Arsenal Supporter Club France

Niccolo Galli

Démarré par Vince, 28-05-2018, 15:46:20

« précédent - suivant »

Vince

Article de Football.London : https://www.football.london/arsenal-fc/news/remembering-niccolo-galli-story-arsenals-14688989

Citer


Il aurait eu 35 ans aujourd'hui (22 Mai) et serait lui aussi en train de prendre sa retraite de Footballeur après une longue et brillante carrière au top niveau européen.
Malheureusement le jeune joueur d'Arsenal est tragiquement décédé en 2001.

Le défenseur central italien est arrivé 2 ans plus tôt, invité par Liam Brady, et ça a pris à l'irlandais et à Wenger 48h pour être convaincu de le signer. Lors de sa première saison il a participé à la victoire en FA Youth Cup 2000. Il a ensuite été prêté à Bologne où il a fait ses débuts en Serie A à l'âge de 17 ans contre l'AS Roma.
Puis le 9 Février il a été tué dans un accident de la route alors qu'il rentrait chez lui de l'entrainement un après-midi.

C'est une fin tragique pour le joueur, dont Wenger a dit plus tard : "Je n'ai aucun doute dans mon esprit que si il avait vécu, il aurait été capitaine d'Arsenal et de l'Italie."
Mais c'est aussi une douleur pour ses proche et sa famille de perdre un si jeune homme. Son père Giovanni Galli, était un des gardiens de l'Italie en 2002 lorsqu'ils remportent la Coupe du Monde. C'est lui qui avait contacté Brady (qui a joué en Italie), alors directeur de l'Academy, parce que son fils ne progressait pas comme espéré à la Fiorentina.

Liam Brady se rappelle : "Il pensait que l'expérience de partir pour l'Angleterre, apprendre un autre Football, serait bénéfique à son gamin. Donc il m'a contacté, et on a fait venir le jeune. Il s'est entrainé avec nos jeunes et c'était assez évident qu'il avait un très gros potentiel. Donc on a réglé ce qu'il fallait pour le faire venir. Niccolo s'est bien adapté et pendant ces 2 années il était excellent, il a remporté la Youth Cup et s'amusait dans le Football Anglais. Il s'est révélé, il avait cette stature, cette confiance en lui. En plus il était très costaud, contrairement aux jeunes de son âge. Mais il savait jouer, il était intelligent, il lisait bien le jeu, il avait un peu de tout. Je n'ai aucun doute qu'il aurait joué dans l'équipe première et serait devenu international."




Equipe victorieuse en FA Youth Cup en 2000, Niccolo Galli est en bas à droite.


Quand Galli est arrivé dans le Nord de Londres, et comme beaucoup de jeunes de son âge, il a été placé dans une famille avec un autre joueur, l'autre défenseur central Ben Chorley. Les deux se sont tout de suite entendu, sur comme en dehors des terrains. Chorley garde de très bons souvenir de ses deux ans passés avec l'Italien : "Quand il est arrivé, j'ai essayé de le prendre sous mon aile autant que possible. C'était un joueur excellent. On le regardait jouer, et il était différent. On était tous des gamins du Nord de Londres, dévoués, mais il était d'un autre monde dans la façon de se préparer individuellement. Ca ne le dérangeait pas de faire 3 entrainements par jour. On s'entrainait le matin, l'après midi, et en rentrant à la maison, il faisait ses pompes et abdos dans la soirée - toujours essayer de s'améliorer. C'était fait de manière très religieuse. Et ça donnait envie de faire pareil, sinon on serait en retard.

Il ne faisait pas de régime particulier, mais il faisait attention à lui. Il s'étirait, il prenait un bain chaud chaque soir. A l'entrainement, alors qu'on prenait tous notre petit déjeuner, ou qu'on faisait des jongle pour s'amuser dans la salle de gym, lui s'étirait, massait ses jambes. On le chambrait un peu pour ça, mais il était très, très dévoué à son métier. Je me rappellerai toujours qu'il rasait ses jambes, et à l'époque on trouvait ça incroyable. Je savais que certains en équipe première le faisaient, les français comme Petit, mais à 17 ans j'étais surpris. Mais il se baladait avec ses jambes bronzées et ses tongues."


Un autre membre de l'équipe victorieuse en Youth Cup 2000, le gardien Graham Stack, se rappelle de son dévouement.
"Dès la première minute où il est arrivé au Club, il faisait des choses qu'on ne croyait pas. On était tellement en retard par rapport à son éducation. Il était physiquement en extrêmement bonne condition, techniquement plus doué que les autres, et on avait des joueurs talentueux comme Ben Chorley, John Halls, Liam Chilvers, qui étaient très estimés au Club. Je me rappelle de lui comme étant très professionnel en tout. Il était calme quand il avait le ballon, il était juste charmant, bien éduqué et intélligent.

Je me rappelle qu'il lustrait ses chaussures après chaque entrainement, hiver ou été. Nous on frottait rapidement avec la brosse, mais ses chaussures étaient impeccables. Nous on avait nos chaussures grâce à Nike ou Arsenal, Niccolo avait sa paire de chaussures italiennes, Asics, et toujours aussi propres. C'était à son image. Tout devait être bien fait et professionnel. Il ne prenait jamais de raccourcis."


Plus tard il a vécu avec Paolo Vernazza, dans la famille de l'anglo-italien, même si il jouait dans la catégorie d'âge supérieure. "C'était quelqu'un de très sympa au quotidien. Je pense que la raison pour laquelle on a été choisit pour l'accueillir, c'est les origines italiennes de mon père. C'était simple pour lui de s'intégrer. On s'entendait très bien avec lui, avec mon frère et ma sœur. Il était très polie. Il allait à l'entrainement, rentrait à la maison, jouait un peu avec nous à la console, puis on se préparait pour l'entrainement du lendemain. Sa vie tournait autour du Football. Mon père était très stricte, et je pense que c'est ce que son père appréciait, il allait dans une famille qui ne lui permettrait pas de sortir du chemin - même si il n'y avait aucune chance que ça lui arrive.

Quand il est arrivé, il avait une très grosse côte. Arsenal débutait tout juste le recrutement de jeunes joueurs étranger. Nous, les jeunes du coin, on se demandait pourquoi ils faisaient venir ces étrangers. Mais quand Niccolo est arrivé dans le bâtiment, la façon dont il se comportait, sur le terrain comme en dehors, on savait que ce joueur était destiné à une grande carrière. Il était complètement différent de nous tous. On était un groupe de potes, on s'amusait, on aimait bien rigoler, on ne prenait peut-être pas cette profession autant au sérieux que lui. Niccolo était plus jeune que moi, mais c'était la première personne que j'ai pu voir se dévouer totalement au Football. Si cet accident n'était pas arrivé, qui sait jusqu'où il serait allé ? Je me rappelle qu'ils en parlaient comme le nouveau Franco Baresi, il était très estimé."




De gauche à droite : Ben Chorley, Graham Stack, Paulo Vernazza.


En l'espace d'un an il s'impose dans les plans de l'équipe première d'Arsène Wenger. Mais après la victoire en FA Youth Cup 2000, il commence à avoir le mal du pays, et après une conversation avec Brady et Wenger, il est décidé qu'il rentre en Italie pour un prêt. Il rejoint Bologne, où il devait passer la saison, il fait rapidement ses débuts en Serie A, une entrée en jeu le 1er Octobre au Stade Olimpico contre la Roma. Mais ça restera son unique apparition, car quelques mois plus tard l'accident arrive.

C'est arrivé le 9 Février 2001 alors que Galli rentre de l'entrainement avec sa mobylette. Quand l'info a été révélée à Arsenal, ça a laissé le Club sous le choc.

Vernazza raconte : "Je me rappelle d'un appel de mes parents. Je rentre, ils me donne la nouvelle, c'était irréel. Je n'arrivais pas à y croire. C'était juste horrible. La vie de notre famille a été bouleversé, donc imaginez comment ça a été vécu par la famille Galli." Ben Chorley : "C'était un samedi. J'étais avec mes parents, je venais de terminer un match avec l'équipe de jeune quand Liam Brady m'appelle. C'était terrible, un choc. Je n'arrivais pas à y croire. Ca m'a mis beaucoup de temps pour surpasser ça, pareil pour l'équipe, mon logeur et sa femme." Liam Brady se rappelle : "J'ai reçu l'appel d'un ami qui était impliqué dans le transfert, et il m'a donné la nouvelle. J'étais sur le chemin vers le Brésil pour travailler pour le Club. C'était terrible, vraiment. Je n'y croyais pas, un garçon si jeune, qui perd la vie dans un accident aussi horrible et bizarre. C'était un choc."

Moins de 24h après que la nouvelle se soit répandu, Arsenal rencontre Ipswich Town à Highbury en Premier League, une minute de silence est respectée avant le coup d'envoie, avec la photo de Galli diffusé sur les deux écrans géants. C'était une soirée émouvante pour Chorley et ses coéquipiers, présent à Highbury proche du tunnel. Le jeune défenseur a eu la tâche de voler vers l'Italie pour représenter le Club à l'enterrement.




La cérémonie a eu lieu à Florence, et Ben Chorley se rappelle : "C'était incroyable. On sort de l'avion, et tout de suite on réalise que c'est un événement. Une voiture vient nous chercher pour aller à l'église, la famille nous attendait. C'était un moment triste, ça va sans dire, mais la cérémonie était impressionnante. Toute l'équipe première de la Fiorentina était là, des joueurs comme Gabriel Batistuta. Et il y avait des champions du monde italien, des amis de son père, comme Franco Baresi, dans l'église.

C'était un honneur d'avoir été choisit par la famille de Niccolo, mais c'était évidemment très triste. C'était la cérémonie d'enterrement la plus impressionnante que j'ai jamais vu, des milliers de personnes, et des centaines de personnes à l'extérieur."


Paulo Vernazza est venu aussi à Florence avec son père. "Je n'avais jamais vu autant de monde à un enterrement. Ca montre a quel point il était estimé, pas seulement en tant que Footballeur mais en tant qu'homme aussi. Il y avait des super star, évidemment ils étaient venu aussi pour soutenir Giovanni Galli. On rentrait dans l'église en se disant qu'on ne trouverait pas de place pour s'assoir, puis Giovanni nous appelle et nous trouve de la place sur le premier banc. Puis il a dit à mon père qu'il avait pris soin de son fils comme lui en aurait pris soin, et c'était vraiment sympa."




Depuis la mort de Niccolo Galli, Bologne a donné son nom au centre d'entrainement et a retiré le numéro 27.

Une fondation Niccolo Galli Onlus a été créé en sa mémoire.



Bouligoal

Triste. Merci pour ce partage Vince :up:
229 !!!!!!!!!!!!!!!!!!