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Wenger Final Interview

Démarré par Vince, 17-05-2018, 02:55:50

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Vince

17-05-2018, 02:55:50 Dernière édition: 18-05-2018, 04:55:42 par Vince
Wenger a répondu à une dernière interview sur ses 22 ans de règne, en revenant plus en détails sur les succès et différents événements marquants de 1996 à 2018.

CiterPART 1 - Les premières années



La première fois à Highbury ..

Cette photo me fait réaliser que le temps passe et est assez sévère, quand je me vois à l'époque. Mais c'est un jeune Manager inconnu qui arrive à Highbury. On lui demande de lever les bras et dire "Here I am". C'était mon premier contact avec Highbury et avec Arsenal à Londres. C'est très émouvant à regarder car je suis à l'époque en face d'une histoire inconnue. Quand je regarde maintenant, tellement de chose se sont passé depuis cette photo. Sur cette photo je vois de l'espoir, et de la joie d'être ici. Certainement derrière tout ça, l'envie de prouver que j'ai les qualités pour occuper ce poste et surprendre tout le monde. J'ai tout de suite senti une âme spéciale à l'intérieur d'Highbury, et à l'intérieur du Club un mélange de chaleur, d'humilité et de gestes gentils, c'était positif. Je m'attendais à plus de réticence, plus de scepticisme, mais j'étais tout de suite surpris par la qualité.

Highbury était bien sûr spécial pour moi, mais comme pour tant de gens. C'est difficile à décrire, Highbury. Il y avait les vibrations de tout les matchs qui y ont été joués avant. Souvent je passe devant Highbury. Je change mon trajet pour passer devant, car quand je suis sur Avenell Road, souvent j'ai ce sentiment spécial. Quand on y arrivait en bus, les gens nous y attendaient. Ca commençait là. Parce qu'avant qu'on tourne à droite vers cette rue, il n'y a rien. Mais ensuite on aperçoit le stade, les gens qui attendent les joueurs, et que c'est un jour spécial. C'était juste magique, une magie qu'aucun architecte ne pourrait recréer. On ne voit pas le stade de loin, on réalise qu'il est au milieu des maisons, et c'est comme ça que doit être le Football. On sort de chez soit, juste à côté le stade, ça fait partie de nos vie.

Le premier doublé en 1998 et la parade ..

Cette photo c'est avec une légende du Club. Sur cette photo il y a tout. Il y a le fait que l'on remporte le doublé. La taille du Club c'est ce monde derrière les trophées et les deux hommes. Cette immense foule, Islington, traverser Islington avec ces trophées est un sentiment spécial. Et c'est un jour où les joueurs réalisent la taille du Club et ce que ça signifie pour les gens. J'ai eu le privilège de le faire quelque fois et c'est toujours une expérience particulière. En 1998 c'était spécial, car j'ai pu inviter mes parents pour les célébrations. J'ai pu inviter beaucoup de gens qui étaient très proche de moi, de Strasbourg. Et beaucoup d'entre eux sont malheureusement décédé depuis. Donc quand je pense à 1998, c'est le jour où tout était là, mes premiers trophées avec le Club, et c'est le seul jour où j'ai pu avoir autour de moi ces gens qui étaient très important dans ma vie. Et on a passé une belle soirée ensemble, on s'est couché très tard, et c'était très difficile le lendemain pour cette parade. Mais c'est un jour qui me donne beaucoup de nostalgie car beaucoup de personnes qui étaient là avec moi ont depuis disparu. Mes parents d'abord, et puis des amis de Strasbourg, des amis d'enfance.

La FA Cup en 1998 ..

Ma première FA Cup contre Newcastle à Wembley. Il y aura toujours une petite cicatrice par rapport à ce trophée. Bien sûr c'était fantastique, et je voulais pas manquer le doublé ensuite. Mais le regret que j'ai de cette finale là, c'est que je n'ai pas fait rentrer Wright. Et il ne me l'a jamais pardonné. C'était difficile pour lui, on peut pas expliquer à un joueur, peut importe ce qu'on dira, on peut pas empêcher une déception comme celle là. Surtout un gars aussi passionné que lui. Mais c'est la difficulté de ce métier, on doit prendre des décisions. Et parfois vos décisions vont à l'encontre de ce que vous auriez aimé faire. Mais il faut faire ce que l'on considère juste.

Vince

CiterPART 2 - Les recrues



Oui c'est moi, avant un match, expliquant la tactique avec les cônes. Vous savez ce qui me frappe ? La qualité des joueurs que l'on avait. C'était incroyable, je crois qu'on a même Giovanni Van Bronckhorst, Pirès, Vieira, Henry, Lauren, Parlour, Keown, Ljungberg, pfff ... des joueurs exceptionnels. Il n'y avait pas grand chose à démontrer, ils comprenaient très vite. [Quel joueur aurait été un cauchemar à rencontrer, pour le joueur qu'il était ?] Tous ! J'étais milieu de terrain offensif, donc je dirais que rencontrer Patrick Vieira n'aurait pas été plaisant. Parce qu'il est fort dans le combat, et il ne perdait aucun duel.

Fabregas, Kolo Touré, Sol Campbell, Anelka ..

C'est intéressant car on a là 4 joueurs exceptionnels. Et quand on regarde le prix qu'ils nous ont couté tous ensemble, ça fait presque rien. Et quand on regarde le prix que couteraient ces joueurs aujourd'hui, on ne trouverai pas de chéquier assez gros pour acheter tout ces joueurs. C'était l'ère dorée, où je pouvais encore faire quelques affaires sensationnelles. Ils ont chacun très réussit au le Club. Je me dis qu'aujourd'hui, signer des joueurs de cette qualité pour si peu, ce serait impossible, totalement impossible.

Sol Campbell ..

Je pourrais écrire un livre sur chacun de ces transferts. Sol Campbell c'était incroyable, il venait de Tottenham vers Arsenal. On marchait ensemble à 1h du matin pour discuter de ce transfert, car il était paranoïaque par rapport au fait qu'on puisse découvrir ce transfert avant qu'il ait lieu. C'est un transfert que l'on a fait avec David Dein, chez lui, et parfois on avait des réunions à 23h pour être sûr que personne puisse nous voir. Donc c'est une histoire incroyable.

Cesc Fabregas ..

L'histoire de la signature de Cesc Fabregas, c'est Cagigao et Steve Rowley qui ont fait venir le joueur ici. On devait le convaincre, j'ai rencontré les parents. Bien sûr à l'époque on voulait signer Messi et Pique aussi. On a essayé les 3, bien sûr ça n'a pas marché. Mais on a quand même eu un bijou. C'est un joueur exceptionnel, très intelligent. [Pourquoi ça n'a pas marché ?] Les agents voulaient que Pique aille à Man Utd, je crois qu'ils était liés à Nike à l'époque. Et Messi, bien sûr, Barcelone ne voulait pas le perdre, ils ont fait tout ce qui était nécessaire pour pouvoir le garder.

Nicolas Anelka ..

Nicolas Anelka c'est une histoire fantastique, car j'étais venu pour signer quelqu'un d'autre en France, et on m'a présenté ce garçon de 17 ans, qui me dit je veux signer chez vous. Après, je n'ai plus de nouvelle de lui pendant 5-6 mois et j'ai cru qu'il avait changé d'avis. Quand j'ai été à nouveau en contact avec lui, il me dit "je veux encore vous rejoindre". Et j'ai fait un deal avec le PSG à l'époque pour £500.000 en Mars, avant la fin de la période des transferts de l'époque. On a vendu Nicolas Anelka pour £22m je crois, et le centre d'entrainement nous a couté £10m, puis Thierry [Henry] £9.5m, donc on a même fait un peu de profit.

Kolo Touré ..

Pour Kolo Touré, il avait fait un essai à Bastia, Anderlecht, Genève, à chaque fois il n'a pas été gardé. Bien sûr j'ai contribué dans la construction de l'école où il a été éduqué. Et je lui ai dit, avant de repartir en Afrique, reste une semaine avec moi [à Arsenal] et on verra comment ça se passe. [Il y a l'histoire de ce tacle sévère contre vous à l'entrainement pendant cet essai] Oui, c'est vrai ! Il voulait me montrer sa détermination, ce dont on ne pouvait pas douter c'était de son enthousiasme. Quand il était jeune, il était prêt à tuer tout le monde, à tacler tout le monde, mais il n'avait pas vu que c'était moi.

Vince

19-05-2018, 03:05:49 #2 Dernière édition: 19-05-2018, 03:07:41 par Vince
CiterPART 3 - Özil, Ronaldo, Ferguson et Man Utd



Mesut Özil ..

C'est Mesut Özil [sur la photo]. Bien sûr une grosse signature car elle arrive à un moment où l'on sort un petit peu de notre période de restriction financière. C'est un joueur que j'ai toujours admiré. J'étais en contact avec lui quand il est allé au Real Madrid. Et enfin on a pu le signer. Déjà il y a eu un changement dans le potentiel financier du Club, 2014-2015, on avait un peu plus de ressources. C'était un transfert compliqué car on devait le faire rapidement. Je me rappelle être au téléphone à 2h du matin et ce n'est pas fait, à 6h du matin c'était fait. Dick Law et Ivan Gazidis ont travaillé dur sur ce cas, moi j'étais au téléphone car on rencontrait Tottenham ce jour là. Donc le matin du jour du match c'était fait.

Je me rappelle quand j'ai quitté le stade [après le match], je reçois un appel du président du PSG me demandant si le transfert est finalisé ou pas. Car ils voulaient vraiment le signer. Je lui ai répondu "s'il tout plait, n'y touche pas, c'est fini".

Un grand joueur qu'il a manqué de peu ?

Celui qui me vient en premier à l'esprit c'est Ronaldo. Il était là, avec sa mère. On était très proche [de finaliser ce transfert]. Et Man Utd nous a doublé car ils avaient Carlos Queiroz à l'époque [adjoint de Ferguson portugais], ils ont joué contre le Sporting en amical et il avait été exceptionnel contre eux. Et ils l'ont signé ensuite. Vous imaginez à l'époque, Thierry Henry et Cristiano Ronaldo ensemble. Comme Man Utd a eu Ronaldo, Rooney, Van Nistelrooy sans parler de Giggs et Scholes ... une équipe exceptionnelle. Donc ce transfert aurait certainement changé un peu l'histoire de ma carrière au Club.

Il y a toujours quelque chose que l'on aurait pu faire différemment. Le problème d'une négociation, c'est de savoir quand persister et quand abandonner. Je sais plus mais on négociait un transfert à £4.5m, David [Dein] a rencontré [Jorge] Mendez à Paris, il représentait les intérêts du Sporting. On était très très proche, mais Man Utd est arrivé avec £11 ou 12m à l'époque, ce qu'on ne pouvait pas se permettre.

Sa relation avec Ferguson ..

Il y a deux photos là, l'une quand on était ennemis et une quand on est amis. Ca résume bien. C'est deux belles photos. Deux personnes en colères, puis deux personnes heureuses. Ca montre un peu comment est la vie, quand on est en compétition on peut dépasser parfois les limites. Mais avec le temps le respect vient et l'amitié aussi. On a maintenant une très bonne relation. Quand on est dans une compétition acharnée, c'est la vie et la mort, on ne sait même plus qui est en face de nous, c'est vous ou lui et on le voit comme ça. Du coup on oublie un peu l'aspect humain. C'est assez effrayant parfois.

Le regret que j'ai dans ma vie, c'est que dans la compétition, pour être heureux, on doit rendre l'adversaire malheureux. Il ne faut pas oublier que nous aussi souvent on rentre malheureux. De ce point de vue là, c'est très difficile ce métier, pour gérer la déception. Mais quand on est plus en compétition, l'aspect humain reprends le dessus.

La rivalité avec Man Utd ..

[Cette photo] C'est une des batailles avec Man Utd, Van Nistelrooy avec Keown, ce qui avait fait grand bruit à Old Trafford. Parce qu'il y avait un penalty, Martin Keown était en plein dans une polémique après ça. Et [la seconde photo] c'est à Old Trafford, quand on perd le 50ème match.

Ce match restera à jamais un scandale pour moi. Ce match je n'accepterai jamais qu'on méritait de le perdre, et je n'accepterai jamais la manière dont ça s'est fait. Et j'aimerai en discuter avec Mike Riley un jour.

Vince

CiterPART 4 - L'Emirates Stadium, Highbury, London Colney



Le dernier match à Highbury ..

Superbe journée et triste journée car c'est la fin d'une histoire fantastique, pour moi, et le début d'une nouvelle ère pour le Club ce qui était nécessaire. Arsenal v Wigan, ce jour là il fallait gagner.

Highbury ou l'Emirates ?

Highbury. Je ne sais pas pourquoi, parce que j'étais très impliqué dans la construction de l'Emirates. Mais peut-être que c'est parce que mon histoire a commencé là-bas. Peut-être aussi parce qu'on a réussit à être champion quand on était là-bas. Mais clairement Highbury, sans hésitation. Pourtant j'adore l'Emirates, j'adore ce stade, c'est un des plus beaux stades au monde. Mais l'âme, la chaleur, l'histoire du Football, c'était Highbury.

La finale de la Champion's League 2006 ..

Un moment triste. C'est un manque dans ma carrière à Arsenal, je voulais gagner ce trophée pour le Club. C'est une saison où l'on aurait pu le faire. J'aurais toujours le regret de ne pas avoir pu remporter cette finale, on était si proche. Mais il faut accepter aussi, à 10 contre 11, contre une équipe qui pouvait faire rentrer en cours de jeu Iniesta, que dans les 20 dernières minutes on souffrirai.

La construction du stade ..

Ce sont deux photos, l'une pendant la construction de l'Emirates, et ils commencent à faire le terrain, les tribunes sont quasiment terminées. J'étais beaucoup impliqué aussi dans l'architecture, surtout l'aspect technique. C'est un tournant, le début d'une nouvelle période pour Arsenal Football Club. Highbury c'est la tradition, l'Emirates c'est l'avenir. On sait que ça provoque une période compliquée financièrement. Pour moi c'était mon plus gros challenge au Club dans toute ma carrière. Maintenir le Club au haut niveau, payer ce stade sans trop de dommages sur le plan sportif.

David Rocastle ..

Oui, David Rocastle, je le connaissait avant d'arriver à Arsenal, car c'était un Footballeur exceptionnel. Aussi parce que David Dein était un grand fan, donc il m'en parlait beaucoup. Et ça montre que même si on est un grand Footballeur, fort physiquement, on peut être fauché malheureusement par la maladie. Ca a été une perte énorme pour cette génération, Bould, Adams, Keown, ... ils étaient tous ensemble. Malheureusement c'est arrivé.

Geordie Armstrong ..

On parle de Rocastle, on peut parler de Geordie Armstrong. Je crois qu'il était après David O'Leary le joueur avec le plus de matchs pour Arsenal. Il était un de mes adjoints. Il est sortie l'après-midi pour l'entrainement, 5 minutes plus tard on m'appelle car il a perdu connaissance. Je n'oublierai jamais ce moment, c'était une des plus douloureuses expériences que j'ai pu vivre au Club.

Ken Friar ..

C'est une photo de moi, avec une légende du Club. Une légende vivante. Et aussi l'homme le plus coriace que j'ai rencontré ici. Ce gars, très intelligent, très dévoué, qui est arrivé au Club à 13 ans pour servir le thé, et 72 ans plus tard je crois il est toujours là. C'est l'âme, et l'esprit d'Arsenal. Dans tout ce qui se passe en coulisse il a joué un grand rôle. Surtout dans la construction du stade. [Dans sa dernière interview, il a dit que votre idée d'une soirée, c'est qu'elle se termine avant 19h pour voir le match le soir] Haha oui il n'a pas tort.

Le titre à White Hart Lane ..

2004, l'année où j'ai réalisé le succès de ma vie, faire une saison invaincue. C'est unique, ces joueurs ont réussit, et c'était spécial. A l'époque, les joueurs ne réalisaient pas ce que ça signifierait pour l'histoire, je leur ai dit après avoir assuré le titre "maintenant vous pouvez devenir immortels". Ils vous regardent et ils se disent "qu'est-ce qu'il raconte celui là". Mais ils ont depuis réalisé que c'était très vrai.

Son bureau ..

Ce sont des photos du centre d'entrainement, de mon bureau. Bien sûr j'ai joué un grand rôle dans la construction [du centre d'entrainement], avec l'architecte et Ken Friar aussi. C'est ma vie, j'y ai passé ma vie. Ca me manquera. Aussi parce que je suis entouré par des gens ici qui ont commencé avec moi, a qui j'avais 200% confiance. Cet environnement me manquera, les gens me manqueront. C'est une belle photo en fait, je l'aime bien. J'ai invité beaucoup de gens, des gens du monde entier, parfois avant de grands matchs, et ils me disent tous la même chose, ils ont adoré l'ambiance. Vous vous sentez bien accueillit, une harmonie à l'intérieur du Club. J'espère que ça restera. Je n'aimerai pas que cette relation entre les gens qui a été créé à travers les années disparaisse. C'est un mélange d'amitié et de respect.

Nono


Vince

CiterPART 5 - La fin de l'histoire



Ses colères sur la touche ..

[Cette photo] C'est ma folie, oui. Quand je me laisse aller, je suis toujours en danger, plusieurs fois dans ma carrière j'ai perdu mon contrôle. Je me suis emporté contre des arbitres, contre d'autres Managers. La plus part du temps c'était contre les arbitres. C'est parce que je veux tellement gagner, parfois je perds mon sang froid. J'ai toujours un peu de contrôle, je ne me laisse jamais complètement aller, mais je vais jusqu'aux limites, parfois au-delà des limites. Mais je sais au fond de moi, que je ne me laisse pas totalement aller, "ne frappe pas, ne devient pas fou". Parce que je sais les conséquences que ça peut avoir par la suite.

Robert [Pires] raconte qu'à la mi temps du 6-1 contre Man Utd vous vous êtes lâché dans le vestiaire ..

[Il y avait 5-1 à la mi temps] Il y aurait pu y avoir 50-1 à la mi temps, et à un moment donné les joueurs abandonnent. On avait eu un match difficile 3 jours avant. Et on a fait un non match, on a joué comme si c'était un match amical. Donc il faut bien réveiller les joueurs. [Vous avez frappé dans quelque chose ou lancé quelque chose ?] Parfois ça m'arrive. Mais après ça me fait mal au pied.

Le dernier match à domicile ..

Cette photo c'est contre Burnley, mon dernier match à domicile. Récemment j'ai vécu des moments difficiles, et ce jour là les fans m'ont montré leur appréciation, et c'était une belle expérience. Comme en 98, j'avais des amis proches, de la famille au stade. Ce jour là, tout était parfait, le beau temps, le résultat, l'ambiance, les fans, tout se passait tellement parfaitement, comme dans un film. Si on voulait faire un film, on aurait pas pu en faire un meilleur ce jour là. Je suis reconnaissant de ça, car j'ai eu le privilège et le luxe de passer 22 ans dans le même Club et c'est exceptionnel.

Son discours ..

[Qu'est-ce qu'il a dit quand son micro s'est coupé pendant son discours ?] Oui je m'en rappelle ... "alors vous vous rappelez que tout ça valait le coup. Toute la souffrance, parce qu'alors commence un moment spécial. On se connecte avec son équipe et on est transporté dans un autre monde, sur une autre planète." C'est ce que je voulais dire. On est heureux, on est déçu, on est pas d'accord, mais quand on est au stade et que l'équipe joue, et qu'ils nous transportent dans un monde merveilleux, on réalise que tout ça valait le coup. Le quotidien n'est pas toujours très plaisant, c'est difficile pour beaucoup de gens. Je suis toujours ému par une chose, c'est que tout les gens, quand ils se lèvent le matin d'un match, d'avoir l'espoir de vivre un moment spécial, un moment de joie. Des moments qui leur feront oublier tout leurs problèmes. Le Football a cette responsabilité, et quand on y arrive, tout le reste valait le coup.

Ses au-revoir ..

J'aime cette photo car on voie un petit homme, face à tant de gens, qui a eu le privilège d'être aimé, le privilège d'avoir pu guider des personnes au Club pendant tant d'années. On est pas grand chose, mais on peut faire de notre mieux et influencer la vie d'autres personnes de manière positive.

Arsène sans Arsenal ..

Ce sera très difficile pour moi. Si je veux continuer de travailler, je devrais quitter ce pays. Au fond de moi j'aurais l'impression de trahir mon Club. Et certainement les gens pensent que je trahirai ce que j'ai construit ici. C'est le problème que je fais face. Mon Club c'est Arsenal, mon cœur est là, et ce sera comme ça pour toujours. Comme je l'ai dit dans mon discours, je suis un fan, plus que tout. Et à moins que le Club se comporte de manière stupide ... mais je n'y crois pas, le Club va toujours respecter les valeurs que j'ai partagé, et qui ont traversé l'histoire. Beaucoup de grands Managers sont venu là avant moi, par coïncidence on jouera Huddersfield, et Chapman venait d'Huddersfield, donc peut-être que ce sera la meilleure manière de finir l'histoire. Je saluerai Chapman, symboliquement, et je lui dirai "écoute, tout les deux on a réussit à faire des choses qui n'ont pas été si mauvaises pour Arsenal", et au revoir.

gunner597


Bouligoal

Yes, merci Vince ! Très sympa ces interviews :up:
229 !!!!!!!!!!!!!!!!!!