la concurrence énorme qu'il y a au milieu de terrain au sein de l'équipe d'Espagne ?
Vous savez, même quand je me retrouve sur le banc en sélection, je suis heureux. Je n'ai que 22 ans, il ne faut pas oublier, et c'est normal que je sois parfois sur le banc quand vous voyez que des joueurs comme Xavi, Iniesta ou Senna sont sur le terrain. Ce sont tous des joueurs dont vous pouvez beaucoup apprendre et s'entraîner à leurs côtés est un vrai plaisir. Et bien sûr, quand j'ai la chance de me retrouver sur la pelouse avec eux, je n'ai qu'une chose à dire : c'est bon